Chronique de Concert
Prog'Sud Festival : Audio'M - Telescope Road - Baraka
Le concert débute avec Audio'M, groupe local il semblerait, vu la timidité et l'inconfort sur scène des jeunes interprètes. Ils sont 9 sur scène : flûte, 2 guitares, basse, chant, viole de gambe, 2 claviers et un batteur - ouf - beaucoup de monde, donc. Bien que je ne sois pas un expert, leur Rock progressif ne semble pas être bien original - pour le moment - et c'est fort dommage que l'on ne puisse pas entendre tout le monde (je n'ai jamais entendu la flûte et la viole de gambe dans tout le set).
Le batteur dénote par sa technique et sa présence (j'apprendrais plus tard qu'il est le batteur d'un autre groupe venant d'Italie qui joue le lendemain).
Enchaîne ensuite Telescope Road (groupe pour lequel j'étais venu). Groupe international par excellence (un américain à la basse, un finlandais à la batterie et un marseillais à la guitare), leur musique m'a bien plu. J'avoue j'ai un à priori sur le Rock progressif (tout autant que pour le Jazz-Rock) mais il est vrai que comme dans tous les styles, on peut mettre tout et n'importe quoi sous cette étiquette. Telescope Road garde la base du Rock Progressif (prouesse technique, mesures composées, changements soudains de style, longues plages d'ambiance tout droit sorties des 70's) mais la dynamique des musiciens, l'ornementation orientale sur de nombreux titres, l'originalité de certains rythmes, rendent le concert intéressant et attrayant. On ne s'ennuie pas. Les thèmes sont clairs, les morceaux bien construits pour emporter l'adhésion du public. William, le bassiste sait très bien "occuper" la scène et avoir cette connivence avec le public tandis que David, le batteur fait un gros travail derrière pour rendre les morceaux vivants et inventifs. Le guitariste, assis, se pose sur cette structure rythmique et reste un peu trop, à mon gout, sur ses marques.
Ensuite les japonais Baraka font leur entrée sur une bande-son discutable (pourquoi ? quel intérêt ? C'est quoi ces sons kitches ?) puis attaquent rapidement avec un très gros son. Le batteur est un cogneur, avec un bassiste qui aux pieds, semble, rajouter des nappes de clavier et un guitariste avec un très gros son, agréable à entendre - ha enfin ! (Une stratocaster dans un gros ampli Marschall, 'y a pas à dire, c'est ce qui a de mieux).
Je qualifierai leur Rock progressif de Free Rock - encore une fois, je ne suis pas un expert. Ils semblent être restés dans les années 70, vu les tenues et le jeu du guitariste - très bon au demeurant - avec des teintes de Hard-Rock - sûrement du au son du guitariste mais très vite cela devient saoulant car ils passent vraiment du coq à l'âne au niveaux des différents passages, avec des soli vraiment "out of tune", volontairement en dehors de la gamme qui au bout d'un moment, m'enpèchent de m'accrocher à quelque chose là-dedans.
En tout cas, cette soirée fait plaisir. Voir des organisateurs qui prennent des risques en proposant une palette large de ce que peut être ce style et proposer un plateau qui mélange régional et international avec une bonne ambiance, dans de belles conditions à un prix modérer pour le public (15 €) : c'est rare !
Critique écrite le 15 mai 2015 par jfi
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