Chronique de Concert
Austin Townsend & Mauricio Amarante
Dernière semaine avant de nous échapper pour notre paradis breton. La veille j'ai ajouté cette date de dernière minute sur Concertandco qui parlait en vrac de "blues", "folk brute", de "tango brisé". Sorti du labo bien après 20h (heure annoncée du début du concert - mais on sait ce que ça vaut en général) je suis sur place à 20h40. Ah ben zut cette fois ça a commencé à l'heure on dirait. Pourtant il y a du monde dehors et quelqu'un tient la porte. Serait-ce complet ?
Non, mais il y a bien du monde et du coup il fait assez chaud à l'intérieur et comme si ça ne suffisait pas, certain(e)s ne trouvent rien de mieux à faire que de fumer (on est rebelle ou on ne l'est pas). En tout cas ambiance Embo(b) / data à fond et sur scène ce duo hors norme composé de Austin Townsend (le "vieux routard néo-zélandais") et Mauricio Amarante ("binôme de Radikal Satan" - groupe que je n'ai malheureusement jamais vu)
Je me faufile, m'accroupis devant les chaussettes sans chaussures de Austin et les chaussures sans chaussettes de Mauricio. Je sue, ils suent, nous suons ... leur blues cabossé me plait tout de suite. Ce jeu de guitare faussement déglinguée, les effet dans celle de Mauricio, cette voix gravissime, ces textes répétitifs limite chamaniques ...
Malheureusement le deuxième morceau auquel j'assiste est déjà le dernier ... avant la pause. Svet étant en train de bosser je décide de rester, discute de la Bretagne, du métier de prof, de binic, de diplomacy parker, de radikal satan sur le pas de la porte de data qui s'est vidé en un clin d'œil, et a retrouvé une température tout à fait acceptable.
Le deuxième set sera un set avec lunettes pour Austin. Ça continue comme le set précédent. Langoureux, hypnotique, ... je manque de m'endormir bercé par de longs morceaux tels que Ain't rock'roll, Love lust, Contradiction, Ode to billie piochés au grès de leurs envie sur la dense set list manuscrite qui les accompagne.
Sur l'un d'eux Mauricio troquera sa guitare trafiquée pour un accordéon ... les premiers rangs sont assis par terre, certains arrivent à se frayer un chemin vers le bar pour se rafraichir, pendant que d'autres continuent de griller cigarette sur cigarette ...
Pendant tout le set je cherche le à qui il me fait penser ... ce chanteur néo-zélandais aussi, dont j'ai un album et dont un des textes disais (je crois me souvenir) que tous les hommes étaient des violeurs ... et ce n'est que le lendemain à coup de google que je retrouverai le nom de Chris Knox qui officie pourtant dans un registre assez différent).
Au milieu du set, je sors brutalement de ma douce somnolence en réalisant que je n'ai pas pensé à couper mon alarme m'indiquant la fin de ma lessive, et le fait, histoire que mon téléphone ne vienne pas gâcher la magie du moment.
Car oui c'est une bien un petit instant de magie que nous offre une nouvelle fois Data, cette salle au combien indispensable à l'écosystème musical marseillais et qui je le rappelle cherche à racheter ses murs pour ne pas être chassé du quartier. Toutes les infos sont accessibles ici.
Le concert fini, je trainerai encore un peu afin de voir s'ils étaient venus avec quelques disques ... bêtement je ne poserai pas la question et rentrerai chez moi enfin diner. Désormais si je veux re-écouter un peu de Austin Townsend il me reste les 2 disques de son bandcamp
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Critique écrite le 02 août 2022 par Pirlouiiiit
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