Chronique de Concert
Ayron Jones, The Last Temptation, Howard
Quoi de mieux un vendredi soir que de débuter le week-end par un bon petit concert à deux pas de chez soi ? Par exemple, pour celui réunissant à l'affiche Howard, The Last Temptation et Ayron Jones, qui se produisent dans la grande salle du Plan qui, sans être complète, est très bien remplie.
Howard
A 20 heures pétantes, Howard, le trio parisien prend possession de la scène et première constatation, le son est excellent et que ce soit la guitare et la voix de JM (pas moi, mon homonyme 😊 ), la batterie de Tom ou le clavier de Raphaël, tout est clairement distinct et hyper propre. Je n'ai pas vu le combo depuis l'été 2020 et c'est un plaisir de les retrouver en salle. Les musiciens de ce combo sont toujours aussi bons en live : charisme, dynamisme et surtout originalité de leur musique basée sur un rock rempli d'orgue Hammond, de fuzz et d'éléments électroniques ayant traversé les décennies (dixit leur page bandcamp), ce qui fait mouche auprès de l'assistance. Les 30 minutes qui leur sont allouées passent bien trop vite ! Hâte de les revoir en tête d'affiche.
The Last Temptation
Après une courte pause pour changement de scène, arrivent les Strasbourgeois de The Last Temptation. C'est le groupe qui monte : il a ouvert notamment pour de grosses pointures internationales (Scorpions, Dream Theater...) et il prend d'assaut Le Plan ce soir. Pour ma part c'est une découverte et il n'y a pas à dire, ça joue très bien sur scène. Butcho (ex Watcha) au chant prend possession de la scène et s'impose en leader, Peter Scheithauer (Killing Machine, Belladonna, Temple of Brutality) est un sacré tricoteur de manche et on reconnait derrière les futs Farid Medjane (Trust). On sent que le groupe a une sacrée expérience de la scène et Butcho dynamise le public en le faisant bruyamment participer. Leur hard-rock très typé 80's passe bien mais il manque à mon goût un petit supplément d'âme qui ferait la différence et qui fait qu'à la fin de leur prestation il ne me reste pas grand-chose en tête de ce que l'on a entendu... à réécouter sur disque pour confirmer cette impression.
Ayron Jones
21h45, Ayron Jones et son groupe montent sur scène et à nouveau le son frôle la perfection. "Boys from the puget sound" donne tout de suite le ton de la soirée : C'est rock, c'est heavy, c'est blues, les riffs de grattes nous transpercent et Mister Jones à un putain de charisme, tout comme les mecs qui l'entourent : le bassiste, Tyrone Lovelace, haut comme trois pommes est une vrai pile électrique qui court partout et qui harangue le public. Le second guitariste, Matthew Jacquette, arbore un sourire qu'il ne va pas lâcher de la soirée, et le monstrueux batteur (dans tous les sens du terme) balance des plans de batterie carrés et bien puissants. Les titres de l'album "child of the state" s'enchainent jusqu'à la première reprise de la soirée : "Breed" de Nirvana. Ayron Jones étant de Seattle, tout comme Hendrix et Cobain, on ne s'étonnera pas de ses très bonnes influences. Ce concert est un concentré de hits, de bonnes ondes et d'ambiance survoltée. Le groupe dans son ensemble est heureux d'être là et ce plaisir est largement partagé avec le public qui sait le montrer en participant dès qu'il le peut. 1h45 ça passe bien trop vite quand on est en si bonne compagnie ! Le dernier titre est une reprise hypervitaminée de "Purple Rain", magistralement interprétée. Ayron Jones peut quitter la scène en faisant un véritable triomphe. Il viendra ensuite rejoindre les spectateurs encore présents au bar puis il passera au stand de merch. Une bien belle soirée et pour moi un des meilleurs concerts de 2022, tout simplement ! Ayron Jones est en passe de conquérir l'hexagone, et c'est amplement mérité.
Critique écrite le 19 novembre 2022 par Jm71
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