Accueil Chronique de concert Barrence Whitfield & The Savages
Jeudi 21 novembre 2024 : 6751 concerts, 27228 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.

Chronique de Concert

Barrence Whitfield & The Savages

Barrence Whitfield & The Savages en concert

Le Poste à Galène, Marseille 8 avril 2012

Critique écrite le par

Barrence Whitfield & The Savages by Pirlouiiiit 08042012

Quand un mec qui voit deux cent concerts par an vous recommande chaudement d'aller voir un groupe un dimanche soir, par principe vous prêtez attention et vous l'envisagez sérieusement. Surtout si un autre chroniqueur généralement sans indulgence vient d'en faire une chronique enthousiaste... Ajoutez là-dessus une petite vidéo sur Youtube pour finir de se motiver et hop, vogue la galère : Barrence Whitfield & the Savages, ça ne pouvait être que bien !

Barrence Whitfield & The Savages by Pirlouiiiit 08042012

De plus, arriver au Poste et constater qu'il est convenablement rempli, et de la crème des spectateurs de rock locaux, en plus, me confirme sans problème que j'ai bien fait de me pousser au cul. Comme les deux-tiers des chroniqueurs et photographes les plus réguliers de LiveinMarseille, d'ailleurs.

Barrence Whitfield & The Savages by Pirlouiiiit 08042012

Difficile de prime abord de croire que cette bande de quadras arrivée nonchalamment sur scène peut s'appeler les Savages, et que le black, petit gros à casquette et grosses lunettes est la rock star annoncée : il suffit pourtant de brancher le micro de Barrence Whitfield pour se rendre compte qu'on est tombés dans les pattes d'un entertainer à l'américaine, artiste complet, énorme voix dans les graves et dans les aigüs, du genre qui vous chope au colback et vous fait crier "Yeah" jusqu'à ce que vous ayez l'impression d'être à la mi-temps du SuperBowl, deux minutes après le début du concert...

Barrence Whitfield & The Savages by Pirlouiiiit 08042012

Et qui va enchaîner les tubes et les bombes jusqu'à plus soif, au point d'éclipser, par sa présence hors du commun, cette bande d'excellents musiciens, pas particulièrement sauvages quand même... Un certain nombre de reprises, sans doute, mais pas des plus évidentes pour le pékin moyen (mis à part cette explosive Ramblin'Rose du MC 5, placée tout au début du set !), et pas mal de morceaux écrits par des copains, vivants ou morts. Pas moins de 25 titres sur la set-list !

Barrence Whitfield & The Savages by Pirlouiiiit 08042012

De rock'n'roll pétaradants sur deux temps et de 2 minutes trente (mes préférés), à des titres un peu plus "lourds" (entendez, avec solo de saxophone, car il y en a un), en passant par des titres soul chaloupés mais costauds, le groupe s'y entend pour faire monter et redescendre la pression avec précision, comme le lait sur le feu.

Barrence Whitfield & The Savages by Pirlouiiiit 08042012

La salle est toutefois rapidement en ébullition, et le lait répandu et cramé, avec trois rangées qui dansent devant et où l'on compte, par exemple, la célèbre guitariste des Dirteez ou le chanteur des Mockers, parmi des jeunes filles en fleur toutes émoustillées par ce bel enfant à la voix archi-sensuelle et puissante. Screaming Jay Hawkins ? James Brown ? Solomon Burke et son disciple Cee-Lo Green ? Il est un peu tout ça à la fois, Barrence Whitfield à vrai dire, selon les compositions : il aboie comme le premier, halète comme le deuxième, miaule comme les deux derniers, il ne nous lache pas et nous rend pratiquement dingues, particulièrement la gent féminine qui aura le droit de monter s'ébattre sur scène au rappel.

Barrence Whitfield & The Savages by Pirlouiiiit 08042012

Le groupe sait en effet dégainer des tubes imparables, pile au moment où l'on a failli se dire qu'on était dans un passage un peu plus faible : on a retenu des titres comme My Baby didn't come home, Just Moved In, Bloody Mary, Black Jack, Walk Out, Geronimo's Rock (peut-être le climax du concert). Ou encore Mop Mop, Dig Yourself (groovy à mort, avec un voix qui finit dans le rouge vif) et la série de fin, haletante. On a même pensé par moments au Jim Jones Revue (meilleur concert de rock'n'roll vu ces dernières années, un saxo en moins et un clavier en plus...). Voire, mais oui, aux Cramps, dieux de l'Olympe du rock garage...

Barrence Whitfield & The Savages by Pirlouiiiit 08042012

1 h 30 et quelques de pur bonheur et, à en croire la set-list, un vrai rappel pas prévu (encore qu'elle semble avoir été jouée un peu cul par dessus-tête) : si vous trouvez un moyen plus efficace et moins coûteux de voir un génial concert de rock'n'roll explosif, explorant toutes les facettes de ce genre inépuisable, avec un frontman évoquant autant de stars que vous ne verrez jamais en live, merci d'écrire à Concertandco qui transmettra !

Barrence Whitfield & The Savages by Pirlouiiiit 08042012

Setlist (jouée pour partie dans le désordre, et peut-être pas complètement !) :
Rambling Rose
Bip Bop Bip
It's mighty crazy
Just Moved In
My Baby didn't come home
I'm sad about it
Willie Meehan
Bloody Mary
Big Mamou
Daddy's gone to bed
Georgia Slop
You told a lie
Black Jack
Strange Movies
Walk Out
Geronimo's Rock
Mop Mop
Ship sailed at six
Walking with Barrence
----------------
Who's gonna rock my Baby
Mammer Jammer
Dig Yourself
Rockin in the Coconut Top
Go Ahead & Burn
Miss Shake It

Barrence Whitfield & The Savages by Pirlouiiiit 08042012

Plus de photos par Pirlouiiiit en cliquant ici et celles de McYavell par là et une autre chronique du même concert

Bonus video :


Barrence Whitfield And The Savages : les dernières chroniques concerts

Barrence Whitfield & The Savages + Los Bankalos en concert

Barrence Whitfield & The Savages + Los Bankalos par G Borgogno
Le Molotov, Marseille., le 23/05/2018
SAVAGE EVENING. Il y a peu, j'ai revu Barrence Whitfield & The Savages... Pour la quatrième fois (cinquième ?). Et ? Démoniaque! Comme toujours... Et dire que j'ai failli ne pas y... La suite

Barrence Whitfield And The Savages + The Marshals en concert

Barrence Whitfield And The Savages + The Marshals par Pierre Andrieu
Le Bombshell, Clermont-Ferrand, le 15/10/2015
Pour remédier radicalement à la déprime automnale liée au manque de lumière et donc de chaleur, il existe des solutions simples et peu coûteuses... Comme par exemple se... La suite

Barrence Whitfield and the Savages en concert

Barrence Whitfield and the Savages par Phil2Guy
Le Poste à Galène - Marseille, le 12 Octobre 2013
Depuis plus d'un quart de siècle, le chanteur Barrence Whitfield (de son vrai nom Barry White !) et ses Savages jouent avec une foi inégalée ce qu'ils qualifient comme du " soulful... La suite

Barrence Whitfield & The Savages en concert

Barrence Whitfield & The Savages par Roo-ha-kim
Poste à Galène - Marseille, le 08/04/2012
Puisque l'option "je regarde une énième déculottée de l'OM" est éliminée direction le PAG pour un concert soul / rock'n'roll : Barrence Whitfield and the Savages. J'avoue je... La suite

Le Poste à Galène, Marseille : les dernières chroniques concerts

Feldup  en concert

Feldup par Pirlouiiiit
Makeda, Marseille, le 27/09/2024
Ce soir j'étais invité chez des potes qui habitent juste derrière le Poste à Galène. Ça tombait bien car j'avais justement envie de découvrir ce Feldup présenté comme un youtubeur... La suite

The House Of Love en concert

The House Of Love par G Borgogno
Le Makeda, Marseille, le 23/09/2024
LA MAISON DE L'AMOUR.Où étiez vous le 13 février 1993 ? Personnellement nous étions au Théâtre du Moulin pour le premier concert marseillais de Guy Chadwick et les siens. House Of... La suite

The Echo Festival : Mary Lattimore, Tropical Fuck Storm, HTRK, Slow Pulp, Astrel K en concert

The Echo Festival : Mary Lattimore, Tropical Fuck Storm, HTRK, Slow Pulp, Astrel K par Sami
Theatre de l'oeuvre, Makeda, Marseille, le 31/05/2024
Un nouveau festival à Marseille avec du rock indé dedans, en voilà une bonne nouvelle après des années de vaches maigresDepuis l'arrêt du regretté B-Side, les formations... La suite

Howlin Jaws (+ Pleasures) en concert

Howlin Jaws (+ Pleasures) par Philippe
Le Makeda, Marseille, le 30/05/2024
Le Makeda, long time no see ! Depuis qu'il n'est plus le Poste à Galène, avouons qu'on ne vient plus beaucoup dans ce joli club où on a pourtant vu tant de belles choses. Leur... La suite