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Chronique de concert Big Wool + Ashram Anova
Jeudi 21 novembre 2024 : 6751 concerts, 27228 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
Big Wool + Ashram Anova
Deux sets, deux ambiances différentes pour un beau moment, encore, au Baraka ce soir. Le premier reprenant les codes de certains classiques rock des années 60-70's, le second enveloppant l'atmosphère d'un cache-nez pop shoegazien nous permettant d'affronter la froidure clermontoise (d'ailleurs, il ne fait pas si froid ici, nous aurait-on menti ?). Peu de monde à mon arrivée, comme souvent lorsque j'y viens, mais on sait que ça va arriver, du moins, on l'espère vraiment.
Ashram Anova... On m'avait parlé de ce groupe local, un nom noté à la volée par le patron d'un bar clermontois, entre deux pshittt de bières pression, sur un petit bout de papier déchiré: "Ashram Anova: Super groupe". "Écoute", me dit-il, "ils sont bons !". Ok, ok, j'ai donc écouté, et force est de constater qu'il disait vrai. Formé en 2015, pas encore d'album, mais quelques titres glanés sur Soundcloud pour se mettre en condition. En live, on retrouve l'efficacité de leur son à la sauce rock vintage revisité, et aux ingrédients éclectiques délicatement choisis, l'influence des Doors étant bien là (s'il ne fallait en citer qu'une). On y découvre aussi bien des titres planants, et d'autres, relevés par des riffs de vieux rock plus pêchus, sur lesquelles viennent s'incorporer des mélodies hypnotiques et solos électriques, soulignés d'un trait de notes jazzy et funky. Et cette recette de mise en bouche nocturne s'avère plutôt appétissante. L'énergie est là, le chanteur menant le groupe au rythme de sa basse, les titres sont bien construits et ce jeune quatuor a donc un potentiel certain à progresser. Un groupe à suivre, donc.
Big Wool, "Grosse laine", une appellation on ne peut mieux choisie, pour ce quintet angevin, dont la musique, mélangeant pop mélancolique, flamboyante folk teintée de rock 90's, nous immerge dans un cocon baigné d'une douce chaleur, refuge providentiel au milieu d'un blizzard balayant de sombres montagnes tourmentées. A leur actif ? Un premier album éponyme sorti en 2017 chez Kütu Records (excellent label clermontois sur lequel on retrouve, entre autres, The Delano Orchestra ou encore Niandra Lades, et dont l'originalité des pochettes est d'être cousue main, rien que ça !)
Le set commence par les 2 premiers titres de l'album, "Home" et "Always go wrong" où s'entremêlent mélodies envoûtantes et salves de guitares shoegaziennes (on y décèle des influences à la Slowdive), flattées par les envolées de violons qui apportent une dimension supplémentaire aux titres, un atout précieux, cette demoiselle ! Dans un virage pop plus assumé, à la mélodie et voix insouciantes, se joue "David, I love You", titre sorti hors album, en hommage à David Bowie. "The Fall", on l'attendait, une ballade épique introduite comme une pépite moelleuse par une guitare-voix, et une phrase, répétée tout en nuance, d'une simplicité émotionnelle tellement efficace qu'elle procure frissons dès les premières notes. On pourrait en rester là, mais c'est sans compter sur le reste du groupe qui s'agite, monte crescendo, et s'ajoute alors une onde de basse pénétrante et d'électrisants flots de guitare, soutenus par le violon, jouissif.
Entre les titres du premier album, s'intercalent, pour la moitié du set, de nouvelles pistes délectables, toujours dans le même esprit, comme un avant goût délicieux du prochain album. Mention spéciale pour "Hello Houston", avec une rythmique électrique entraînante appuyée par les coups d'archet bien placés de la violoniste. Sous ses airs de mélodie pop sédative, "Supertrigger" vient nous relaxer sur la fin de set, tel un Pavement sous Lexomil (on se souvient du merveilleux "Here"), et on en reprendrait bien une dose.
Un rappel sollicité par le public, ardemment et timidement à la fois (spécialité locale, tout en contradiction, c'en est touchant), certes un peu clairsemé mais complètement séduit, nous permet de savourer un dernier titre, et quel titre ! "She", intro tout en lenteur et sobriété, élégante, d'où surgit un sentiment quelque peu oppressant lors du refrain, la batterie se déversant comme une averse de grêle spongieuse, transformée en fracas sur les touches de guitares corsées et celles du du violon lancinant.
On abandonne à contrecur ce cocon, maintenant brûlant, en sortant de la salle, avec la sensation d'être un peu à poil, les sentiments à vif et totalement exaltés...
Ashram Anova... On m'avait parlé de ce groupe local, un nom noté à la volée par le patron d'un bar clermontois, entre deux pshittt de bières pression, sur un petit bout de papier déchiré: "Ashram Anova: Super groupe". "Écoute", me dit-il, "ils sont bons !". Ok, ok, j'ai donc écouté, et force est de constater qu'il disait vrai. Formé en 2015, pas encore d'album, mais quelques titres glanés sur Soundcloud pour se mettre en condition. En live, on retrouve l'efficacité de leur son à la sauce rock vintage revisité, et aux ingrédients éclectiques délicatement choisis, l'influence des Doors étant bien là (s'il ne fallait en citer qu'une). On y découvre aussi bien des titres planants, et d'autres, relevés par des riffs de vieux rock plus pêchus, sur lesquelles viennent s'incorporer des mélodies hypnotiques et solos électriques, soulignés d'un trait de notes jazzy et funky. Et cette recette de mise en bouche nocturne s'avère plutôt appétissante. L'énergie est là, le chanteur menant le groupe au rythme de sa basse, les titres sont bien construits et ce jeune quatuor a donc un potentiel certain à progresser. Un groupe à suivre, donc.
Big Wool, "Grosse laine", une appellation on ne peut mieux choisie, pour ce quintet angevin, dont la musique, mélangeant pop mélancolique, flamboyante folk teintée de rock 90's, nous immerge dans un cocon baigné d'une douce chaleur, refuge providentiel au milieu d'un blizzard balayant de sombres montagnes tourmentées. A leur actif ? Un premier album éponyme sorti en 2017 chez Kütu Records (excellent label clermontois sur lequel on retrouve, entre autres, The Delano Orchestra ou encore Niandra Lades, et dont l'originalité des pochettes est d'être cousue main, rien que ça !)
Le set commence par les 2 premiers titres de l'album, "Home" et "Always go wrong" où s'entremêlent mélodies envoûtantes et salves de guitares shoegaziennes (on y décèle des influences à la Slowdive), flattées par les envolées de violons qui apportent une dimension supplémentaire aux titres, un atout précieux, cette demoiselle ! Dans un virage pop plus assumé, à la mélodie et voix insouciantes, se joue "David, I love You", titre sorti hors album, en hommage à David Bowie. "The Fall", on l'attendait, une ballade épique introduite comme une pépite moelleuse par une guitare-voix, et une phrase, répétée tout en nuance, d'une simplicité émotionnelle tellement efficace qu'elle procure frissons dès les premières notes. On pourrait en rester là, mais c'est sans compter sur le reste du groupe qui s'agite, monte crescendo, et s'ajoute alors une onde de basse pénétrante et d'électrisants flots de guitare, soutenus par le violon, jouissif.
Entre les titres du premier album, s'intercalent, pour la moitié du set, de nouvelles pistes délectables, toujours dans le même esprit, comme un avant goût délicieux du prochain album. Mention spéciale pour "Hello Houston", avec une rythmique électrique entraînante appuyée par les coups d'archet bien placés de la violoniste. Sous ses airs de mélodie pop sédative, "Supertrigger" vient nous relaxer sur la fin de set, tel un Pavement sous Lexomil (on se souvient du merveilleux "Here"), et on en reprendrait bien une dose.
Un rappel sollicité par le public, ardemment et timidement à la fois (spécialité locale, tout en contradiction, c'en est touchant), certes un peu clairsemé mais complètement séduit, nous permet de savourer un dernier titre, et quel titre ! "She", intro tout en lenteur et sobriété, élégante, d'où surgit un sentiment quelque peu oppressant lors du refrain, la batterie se déversant comme une averse de grêle spongieuse, transformée en fracas sur les touches de guitares corsées et celles du du violon lancinant.
On abandonne à contrecur ce cocon, maintenant brûlant, en sortant de la salle, avec la sensation d'être un peu à poil, les sentiments à vif et totalement exaltés...
Critique écrite le 06 février 2018 par dissy
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