Chronique de Concert
Bill Deraime + Big Brazos (festival A travers Chants)
Bill est une légende du blues qui rend hommage depuis ses débuts discographique à ses influences musicales que sont le blues, le gospel, le rythm'& blues, le funk ou encore le reggae.
La soirée a débuté par la prestation de l'excellent groupe de blues unplugged Big Brazos qui nous a proposé 'sur le zinc' (dans la salle qui jouxte le theatre) une excellente prestation boogie, cajun, folk, country blues qui cadre très bien avec le répertoire de Bill
Viens ensuite le concert de Bill accompagné de ses 4 musiciens et d'entrée on fait un saut dans le temps puisque le 1er titre sera Mean old blues tiré de son 1er album en 79. Pour ma part, j'attendais de le voir en concert depuis de très longues années mais il ne se produit quasiment jamais en Belgique, ce pourquoi il était nécessaire pour moi de passer la frontière pour aller l'applaudir.
Et je ne fut déçu à aucun moment tout comme le chaud public attentif et réceptif aux textes et à la musique de cette légende du blues 'made in France'. Les textes justement étant ancrés dans ma mémoire, je n'ai eu aucune difficulté à plonger dans cet univers si riche, attachant et préservé malgré un chemin semé d'embûches et un soutien médiatique très discret...
Avant la paix titre reggae extrait de l'album éponyme en 99, plus la peine de frimer qui a été un tube dans les 80's autant de titres enjôleurs et bien présents dans la mémoire des centaines d'auditeurs visiblement captivés. Esclaves ou exclus où Bill explique à travers ses mots la difficulté à vivre aujourd'hui pour bien des individus victimes du système et de la société cruelle et très souvent injuste.Chaque matin est un blues profond qui exprime toute la détresse que l'on peut ressentir nous aussi à notre niveau même si nous ne sommes pas des blacks travaillant dans les champs de cotons au début du XXème siècle...
Mauro Serri le fidèle bras droit de Bill depuis plus de 20 ans s'exprime à la guitare avec un feeling qui en fait frémir plus d'un. L'excellent son desservi dans la salle ajoute encore à la qualité du show absolument remarquable en tous points, où la voix braillante et chaude du messager derrière son micro fait mouche réussissant avec brio sa mission qui est la sienne depuis les débuts et après 16 albums sortis, celle de nous toucher et de nous émouvoir spontanément. Ce n'est pas un hasard si après autant d'années de galas , de tournées et de disques , l'artiste dure , là où d'autres justement victimes de la médiatisation ont eu une apparition souvent éphémère...
Bill a toujours gardé la foi et cela s'entend, se sent... Après un entracte , il revient seul sur scène accompagné de sa vieille 'Guild'12 cordes pour un Géraldine captivant et convaincant. y en avait marre, un rock bien enlevé qui exprime le ras le bol qu'on peut ressentir parfois dans nos mésaventures au quotidien.
D'autres titres issus du large panel du répertoire de l'artiste toujours resté fidèle à son style et à ses combats pour la liberté en marge d'une certaine société et prônant le néo-libéralisme avec toujours les mots qu'il faut pour l'exprimer librement et fortement. Bill milite depuis toujours pour les droits de l'homme à travers diverses associations caritative et ses appels prennent dès lors concrètement leur sens via cet aboutissement, c'est sa manière à lui d'aller au bout de la lutte avec fougue et une passion toujours intacte au service de sa foi, on ressent dans le fond qu'il reste confiant en l'homme et avec tout l'optimisme possible...
Stephane Pijeat à la batterie et Denis Ollive forme la section rythmique idéale aux chansons et au climat musical proposé tout en nuances , les choeurs des 4 musiciens apportent aussi leur pierre à l'édifice pour un polissage nickel-chrome. Le show touche à sa fin avec encore quelques chansons fortes comme je rêve et entre deux eaux, un classique de sa set-list et son refrain mythique: "laisser le bon temps rouler", c'est assurément ce qui s'est passé ce soir ici même!
En 1er bis assis sur le bord de la route, l'adaptation du standard sitting on the dock of the bay de Otis Redding et en second rappel, babylone tu déconnes et sa leçon de vie qui nous rappelle à quel point la chaleur humaine reste une des valeurs fondamentale , pure et forte lorsque l'on rencontre des personnes qui ont le coeur sur la main...
faut que j'me tire ailleurs est le dernier titre du concert et la chanson idéale pour saluer le public, debout en 'standing ovation' de remercier un artiste intègre, touchant et fidèle à ses valeurs de citoyen de la planète terre, tout cela dans la sympathie et avec le sourire...inoubliable et rare, je vous conseille d'écouter attentivement son oeuvre...
Plus de photos ici : https://www.facebook.com/notes/alex-caro/bill-deraime-en-concert-%C3%A0-saint-saulve/10150769889699085
Critique écrite le 04 avril 2012 par Alex Drum
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