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Chronique de concert Blackfield l'interview
Mardi 5 novembre 2024 : 7119 concerts, 27217 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Blackfield l'interview
Juste avant le merveilleux concert qu'ils auront donné à leur public français au Trianon le 29 avril dernier (voir chronique du concert), nous avons eu le plaisir de rencontrer le groupe Blackfield dans les loges du Trianon à Paris. Derrière tout cela, se cache le leader de Porcupine Tree, Steven Wilson et Aviv Geffen immense star en Israël. Nous passerons 30 minutes de plaisir, de simplicité et de passion en compagnie d'Aviv Geffen sur la terrasse du Trianon à quelques mètres de la défunte salle de l'Elysée Montmartre qui a récemment brulé.
Plus qu'un projet, Blackfield est devenu un groupe à part entière et leur troisième album, le très réussi "Welcom To My Dna" vient de sortir récemment.
Pour faire connaissance avec cette formation et vous convaincre définitivement que ce groupe est grand, lisez cet interview et j'espère que vous aurez autant de plaisir à le lire que nous de l'avoir réalisé.
Magnéto:
Concertandco : C'est votre dernière date en Europe. Quelles sont vos premières impressions sur cette tournée commencée il y a un mois ?
Aviv Geffen : "Pour être honnête, nous sommes vraiment étonnés avec Steven. Nous ne nous attendions pas à avoir un public aussi nombreux. Nous nous produisons devant des centaines de personnes tous les soirs et avons même joué à guichets fermés à Tel Aviv, Amsterdam, Munich et Londres. Nous ne pensions pas trouver, et découvrons avec un réel plaisir, un public qui connait autant nos chansons. C'est important pour moi, parce que j'aime sincèrement l'Europe et plus particulièrement l'Italie, la France... Et Paris, qui me touche personnellement et évoque beaucoup de choses pour moi.
J'ai d'ailleurs un très bon ami en France, le chanteur Raphaël et avec Blackfield on s'est déjà produit ici.
Est ce votre choix d'avoir commencé la tournée par Tel Aviv ? j'imagine que c'était important pour vous ?
- Pour moi, c'était une sorte de cadeau fait à mes fans, parce qu'en Israël je peux paraître à leurs yeux comme une sorte de symbole. Commencer une tournée internationale par Tel Aviv, c'est bien leur montrer que je pense à eux et que je ne les oublie pas en partant sur les routes avec Blackfield. Ce fut vraiment un super show qui aurait mérité d'être filmé... Peut-être à refaire. Mais même si une grande partie de mon public est en Israël, le monde est grand et nous partons à sa rencontre.
Pour ce qui est de l'Europe, vous avez fait plus de dates en Allemagne. Est-ce parce que, pour vous, c'est un public plus sensible à ce genre de musique ?
- C'est vrai qu'on a beaucoup de fans en Allemagne et c'est pour cela qu'on y a fait autant de concerts. C'est un grand pays avec un public qui aime le "Melo Metal Music". Parce que, pour moi, Blackfield ne fait pas vraiment du Rock Progressif, mais est plutôt à classer dans le Art Pop, entre Coldplay et Radiohead.
D'où est venu ce nom de Blackfield ?
- L'idée nous est venue parce qu'avec Steven, nous pensons que le public qui va être touché par notre musique est comme nous : à toujours choisir de prendre le côté noir de la route pour avancer. Cette sensation de n'avoir rien d'heureux dans nos chemins de vies et qu'au final, on se retrouve tous dans un champ noir (blackfield en anglais). Ce sentiment que nous partageons, cet ADN commun.
Justement, "Welcom To My DNA", votre nouvel album, semble emprunter un chemin plus mélancolique. Sentiment accentué par la présence des cordes. Partagez-vous ce sentiment ?
- Cet album est en quelque sorte encore plus marqué Aviv Geffen. J'ai composé la plupart des morceaux, et j'aime beaucoup les arrangements orchestraux. C'est notre troisième album, nous avons voulu prendre de l'ampleur et avons demandé à notre label d'enregistrer accompagnés d'un orchestre complet. Cette option était la bonne et sert véritablement notre musique. Pour nos lives, cela nous oblige bien sûr à utiliser des pistes pré-enregistrées. Et cette évolution artistique et musicale, nous allons la conserver pour le 4ème album studio auxquels nous pensons et qui me tient déjà à coeur. Ce n'est pas juste un projet parallèle pour moi. J'ai de mon côté 4 morceaux intéressants pour Blackfield. Je prévois de me remettre à l'écriture et de reprendre le chemin du studio à notre retour de la tournée américaine.
Et comment fonctionne votre duo avec Steven Wilson au sein de Blackfield ?
- Notre collaboration se fait en toute confiance. La plupart du temps, nous mettons en commun des morceaux que nous avons composés pour Blackfield chacun de notre côté. Et de difficiles choix doivent ensuite être faits !! Pour "Welcome To My DNA", j'ai écrit la grande majorité des titres et Steven, en Architecte Sonore, s'est occupé des arrangements et de la production de l'album.
Avez-vous également des projets personnels ? Parlez nous de votre carrière solo...
- Si Blackfield est mon diamant, ma carrière solo occupe mes pensées au quotidien. Et même si je ne suis pas encore très visible sur le marché français, nous menons des efforts pour toucher l'Europe. Il est vrai qu'en dehors d'Israël, ce sont plutôt les publics anglais et allemand qui sont porteurs aujourd'hui, mais cela évolue avec le temps. Surtout que j'ai le même compositeur de Blackfield !! (Rires). Par contre, pour mes albums, je choisis délibérément de chanter en hébreu. Pour moi c'est la langue de la carrière de Aviv Geffen ; l'Anglais c'est pour Blackfield. Je suis très impliqué dans l'avenir de mon pays, mais je n'envisage pas vraiment un rôle politique, dans le gouvernement par exemple, mais si cela a pu traverser mon esprit. Je pense que j'ai plus d'influence et de liberté en tant que chanteur engagé et que la politique est un métier à part entière. Le mien est de faire de la musique et d'y consacrer mon temps.
Mon écriture solo est forcément parallèle au travail que je fais pour Blackfield, tout en étant dans une mouvance plus Pop Rock. U2 et Placebo ont, par exemple, fait appel à moi pour assurer leur première partie, chose qu'ils ne feraient pas avec Blackfield.
Vous avez donc un sentiment de partager le même ADN avec Steven Wilson. Nous avons découvert sa jeunesse à travers son film "The Insurgentes", y-a-t-il un parallèle avec la votre ?
- Oui, nous avons choisi ce titre pour l'album parce que nous avons réellement ce sentiment de deux corps dans un même esprit. Et toute la puissance de Blackfield vient même de cette communion. Nous avons tous deux ce sentiment d'être, en quelque sorte, un peu perdus et que la musique sert à guider nos pas, d'une manière presque divine. J'ai vraiment ressenti un coup de foudre musical pour Steven dès la première fois où j'ai écouté du Porcupine Tree. C'est ce qui ma donné envie de le faire venir en Israël, pour le rencontrer (alors que personne là-bas ne voulait miser un dollar sur un concert israélien !!). J'ai donc investi mes propres deniers, fait jouer mes relations professionnelles et je suis très heureux d'avoir été à l'origine de sa venue dans mon pays.
Envisageriez-vous une tournée de Porcupine Tree avec Blackfield ?
- Le problème, c'est que Blackfield et bien meilleur que Porcupine Tree ! (Rires). Non, plus sérieusement, ce sont deux univers différents. Mais je ne serai pas contre Blackfield en première partie de Aviv Geffen ... A voir avec Steven !! (Rires).
Quelles sont les autres influences qui ont forgé votre ADN ?
- Comme Steven, j'adore King Crimson et dans ce nouvel album vous pouvez ressentir leur présence, mais également celle de Pink Floyd ou de Genesis.
Je suis à l'écoute de beaucoup de choses, musicalement parlant. Par exemple Radiohead, un des plus intéressants groupe du moment et le seul de son genre pour moi.
Changeons de registre. Cassez-vous aussi des IPod et plus sérieusement, que pensez-vous de la dématérialisation de la musique ?
- Non, je n'en casse pas (Rires). Je pense que le CD est destiné à disparaître. Mon père écoutait beaucoup de vinyles et leur craquement fait partie de ma mémoire auditive. Pourtant, je les ai vus disparaître. C'est dans la suite logique de l'évolution. Je ne suis pas aussi radical que Steven au sujet des MP3. Il est vrai que la qualité est moindre, mais lorsqu'un morceau est bon, il est bon, tout simplement. Nous n'avons pas le choix et il faut vivre avec son temps, avec une nouvelle génération qui a ses propres règles. Et même si nous avons encore la chance d'avoir des puristes qui sont demandeurs de l'objet (pochette, paroles et l'oeuvre musicale intégrale sur support de haute qualité), pour beaucoup d'artistes, cela se limite hélas à un morceau dans une playlist. Je pense qu'au delà des arrangements, de l'instrumentalisation, de la photo, le meilleur moment pour un album c'est le passage au live. Si Steven est plus un artiste de studio, moi je suis plus un homme de scène. J'aime aller à la rencontre du public.
Dernière petite question. Vous allez monter sur scène dans quelques heures : avez-vous un rituel pour vous mettre en condition ?
- Juste rester seul avec moi même avant de monter sur les planches. Mais c'est surtout après les concerts que j'ai besoin de temps. Je ne peux pas envisager de partir faire la fête à ma sortie de scène. La musique est pour moi comme une bulle d'oxygène, nécessaire à ma survie. Et lorsque vous passez une heure et demie à prier Dieu, vous ne pouvez pas changer aussi brusquement d'état d'esprit. Et c'est encore plus vrai à Paris. C'est une ville qui représente quelque chose de particulier, parce qu'un soir après un concert, il y a 5 ans, un ami a fortement insisté pour que j'écoute un CD. C'était l'album de Léo Ferré avec la chanson "Avec Le Temps". Je l'ai écoutée, aimée, traduite en hébreu et c'est même devenu le titre d'un de mes albums dont cette reprise est restée un an en première place des charts israéliens. Pour moi, c'est tout cela Paris, sans oublier non plus la tombe de Jim Morrison au cimetière du Père Lachaise juste à côté.
Je remercie particulièrement Ysabel notre éminente chroniqueuse du sud de la France pour son travail, sa gentillesse et la traduction
Je n'oublie pas Arnaud évidemment, à découvrir ces merveilleuses photos sur son blog https://www.concertsenboite.fr/
Roger Wessier, replica records, t'es un super mec
Charlotte Freslon
www.love8music.com
www.myspace.com/love8spectacles
Plus qu'un projet, Blackfield est devenu un groupe à part entière et leur troisième album, le très réussi "Welcom To My Dna" vient de sortir récemment.
Pour faire connaissance avec cette formation et vous convaincre définitivement que ce groupe est grand, lisez cet interview et j'espère que vous aurez autant de plaisir à le lire que nous de l'avoir réalisé.
Magnéto:
Concertandco : C'est votre dernière date en Europe. Quelles sont vos premières impressions sur cette tournée commencée il y a un mois ?
Aviv Geffen : "Pour être honnête, nous sommes vraiment étonnés avec Steven. Nous ne nous attendions pas à avoir un public aussi nombreux. Nous nous produisons devant des centaines de personnes tous les soirs et avons même joué à guichets fermés à Tel Aviv, Amsterdam, Munich et Londres. Nous ne pensions pas trouver, et découvrons avec un réel plaisir, un public qui connait autant nos chansons. C'est important pour moi, parce que j'aime sincèrement l'Europe et plus particulièrement l'Italie, la France... Et Paris, qui me touche personnellement et évoque beaucoup de choses pour moi.
J'ai d'ailleurs un très bon ami en France, le chanteur Raphaël et avec Blackfield on s'est déjà produit ici.
Est ce votre choix d'avoir commencé la tournée par Tel Aviv ? j'imagine que c'était important pour vous ?
- Pour moi, c'était une sorte de cadeau fait à mes fans, parce qu'en Israël je peux paraître à leurs yeux comme une sorte de symbole. Commencer une tournée internationale par Tel Aviv, c'est bien leur montrer que je pense à eux et que je ne les oublie pas en partant sur les routes avec Blackfield. Ce fut vraiment un super show qui aurait mérité d'être filmé... Peut-être à refaire. Mais même si une grande partie de mon public est en Israël, le monde est grand et nous partons à sa rencontre.
Pour ce qui est de l'Europe, vous avez fait plus de dates en Allemagne. Est-ce parce que, pour vous, c'est un public plus sensible à ce genre de musique ?
- C'est vrai qu'on a beaucoup de fans en Allemagne et c'est pour cela qu'on y a fait autant de concerts. C'est un grand pays avec un public qui aime le "Melo Metal Music". Parce que, pour moi, Blackfield ne fait pas vraiment du Rock Progressif, mais est plutôt à classer dans le Art Pop, entre Coldplay et Radiohead.
D'où est venu ce nom de Blackfield ?
- L'idée nous est venue parce qu'avec Steven, nous pensons que le public qui va être touché par notre musique est comme nous : à toujours choisir de prendre le côté noir de la route pour avancer. Cette sensation de n'avoir rien d'heureux dans nos chemins de vies et qu'au final, on se retrouve tous dans un champ noir (blackfield en anglais). Ce sentiment que nous partageons, cet ADN commun.
Justement, "Welcom To My DNA", votre nouvel album, semble emprunter un chemin plus mélancolique. Sentiment accentué par la présence des cordes. Partagez-vous ce sentiment ?
- Cet album est en quelque sorte encore plus marqué Aviv Geffen. J'ai composé la plupart des morceaux, et j'aime beaucoup les arrangements orchestraux. C'est notre troisième album, nous avons voulu prendre de l'ampleur et avons demandé à notre label d'enregistrer accompagnés d'un orchestre complet. Cette option était la bonne et sert véritablement notre musique. Pour nos lives, cela nous oblige bien sûr à utiliser des pistes pré-enregistrées. Et cette évolution artistique et musicale, nous allons la conserver pour le 4ème album studio auxquels nous pensons et qui me tient déjà à coeur. Ce n'est pas juste un projet parallèle pour moi. J'ai de mon côté 4 morceaux intéressants pour Blackfield. Je prévois de me remettre à l'écriture et de reprendre le chemin du studio à notre retour de la tournée américaine.
Et comment fonctionne votre duo avec Steven Wilson au sein de Blackfield ?
- Notre collaboration se fait en toute confiance. La plupart du temps, nous mettons en commun des morceaux que nous avons composés pour Blackfield chacun de notre côté. Et de difficiles choix doivent ensuite être faits !! Pour "Welcome To My DNA", j'ai écrit la grande majorité des titres et Steven, en Architecte Sonore, s'est occupé des arrangements et de la production de l'album.
Avez-vous également des projets personnels ? Parlez nous de votre carrière solo...
- Si Blackfield est mon diamant, ma carrière solo occupe mes pensées au quotidien. Et même si je ne suis pas encore très visible sur le marché français, nous menons des efforts pour toucher l'Europe. Il est vrai qu'en dehors d'Israël, ce sont plutôt les publics anglais et allemand qui sont porteurs aujourd'hui, mais cela évolue avec le temps. Surtout que j'ai le même compositeur de Blackfield !! (Rires). Par contre, pour mes albums, je choisis délibérément de chanter en hébreu. Pour moi c'est la langue de la carrière de Aviv Geffen ; l'Anglais c'est pour Blackfield. Je suis très impliqué dans l'avenir de mon pays, mais je n'envisage pas vraiment un rôle politique, dans le gouvernement par exemple, mais si cela a pu traverser mon esprit. Je pense que j'ai plus d'influence et de liberté en tant que chanteur engagé et que la politique est un métier à part entière. Le mien est de faire de la musique et d'y consacrer mon temps.
Mon écriture solo est forcément parallèle au travail que je fais pour Blackfield, tout en étant dans une mouvance plus Pop Rock. U2 et Placebo ont, par exemple, fait appel à moi pour assurer leur première partie, chose qu'ils ne feraient pas avec Blackfield.
Vous avez donc un sentiment de partager le même ADN avec Steven Wilson. Nous avons découvert sa jeunesse à travers son film "The Insurgentes", y-a-t-il un parallèle avec la votre ?
- Oui, nous avons choisi ce titre pour l'album parce que nous avons réellement ce sentiment de deux corps dans un même esprit. Et toute la puissance de Blackfield vient même de cette communion. Nous avons tous deux ce sentiment d'être, en quelque sorte, un peu perdus et que la musique sert à guider nos pas, d'une manière presque divine. J'ai vraiment ressenti un coup de foudre musical pour Steven dès la première fois où j'ai écouté du Porcupine Tree. C'est ce qui ma donné envie de le faire venir en Israël, pour le rencontrer (alors que personne là-bas ne voulait miser un dollar sur un concert israélien !!). J'ai donc investi mes propres deniers, fait jouer mes relations professionnelles et je suis très heureux d'avoir été à l'origine de sa venue dans mon pays.
Envisageriez-vous une tournée de Porcupine Tree avec Blackfield ?
- Le problème, c'est que Blackfield et bien meilleur que Porcupine Tree ! (Rires). Non, plus sérieusement, ce sont deux univers différents. Mais je ne serai pas contre Blackfield en première partie de Aviv Geffen ... A voir avec Steven !! (Rires).
Quelles sont les autres influences qui ont forgé votre ADN ?
- Comme Steven, j'adore King Crimson et dans ce nouvel album vous pouvez ressentir leur présence, mais également celle de Pink Floyd ou de Genesis.
Je suis à l'écoute de beaucoup de choses, musicalement parlant. Par exemple Radiohead, un des plus intéressants groupe du moment et le seul de son genre pour moi.
Changeons de registre. Cassez-vous aussi des IPod et plus sérieusement, que pensez-vous de la dématérialisation de la musique ?
- Non, je n'en casse pas (Rires). Je pense que le CD est destiné à disparaître. Mon père écoutait beaucoup de vinyles et leur craquement fait partie de ma mémoire auditive. Pourtant, je les ai vus disparaître. C'est dans la suite logique de l'évolution. Je ne suis pas aussi radical que Steven au sujet des MP3. Il est vrai que la qualité est moindre, mais lorsqu'un morceau est bon, il est bon, tout simplement. Nous n'avons pas le choix et il faut vivre avec son temps, avec une nouvelle génération qui a ses propres règles. Et même si nous avons encore la chance d'avoir des puristes qui sont demandeurs de l'objet (pochette, paroles et l'oeuvre musicale intégrale sur support de haute qualité), pour beaucoup d'artistes, cela se limite hélas à un morceau dans une playlist. Je pense qu'au delà des arrangements, de l'instrumentalisation, de la photo, le meilleur moment pour un album c'est le passage au live. Si Steven est plus un artiste de studio, moi je suis plus un homme de scène. J'aime aller à la rencontre du public.
Dernière petite question. Vous allez monter sur scène dans quelques heures : avez-vous un rituel pour vous mettre en condition ?
- Juste rester seul avec moi même avant de monter sur les planches. Mais c'est surtout après les concerts que j'ai besoin de temps. Je ne peux pas envisager de partir faire la fête à ma sortie de scène. La musique est pour moi comme une bulle d'oxygène, nécessaire à ma survie. Et lorsque vous passez une heure et demie à prier Dieu, vous ne pouvez pas changer aussi brusquement d'état d'esprit. Et c'est encore plus vrai à Paris. C'est une ville qui représente quelque chose de particulier, parce qu'un soir après un concert, il y a 5 ans, un ami a fortement insisté pour que j'écoute un CD. C'était l'album de Léo Ferré avec la chanson "Avec Le Temps". Je l'ai écoutée, aimée, traduite en hébreu et c'est même devenu le titre d'un de mes albums dont cette reprise est restée un an en première place des charts israéliens. Pour moi, c'est tout cela Paris, sans oublier non plus la tombe de Jim Morrison au cimetière du Père Lachaise juste à côté.
Je remercie particulièrement Ysabel notre éminente chroniqueuse du sud de la France pour son travail, sa gentillesse et la traduction
Je n'oublie pas Arnaud évidemment, à découvrir ces merveilleuses photos sur son blog https://www.concertsenboite.fr/
Roger Wessier, replica records, t'es un super mec
Charlotte Freslon
www.love8music.com
www.myspace.com/love8spectacles
Interview réalisée le 17 juin 2011 par lebonair
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Blackfield par Lebonair
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