Chronique de Concert
Blackfield
Ce soir au Trianon à Paris, c'est la dernière date de la tournée européenne du groupe Blackfield. Il est 17 heures sous un soleil radieux, nous sommes à quelques encablures de ma salle fétiche l'Elysée Montmartre dont l'intérieur a malheureusement brûlé en mars dernier et c'est bien triste.
Déjà des fans attendent assis l'ouverture des portes. Il va y avoir ce soir un paquet d'inconditionnels de Steve Wilson, le leader des fameux Porcupine Tree, c'est évident, mais pas seulement.
Des personnes comme votre serviteur qui ont juste craqué complètement sur Blackfield vont s'y trouver également. Pour rappel, le groupe est mené par Steve Wilson et Aviv Geffen, l'Israélien et grande star dans son pays depuis 20 ans. Blackfield est le fruit de leur rencontre il y a quelques années et surtout d'une très belle amitié entre ces deux artistes. Le 28 mars dernier, leur 3ème album "Welcome To My DNA" est sorti dans les bacs et s'avère être une très belle pop/rock classieuse, profonde et mélancolique.
On y reviendra lors d'une interview, et oui les amis, une interview que Concertandco ne s'est pas privé de réaliser en compagnie d'Aviv Geffen avant ce concert au Trianon. C'est pour cela que nous rodions dans le coin à cette heure ci et vous aurez le plaisir de le lire d'ici peu. Je vais accélérer le temps du coup, il est plus de 20h, je me décide enfin à rentrer dans la salle n'en déplaise à ma chère amie Ysa, la sudiste qui m'attend devant avec Arnaud le photographe de la soirée.
Bon alors cette première partie Ysa, raconte, c'était bien ? Leur nom, North Atlantic Oscillation, Français il me semble mais je ne saurais vous dire plus vu que je ne les ai pas vus. De toute façon, nos amis Istréois, collaborateurs émérites du site dans le Sud, s'ils veulent en parler, savent quoi faire.
La salle a fini par se remplir plus que correctement vu qu'on doit bien être 900 à 1000 personnes dans la salle, une foule compacte d'une moyenne d'âge relativement élevé 35/45 ans. Nous, on est bien calés devant la scène sur la droite, il y a aussi des étrangers au fort accent anglais qui nous entourent et à 20h45, ils arrivent sur scène au nombre de 5.
En tête, Steven Wilson (beaucoup n'ont d'yeux que pour lui) et Aviv Geffen qui aborde une merveilleuse veste noire parée de tubes rouges lumineux. Derrière, on trouve les musiciens qui ont participé à leur dernier disque, le clavier Eran Mitelman, le guitariste Seffy Efrati et le batteur sous apnée Tomer Z. Un petit clin d'oeil au Bataclan : ici au Trianon, il fait bon, il y a de l'air et j'avais envie de remercier les responsables de la salle qui ne se foutent pas de notre gueule, eux, comme ceux du boulevard Voltaire, c'est dit.
On démarre avec un morceau énergique du dernier album "Blood" qui pourrait être presque un titre instrumental mais qui, tout compte fait, n'en est pas un, vu qu'au bout de 2 minutes le chant arrive.
En tout cas, c'est bon d'entrée et pas de préliminaires, je démarre le voyage au 1er round, ça promet.
Le titre "Blackfield" poursuit la route par ce qui est devenu un classique et une chanson incontournable. Ce morceau résume presque à lui seul ce qu'est le groupe et j'adore la façon de chanter de Wilson sur cette partie. Un sommet déjà atteint, le groupe est parfaitement en place et ça enchaîne sur "Glass House" le titre d'ouverture du dernier skeud.
Excellente chanson pop/progressive qui se savoure avec délice.
Comme sur disque, ça continue avec le poignant "Got To Hell" qui parle de ces relations avec ses parents, la façon dont ils l'ont traité, comme dirait la chanson : Fuck You All, Fuck You.
Le batteur Tomer est puissant et semble en permanence sous apnée, souffler, respirer. Malgré les drôleries de ces expressions, son jeu est terriblement efficace et amène avec bonheur un bagage rock indispensable à la musique de Blackfield.
Open Mind va me scotcher sur place avec ce calme, cette tempête qui me rendra tout frissonnant. Terrible, c'est trop bon,
J'aime voir Steven Wilson se rapprocher d'Aviv son ami ou vice versa, dos à dos parfois, une belle amitié au service de la musique, c'est touchant. Le public est totalement conquis mais se trouve presque en retenue parfois, j'appelle cela le respect. La suite, tout s'enchaîne sans aucun temps mort, je ressens rarement ces moments, pratiquement la musique parfaite pour mes oreilles d'amoureux sensible (hé oui !).
J'ai envie de citer aussi le bouleversant "Pain", le très humain et fil conducteur du dernier disque DNA et "Once" bien sûr. "Once", quel putain de titre, c'est fort et à ce moment là, je plane littéralement.
Je pourrais citer tous les titres mais ça sera trop long.
Aviv finit par ouvrir sa chemise après avoir fait tomber sa fameuse veste lumineuse, il dégage quelque chose sur scène et son physique, son charme, sa voix, son charisme se marient parfaitement et tranchent aussi avec Steven Wilson. Je les trouve indéniablement complémentaires ces deux là, bien leur en a pris de monter un groupe.
Waving, la seule chanson composée par Wilson sur "Welcome To My DNA" passe vraiment bien sur scène, du bonheur les amis.
Mention chef d'oeuvre avec la touchante chanson "The Hole in Me", je pense encore à la façon dont elle a été interprétée ce soir, à pleurer et que dire de "1,000 people", émotion, émotion.
Steven finira par parler un peu, non sans humour, car il en a le gars derrière son apparente discrétion. Il remerciera chaleureusement son public en lui disant son plaisir d'être à Paris et surtout d'être hors du Royaume-uni son pays d'origine en ce moment, en référence au mariage princier de qui-vous-savez.
"Miss U" m'aura aussi fortement marqué lors de ce show au même titre qu'une de mes chansons préférées parmi le grand nombre, la bien nommée "Where is My Love" qui prendra tout son sens ce jour me concernant. Je n'oublie pas aussi Epidemic qui propose un duo chant de haut vol. Aviv, ça fait longtemps qu'il a fait tomber la chemise et il est à fond, au même titre que les autres. Il mène incontestablement la danse et rajoute une vrai belle touche sexy au groupe par son look, son attitude, son maquillage pertinent et qui rend ce groupe si attirant.
On termine sur "Dissolving With The Night" avant qu'ils ne quittent la scène une première fois à 22h05. Pour les fans, je tenais à préciser que Steven a ri à 21h59 et c'est à l'image de cette soirée particulièrement réussi. De retour pour le rappel, ils vont nous gratifier de 4 titres dont la douce balade "Far Away" qu'interprète Aviv seul à la guitare avant l'arrivée de Steven qui posera sa voix d'une manière délicate.
Le reste du groupe finira par revenir pour les trois autres chansons restantes. Aviv aura eu l'occasion de nous parler à quelques occasions et exprimera sa joie également d'être à Paris pour la dernière du groupe en Europe après une vingtaine de dates. Ce soir, ils ne se foutent pas de nous et l'esprit qui se trouve dans la salle est carrément magique. "End Of The World" ainsi que "Cloudy Now" finiront de nous achever au bout d'1 heure 40 de musique.
Il est un peu plus de 22h20 et il va falloir maintenant redescendre de son nuage.
Remerciements
Roger Weissier Replica records
Charlotte Freslon
www.love8music.com
www.myspace.com/love8spectacles
https://www.blackfield.org/
et bien sur Ysabel et Arnaud pour le very good trip
Set list:
Blood
Blackfield
Glass House
Go to Hell
Open Mind
Pain
DNA
Once
Rising of the Tide
Waving
The Hole in Me
1,000 People
Zigota
Miss U
Oxygen
Epidemic
Where Is My Love?
Dissolving with the Night
Encore:
Far Away
Hello
End of the World
Cloudy Now
Critique écrite le 03 mai 2011 par Lebonair
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> Réponse le 12 mai 2011, par Ysabel
Puisque ma contribution est attendue ... La voici ... Et tant pis pour vous !! Une soirée très particulière pour moi ce soir .... Et même toute une journée bien particulière en fait. Aller à Paris, avoir le plaisir de dire quelques mots à Steven Wilson et à Aviv Geffen. Avoir attendu ce plaisir de les approcher avec des personnes qui me tiennent tout particulièrement à coeur. M'être bien amusée en voyant la tête de Steven lorsqu'il a retrouvé deux souris de mes amies ... Sans parler de ce très beau cadeau que fût cet interview avec Aviv. Beaucoup de stress. Infiniment d'émotion. Une irrépressible impression d'avoir l'air d'une gourde. Mais pas grave. Que du bonheur en fin de compte !! Et, pour terminer cette incroyable journée, une arrivée dans cette très belle salle du Trianon.... La suite | Réagir
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