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Chronique de Concert

BODY COUNT

ELYSEE-MONTMARTRE 14 avril 97

Critique écrite le 20 avril 1997 par Emmanuel WINO

Pas facile d'ouvrir pour un groupe comme BODY COUNT, qui a la particularité d'attirer toutes sortes de publics. Cela va du thrasheur, en passant par le hardcoreux, sans oublier le fusionneux adepte des LOFOFORA, ONEYED JACK et consorts... Ce fut la tâche qui incomba aux belges CHANNEL ZERO. Ils ont fait les choses bien. Dès l'entrée, on nous distribue le CD single de "Black fuel", plutôt sympa! Leur prestation de ce soir aura été des plus correctes. Un batteur très percutant (amusant, non?), un guitariste incisif, idem pour le bassiste et un chanteur à mi-chemin entre Burton C. Bell (FEAR FACTORY) et Jens Jidman (MESHUGGAH). Seule ombre au tableau, le son qui était 150 fois trop fort (étonnant pour l'Elysée-Montmartre!). Au bout des 45 minutes qui leur étaient accordées, on ne cache pas sa joie de se retrouver dans le silence afin de préserver ce qui nous reste d'oreille pour le plat de résistance.

C'est vers 20h35 que South-Central débarque sur scène. Après une rapide mise en place, le groupe entame une version instrumentale de "My Way", chantée par la fosse en plein délire. Suit "Body Count's in the house" qui marque l'entrée sur scène du sieur Ice-T. C'est le délire le plus complet, la salle saute de partout. Le son est toujours un peu fort, mais là, on s'en fout complètement, on est ici pour s'en prendre plein la tronche!!!
Le nouveau batteur, O.T. semble d'emblée bien à sa place et très performant. Beatmaster V. peut reposer en paix. A la basse, on ne retrouve pas Mooseman, mais un nouvel arrivant Greezly. Ce BODY COUNT 97 fonctionne à merveille.
Le plus impressionnant lors d'un concert du groupe, mise à part la formidable justesse de jeu, reste sans conteste le charisme d'Ice-T. La version de "Body Count" n'en est que l'exemple le plus représentatif. Les discours politisés ne font que brosser une salle entière dans le sens du poil, mais un peu de cirage de pompe ne fait jamais de mal. Tout le monde se prête au jeu des applaudissements et des sifflets sans se faire prier.
Tous les tubes sont joués de "Evil dick", à "Killing floor", en passant par "KKK bitch" et "Surviving the game", pour ne citer qu'eux. Du nouvel album, on retiendra "I used to love her" pour son introduction dans la plus pure tradition Ice-Tienne.
En rappel, "Born dead" et "Cop killer", nous achèvent. Mais comme si tout cela n'était pas assez, le groupe organise une sorte de concours de stage-divings pour clore les hostilités au bout d'une heure trente-cinq.
En ressortant d'un concert comme celui là, on se dit deux chose: la première est "putain j'suis complètement sourd", et la deuxième est "quand BODY COUNT est-il back in the house?". Fort, très fort, trop fort.

 Critique écrite le 20 avril 1997 par Emmanuel WINO


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