Chronique de Concert
Bon Jovi + The Reigning Days
Lorsqu'on va voir un concert de Bon Jovi en étant un très grand fan de la carrière du combo, on sait qu'on va être plus ou moins comblé, mais jamais déçu. Le groupe ayant l'habitude de jouer au moins 20 titres par soir, en faisant tourner CHAQUE soir sa playlist, avec une solide base de hits incontournables, agrémentée de nombreuses surprises ou morceaux plus ou moins rares. Alors forcément, en captant les dates de la tournée plus de 8 mois à l'avance, sans même avoir écouté le nouvel album à venir, on échafaude des plans pour se faire au moins un show, comme pour les deux tournées précédentes. Et Milan s'est imposé comme une évidence, car un samedi d'été, dans un stade réputé, le jour de l'anniversaire de ma moitié, estampillé "Runaway tour", comme seulement trois autres dates mondiales. Au début on s'enflamme en pensant que ce sera un live fêtant les 30 ans de la sortie du premier opus. Du coup on tanne notre brother monegasque qui rechignait à voir Bon Jovi car ne jouant "Runaway" qu'aléatoirement... Et une fois convaincu et les billets commandés, on se rend compte que c'est un package spécial incluant le concert, l'hôtel et un meet & greet... Pas une célébration de ses débuts discographiques ! Tant pis, le sort en est jeté de toutes façons, et on reste certain que ce sera un moment spécial, sinon il aurait proposé ce pack sur toute la tournée...
Et putain comme on a eu raison ! C'est pas compliqué, on a eu droit au show le plus long et aux titres les plus nombreux de la tournée ! Oui oui, je commence à m'enflammer, alors que je devrais parler du premier groupe (The Reigning Days) qui était pas si mal malgré un son horrible, de ce stade vraiment carré donnant une impression de pelouse plus petite que la normale, permettant de voir la scène d'où qu'on se trouve (à part peut être tout en haut en face), du public vraiment hétéroclite, de tous ages et de tous bords, de notre bonne place côté gauche de la scène, légèrement en hauteur, toussa toussa et bien plus encore ! Mais ce ne sont que billevesées et calembredaines en comparaison de ces 3h10, oui oui 3h10 de show, et ses 30 fuckin' morceaux ! Un BONHEUR sans nom du premier au dernier. Enfin à l'avant dernier car "This ain't a love song" en ultime final, c'était dispensable, surtout quand il fait croire aux gens que leur avis va compter, en testant l'applaudimètre sur le nom de quelques chansons qu'il balance "innocemment" (rhaaa "I'd die for you" ou "Blood on blood" quoi !). Salopiod !
Mais ce n'est qu'un détail, au vu de tout ce qui a précédé... Dans une ambiance de fou fu-rieux ! C'est bien simple, sur les standards incontournables du groupe, il y avait 50 000 personnes qui hurlaient, mais HURLAIENT à s'égosiller la luette. Tellement qu'on entendait même plus Bon Jovi chanter, ni même les zicos clairement. On a du faire résonner les chorus de "Livin' on a prayer", "It's my life", "Always", "Bad medecine" ou "You give love a bad name" jusqu'à Marseille ! C'était incroyable une telle atmosphère, un tel engouement. C'est pour ça que je suis fan du public italien en Hard/Metal, que je le considère comme le meilleur d'Europe pour ce qui est de chanter, soutenir son groupe, foutre un feu pas possible !
Autour de nous il y avait des dizaines de personnes qui connaissaient tous les lyrics par coeur. Ça bougeait, les bras étaient en l'air dans tout le stade, les gens étaient debout tout du long, il y avait un fun, une bonne humeur, ce petit quelque chose de spécialement magique qui fait qu'un tel show restera dans les mémoires, ce petit truc en plus qui donne à la soirée une saveur exceptionnelle, frisant la perfection ultime. Et pour preuve tangible de cet amour impalpable du combo survolant San Siro, quel plus bel exemple que ce que ses fans italiens avaient prévus avec cette mosaïque de couleur... En effet, en arrivant à nos sièges, nous avons remarqué un carré de plastique de 50x50 blanc fiché dans le petit trou du dossier. Bon, au début on a cru que c'était pour poser sous nos petites fesses et ne pas les salir, j'avoue... Et puis on voit un imprimé entre chaque siège, expliquant que ce soir on faisait une surprise au groupe, et que sur "Because we can" et "Wanted Dead or Alive" il fallait tous ensemble lever nos étoffes pour créer des images. Eh ben vous savez quoi ? C'était un très très grand moment de feeling pour tout le monde. Et pour Bon Jovi en premier lieu qui, chose exceptionnelle, a apparemment été assez submergé d'émotion pour avoir le souffle coupé, au point d'interrompre "Because we can" après le premier refrain ! Littéralement sans voix le Jon ! S'en est suivi un pur moment de communion, suivie d'une bronca assourdissante, avant de recommencer la chanson... Car en plus de ces dizaines de milliers de bouts de plastique tenus à bout de bras, et formant le nom du groupe entre autre, dans un mélange bien pensé de bleu/rouge/blanc sans oublier toute la fosse avec des étoffes aux couleurs du drapeau italien, une énorme banderole ornant le premier balcon face à la scène sur toute la longueur (!) jusque là enroulée, a été dépliée... On pouvait y lire entre autre "1983 Bon Jovi/1985 Live Aid/1989 Berlin Wall/Mandela/2001 Twin towers/2008 Obama/2013 Milano/ 30 years of rock" Tout simplement ENORME. Tu m'étonnes qu'il soit resté scotché le Jon... Vraiment un tres grand moment, unique, représentatif de cette soirée et de l'amour de ses fans. Mais tout cela ne serait presque rien sans une setlist au top du top pour moi. Evidemment, il est impossible d'avoir tous les morceaux rêvés en une seule fois. Sinon il devrait jouer trois heures de plus, au moins ! Alors quand après un "Water made me" d'ouverture, le fameux "Shot through the heart, And you're to blame, You give love a bad name" retentit on stage, ça devient immédiatement la folie dans le stade, et ça ne débandera plus pendant 3 heures ! Dès cette entame, on sent que la soirée va être longue et plus que bonne. Le combo est heureux d'être là, ça se sent, et il n'est pas là pour conter fleurette aux damoiselles, car, et j'en suis le premier ravi, jusqu'au premier rappel (après plus d'1h45 de jeu), il n'a interprété qu'une seule ballade, issue du dernier "What about now" ! Et même sur la globalité, il n'y aura eu finalement que 3 purs slow. Comme pour prouver que Bon Jovi est avant tout un putain de groupe de rock qui fracasse en live ? Mais il n'y a que ceux qui ne l'ont jamais vu qui peuvent en douter en même temps...
A l'image de son superbe fronton de scène, représentant un avant géant de Cadillac bleue aux quatre phares gigantesques, il a mené son show sur les chapeaux de roues, avec notamment un enchaînement explosif sur toute la première partie du set ! On était fous ! Même des titres qui me niflent sur disque comme "Raise your hands", "Saturday night" ou "Always" prennent une dimension live géniale ! Le public suit à fond, raise ses hands comme un seul homme ou hurle "Always" comme j'avais jamais vu ! Du coup ce dernier m'a foutu le frisson, avec des choeurs quasiment aussi puissants que pour "Livin' on a prayer" ! Et combien d'autres grands moments durant ces trois heures... Bien sur en premier lieu "Runaway", LA chanson de Bon Jovi pour toute ma génération, celle qu'on attend ardemment d'avoir sans être sûr qu'il la jouera. Parce que ca represente toute une époque, le glam/FM, notre jeunesse... L'hymne "It's my life" évidemment, incomparable, le morceau-fait-pour-gueuler "Born to be my baby", l'entetant "We weren't born to follow" que j'adore, "In these arms" qui m'a toujours fait tripper, l'ahurissant "Bad medecine" et l'audience qui s'époumone à n'en plus pouvoir, les super "Because we can" et "What about now" du dernier effort studio, cette cover du "Rockin' all over the world" qui a fait danser le peuple, ce "Keep the faith" avec ses "hey !" lancés vers le ciel, ce trop rare "Dry county" dantesque au solo final époustouflant, ce "Captain crash..." qui nous fait marrer avec DG, ce "Love's the only rule" inattendu, ce "Undivided" encore plus inattendu car plus joué depuis trois ans mais qui reste un des morceaux les plus heavy du répertoire, ce "Have a nice day" incontournable au refrain accrocheur, ce "These days" qui m'étreint le coeur, point d'orgue de la soirée avant un troisième rappel imprévu, et encore une fois ce "Livin' on a prayer" énormissime, culte, surpassant tous les autres hits de par sa puissance mélodique.
Et pour finir, tout cela ne serait rien sans un groupe qui assure sa race ! Alors oui mon Bro, il n'interprète plus "Runaway" comme à l'époque, mais mis à part cela, il chante encore divinement bien notre Jon ! Il se donne sans compter, et en fin de show, oui il force, à en devenir rouge, mais il ne faute pas vocalement. "These days" par exemple était sublimement imparfait de par l'émotion brute dégagée. Il a aussi la chance d'avoir derrière lui des zicos au top, surtout Tico Torrès, un monstre de batteur rock, et David Bryan, claviériste aussi bon que fun, assurant parfaitement les choeurs. Quant au remplaçant de Sambora à la gratte, Phil X, il a été impeccable techniquement. Après, ce n'est pas Sambora et sa classe, son toucher, mais dans l'interprétation globale des titres, ce n'est pas gênant. A part le son bon pour un stade, mais pas exceptionnel, tout a concouru pour faire de ce concert un des meilleurs auquel j'ai pu assister ! Comme je le disais au début, si on est fan ultime du combo, on ne peut pas être déçu en live. Mais cette fois ci, on a été tout simplement HEU-REUX, perdu dans un genre d'espace temps où le groupe et 50000 pèlerins donnent et reçoivent dans une symbiose très rarement vue pour ma part à cette échelle. C'était au dessus de nos précédentes expériences Bon Joviennes, ca conforte le lien très fort que nous avons avec lui et sa musique, c'était GRAND. TRES GRAND.
God Bless ce mec et son groupe !
Setlist:
That's What the Water Made Me
You Give Love a Bad Name
Raise Your Hands
Runaway
Lost Highway
Born to Be My Baby
It's My Life
Because We Can
What About Now
We Got It Goin' On
Keep the Faith
AmenrnIn These Arms
Captain Crash & the Beauty Queen From Mars
We Weren't Born to Follow
Who Says You Can't Go Home
Rockin' All Over the World
I'll Sleep When I'm Dead
Bad Medicine
Rappel 1
Dry County
Someday I'll Be Saturday Night
Love's the Only Rule
Wanted Dead or Alive
Undivided
Have a Nice Day
Livin' on a Prayer
Rappel 2:
Never Say Goodbye
Always
These Days
Rappel 3:
This Ain't a Love Song
Critique écrite le 02 juillet 2013 par Gandalf
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