Chronique de Concert
Bongi
Si nous sommes là ce soir c'est à cause/grace au superbe concert de We Are Birds à la Meson. En effet c'est là que Sibongile que je croise le plus souvent en famille sur le bd Chave, et qui partage avec We Are Birds le même batteur Dimitri Reverchon m'a rappelé qu'ils passaient justement en concert ce mercredi à l'Espace Julien. Le concert étant en plus gratuit j'ai même eu le temps d'en parler un peu autour de moi et de rameuter du monde.
En arrivant je suis surpris de voir que nous sommes en configuration debout (j'étais physiologiquement prêt à passer la soirée assis) et qu'il y a déjà autant de monde. Le concert a l'air d'avoir commencé depuis peu (un ou deux morceaux max). C'est pas que je prends un malin plaisir à être en retard mais je suis sorti encore plus tard que prévu du boulot et en plus le QR code de la personne devant nous refusait de passer ...
Sur scène Bongi c'est donc Sibongile Mbambo aka Bongi au chant, Cyril Peron Dehghan à la guitare et aux churs et donc Dimitri Reverchon aux percussions et aux churs. Ils sont assez espacés sur la graaaande scène de l'espace julien mais il y a 2 micros au centre qui laissent deviner qu'ils seront peut être rejoints bientôt (je n'avais pas vue que l'intitulé du concert était "Bongi and guests").
Originaire de CapeTown and Afrique du Sud, Sibongile chante en xhosa ce qui fait qu'il serait en peu difficile de suivre son propos si il n'y avait pas aussi un peu d'anglais par moment ou qu'elle ne nous donnait pas quelques explications entre les morceaux. Dans celui ci il est question des conditions de travail de ceux qui travaillent dans les mines d'or.
En l'écoutant les 2 artistes qui me viennent à l'esprit sont Susheela Raman et un peu moins Tracy Chapman. Son premier invité sera appelé il s'agit de Sebastien Spessa des bien connus Cor de la Plana et par les plus anciens des cultes Na Zdorovie. Il donnera la réplique à Sibongile de son chant grave (en xhosa ?) dans un morceau où il me semble choper des bouts d'anglais"they don't pay".
Plus tard il sera question de "no one forget the reason why" ... "don't be late" j'ai même cru entendre "Ohio" dans ce morceau plutôt reggae au final. Il y aura aussi ce morceau sur la peur (à chasser) "we don't exist". Je repense avec amusement à notre conversation ce matin avec les enfants (que nous n'avons pas pu amené à cause de l'horaire) sur les onomatopées.
Plus ça avance plus la musique que j'aurais bien du mal à décrire tant elle pioche - ce qui amène La Clique à écrire assez joliment sur son site à son propos : "Artiste pluridisciplinaire, originaire de Cape-Town et marseillaise d'adoption, Bongi mène une correspondance insolite entre deux continents, mêlant jazz, pop-folk urbaine et blues zoulou dans un crépitement de voix et d'énergie qui ravivent les traditions musicales d'Afrique australe." - commence à prendre un tour plus rock, ce qui n'est naturellement pas pour me déplaire.
Sur Coffee without Sugar alors que le riff de guitare me fait penser à Ten Years After, soudain sans crier gare le morceau bascule en ska sautillant ! Il ne manquait peut être qu'un peu de basse sur les solos de guitare pour que le son soit vraiment renversant. En parlant de surprises, le concert a été bien construit puisqu'on a le droit à un invité tous les 2 trois morceaux.
Ainsi on aura le droit à Uli Wolters (autre pilier de la scène marseillaise) toujours aussi classe avec son saxo, à Lamine DIAGNE à la flute traversière, Zaina à la danse au kayamba, Christophe Isselee et son luth qui fera des ravages sur un long morceau où chacun des musiciens pourra donner libre cours à son inspiration. David de retrouver Dimititri dans une registre très différent de celui de l'autre soir à al meson et de faire la connaissance de Cyril.
Sibongile nous apprendre d'ailleurs, en parlant e portes qui se ferment et d'autres qui s'ouvre, que c'est leur dernier concert à tous les 3, Cyril partant apparemment vers d'autres projets après 5 ans d'histoire commune. Tiens je réalise que j'ai oublié de dire que Sibongile était capable de chanter tout en faisant claquer sa langue (comme dans les Dieux sont tombés sur la tête) ... ça doit rentrer dans la catégorie " chant diphonique ".
Pour le rappel elle fera chanter tout le public (un morceau que les Isaya pourraient très bien chanter aussi) et bien sûr fera revenir tous ses invités. Très bonne idée ce final car nous repartirons tous avec cet air dans la tête et/ou sur les lèvres. Au final une très chouette soirée dont nous repartiront vite (la semaine étant loin d'être finie) avec le son nouvel EP histoire d'en emporter un petit bout à la maison.
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Critique écrite le 04 décembre 2021 par Pirlouiiiit
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