Chronique de Concert
Bonnie Banane + Francky Gogo
Moins bonne surprise pour l'ouverture, il était prévu au départ que ce soient les excellents UTO présents sur certaines autres dates de la tournée, mais à Marseille malheureusement on découvre le live très décousu de Francky Gogo.
Une demi heure assez pénible pour ma part, avec un son electro dance bien putassier (quand son laptop veut bien fonctionner), un éclairage agressif déconseillé aux épileptiques, et surtout une voix particulièrement agaçante, avec beaucoup de playback.
Le look interpelle, un mélange entre rod stewart et jean paul rouve en survêtement et veste blanche, pendant que sa complice gesticule sans arrêt avec un t shirt aux couleurs de Act Up avec le message "Danser = Vivre".
Une performance qui finit par un espèce de slow langoureux qui amuse néanmoins une partie du public mais pour les autres c'est un peu la douche froide, heureusement sans incidence sur ce qui allait suivre.
Après le changement de plateau, avec ces deux immenses ventilateurs, on sait que ça sera beaucoup plus chaud.
Déjà on apprécie le soucis du détail avec la scénographie, l'intro du concert se fait en sifflotant derrière une fenêtre voilée, avec des jeux de lumières façon cabaret Crazy Horse.
Et si elle blague beaucoup entre les titres ("Je suis engagée là, mais le cul à l'air", "et maintenant on va pleurer dans les chaumières"et après le rappel "je vais me jeter dans la fontaine du cours julien"), c'est surtout musicalement un sans faute.
Le concert déroule et enchaine les tubes ("Franchement", "La lune et le soleil", "Sacha"...) et comme sur les deux albums, beaucoup de charisme et de personnalité.
Le public est parfois déconcerté par autant de variations, mais dans l'ensemble l'alchimie fonctionne bien comme sur ce morceau "Hop-là!" devient une battle d'onomatopées.
Aussi comédienne, danseuse que chanteuse, elle propose un spectacle total, entre pop, chanson et r'n'b assez inclassable, entourée de musiciens tout aussi diversifiés.
Le batteur impressionne, avec des syncopes autant reggae, funk et rock parfois dans le même morceau.
Le guitariste n'est pas en reste, ça tire même vers le métal, il s'occupe également des synthés.
Dans les meilleurs moments, on est pas très éloigné de la folie de Roisin Murphy, sur d'autres passages l'esprit ludique d'une Catherine Ringer qui manque à tant de consoeurs qui cartonnent en ce moment.
Malgré toutes ses qualités, elle n'est pas prête de jouer dans la cour des artistes mainstream, mais vu l'ovation et les sourires de cette jeunesse danser ce soir, le succès, fut-il de niche, est amplement mérité.
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Critique écrite le 02 décembre 2024 par Sami
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