Chronique de Concert
Boreal Wood
Un lieu et son expo collant comme une deuxième peau à la performance du groupe, véritable mini-concert d'une douzaine de morceaux, certes programmé à 19h00, mais bien au-delà d'un vulgaire showcase expéditif.
L'atmosphère multi-couches Boreal Wood a littéralement empli l'espace et enveloppé son public, avec un très bon son, réverbéré juste ce qu'il faut par cette cathédrale contemporaine en miniature, à l'escalier baigné de lumière bleutée en guise de nef, et où est venu se presser la famille musicale toulonnaise (on y croisera nonchalamment les membres de El Botcho, Twin Apple, Amorangi, ...).
On a lu ici ou là l'évocation d'influences telles que Cocteau Twins, Slowdive, My Bloody Valentine,... On les rattache aux styles dream-pop, shoegazing (j'apprends un terme, par la même occasion)... Le son Boreal Wood est un mélange maîtrisé de nappes synthétiques denses et de guitares planantes, aux subtiles touches de dissonances, et dans lequel s'entremêlent leur deux superbes voix.
Si hiérarchie il doit y avoir, le lead est assuré par un Anthony Herbin (ex-Konnections), guitares subtiles et très belle voix (d'autant plus, compte tenu des circonstances et du lieu), physique en équilibre entre beauté outrageante et un je-ne-sais-quoi de sale gosse en embuscade, mais d'une présence assurée, assumée, et d'un charisme certain, surplombant un parterre impressionnant d'effets de toutes sortes. A ses côtés, la voix et les guitares d'Elisabeth Cervetti (ex-Paingels) sont l'exact complément de leur boréal Eden. Présence scénique et beauté envoûtantes, un set passé les yeux fermés, enfouie dans le son qu'elle tire de ses cordes ou de son clavier, les rares regards qu'elle lance vous épinglent.
Le résultat est une atmosphère musicale extrêmement riche, aux arrangements denses, puissants, aux diverses influences très largement distillées et parmi lesquels se cachent d'innombrables variations. Un univers sonore dans lequel on se laisse glisser sans effort, portés par des mélodies planantes.
Si le groupe tourne depuis quelques mois par ci par là, le virage semble désormais être pris. Boosté par le micro-label (sic) toulonnais Toolong, le soutien de l'association varoise de musique actuelle Tandem, avec le récent tremplin " Pantiero Découvertes ", et surtout avec la sortie prochaine d'un EP avec, excusé du peu, la complicité de Robin Guthrie (Cocteau Twins), les dates de concerts à venir devraient se multiplier.
A ne pas manquer.
Critique écrite le 01 novembre 2014 par Flag
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