Chronique de Concert
Built to spill
Built to spill est l'un des mes groupes de chevet. C'est la chose de Doug Martsch. Doug Martsch est le co-créateur et co-compositeur (avec Calvin Johnson) des Halo Benders. Les Halo Benders sont aussi un de mes groupes de chevet. Doug Martsch est un sosie vocal de Neil Young. Comme Neil Young, Doug excelle à la guitare, mais son jeu n'a rien à voir avec celui du Loner. Built to spill, ce n'est ni du folk, ni du blues. Built to Spill c'est du pop-rock progressif. Des mélodies évidentes dans lesquelles les guitares se font la part du lion, étirant les morceaux autour de riffs éthérés. Hier, le groupe se composait de cinq personnes dont trois guitaristes.
Ils ont fait leur boulot. Sobrement. Quelques thanks au public. A l'origine, Camper Van Beethoven, une reformation indie des années 80 devait assurer la première partie. Ils n'ont pas pu venir, alors, très gentiment, et surtout très professionnellement Built to Spill a repris trois titres de leurs compatriotes. Ce ne sont pas les trois titres que je retiendrais de cette soirée, mais vraiment, c'était une très délicate attention.
Mes titres du soir, ce serait plutôt Goin against your mind, Conventional Wisdom et Time Trap. Les deux premiers proviennent du dernier album, deux chansons épiques de sept minutes, deux chevauchées où une très simple base rythmique vous colle des démangeaisons dans les jambes, une envie de galoper, en faisant des sauts de cabri, des ondes de joie, simples et irrésistibles et par-dessus ça, des guitares, des solos, d'autres rythmiques. Ces deux morceaux sont le remède parfait pour les réveils difficiles. Vous mettez ça et votre lundi matin de reprise de tête se métamorphose en un dimanche matin de conquête spatiale. Ni une, ni deux, vous enfilez votre combinaison, vous montez dans votre fusée, vous lancez les réacteurs, la méga post-combustion, les distances s'effacent, les perspectives s'ouvrent à l'infini, les galaxies défilent et tous les monstres de l'espace vous saluent.
En rappel, nous sommes restés dans le même univers avec Randy described eternity. Le morceau figure sur Perfect from now on (1997). L'original est déjà long (6 minutes), là, je n'ai pas regardé l'heure, mais il a dû durer au moins le triple. Une autre parenthèse de bonheur, mais décidément, les musiciens n'étaient pas là pour faire la fête. Le morceau n'était pas encore terminé, Doug Martsch jouait encore des accords que le batteur, Scott Plouf (bouuuh), commençait à démonter et remballer sa batterie. Il n'était que 22h30.
Critique écrite le 31 mai 2007 par Bertrand Lasseguette
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