L'artiste vient de sortir l'album "Hors saison" dans la même lignée que son prédécesseur "Samedi soir sur la terre". Les qualités discographiques du chanteur étant indéniables, c'est rassuré que nous nous dirigeons sur la patinoire à l'acoustique toujours aussi mauvaise. Il faudra prévenir la mairie qu'une patinoire sert à patiner, pas à chanter !

Francis Cabrel apparaît avec toute sa formation dont l'ami de toujours Denys Lable, derrière un drap bleutée qui laisse apparaître 3 colonnes qui plus tard dans le show dévoileront des sculptures bizarres. "Le monde est sourd" réveille tout le monde et le type est grand, pas que par la taille. Il possède un capital sympathie hors norme et plaisante avec le public. "Presque rien" dernier single en date et "Assis sur le rebord du monde" précèdent "L'encre de tes yeux" qu'il jouera en solo. Il faut dire que sa musique se prête à prendre une guitare autour d'un feu de camps et à faire griller quelques brochettes entre amis. Le spectacle de Francis Cabrel est un immense best of de sa carrière qui a 20 ans déjà. "Petite Marie" son premier grand tube puis "Les murs de poussière" ou "Octobre" qui est une de ses plus belles chansons font chavirer les c--urs d'un public conquis d'avance. Cabrel est à l'aise et guitariste, bassiste, batteur, clavier et choriste contribuent à la tranquillité du chanteur. La rythmique est bien présente sur "Encore et encore" de l'album "Sarbacane", Francis plaisante avec le public en disant que dans une autre ville il y avait plus d'ambiance qu'à Bordeaux. Ca sent la réplique sortie tous les soirs mais c'est imparable pour faire gueuler tout le monde... Le meilleur moment du concert arrive. Cabrel se retrouve seul au piano et entonne "Hors saison", magnifique chanson pleine d'émotions dont les paroles étaient marquées sur la place de concert.

Francis est bon, il chante bien et gratouille superbement ses guitares (car il en change très souvent). Très attendu des spectateurs, le super tube de l'album précédent "La corrida" est joué, les paroles sont grandioses comme "Je t'aimais, je t'aime, je t'aimerai". Le chanteur fait passer des messages dans ses chansons qui touchent les gens au plus profond d'eux-mêmes. "Sarbacane" clôture le concert, encore un tube, puis il revient avec une mini guitare nous jouer "Je l'aime à mourir". Sa guitare fait mourir de rire toute la foule mais le texte demeure un énorme classique de la chanson Française. Cabrel s'en va, aussi simplement qu'il est venu, sans artifices mais avec une classe que personne ne lui enlèvera. Superbe soirée.