Chronique de Concert
Cali
Forum FNAC Clermont-Ferrand 12 septembre 2003
Critique écrite le 15 septembre 2003 par Pierre Andrieu
Sourire enjôleur, quelques mots (faussement ?) timides, chemise prêt du corps, coiffure plaquée à la Playmobil, Bruno Caliciuri apparaît aussi bel homme que sur la pochette de son premier disque, L'amour parfait. De nombreuses jeunes filles sont venues assister au show case et gloussent de joie... Elles ne semblent pas avoir été insensibles au physique et aux morceaux accrocheurs du monsieur. Les personnes de sexe masculin ont elles aussi fait le déplacement, si bien qu'il ne reste pas une seule place dans le forum de la FNAC de Clermont-Ferrand en cette fin d'après midi...
S'il a envie de plaire et de voir sa carrière décoller après 15 années d'efforts, Cali n'est pas pour autant un chanteur de charme pour midinettes... Sous des mélodies imparables et une instrumentation fournie, le Catalan prend soin de glisser quelques commentaires acerbes sur les rapports amoureux, et forcément ça fait des étincelles ! Car avec sa seule guitare sèche, Cali interprète ses morceaux avec une grande conviction. Même débarrassés des arrangements - plutôt réussis - présents sur le disque, ils tiennent parfaitement la route. On grince des dents (Dolorosa, Il y a une question), on sourit un peu (Tes désirs font désordre), on est attendri (Pensons à l'avenir, Elle m'a dit) par les compositions de ce sosie presque parfait de Jean-Louis Murat.
De plus en plus à l'aise, la nouvelle découverte de Labels se permet même de jouer un inédit plutôt "olé olé" et drôle, La fin du monde pour dans dix minutes. Puis, il présente ses musiciens, les fait applaudir avec humour et promet de leur transmettre les applaudissements, une manière de les saluer pour leur travail sur le disque et d'annoncer la date du 12 novembre 2003 en formation complète à la Coopérative de Mai. Après une pause, Cali revient pour un rappel et termine son mini concert par une sympathique version de la chanson de U2, One. C'est beau mais peut être un peu trop attendu et consensuel.
Lucide, Cali l'est assurément quand il déclare avant de jouer son tube : "Avec 3000 passages radio où j'ai répété 24 fois par chanson " C'est quand le bonheur" (c'est à dire 72000 fois), vous allez finir par me détester."... Pas forcément, souhaitons seulement un durcissement du ton pour la future tournée avec le groupe au complet.
(Photo Benjamin Hort, le 12 novembre 2003, à la Coopérative de Mai.)
Critique écrite le 15 septembre 2003 par Pierre Andrieu
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