Chronique de Concert
Catalogue + Walking Idiots + Usken
Avant hier j'étais vraiment fatigué ... aussi le truc raisonnable en sortant du gala des glaces (pendant lequel j'ai pu apprécié les talents cachés de certains et me rendre compte que le hip hop avait encore de beaux jours devant soi) aurait été de rentrer chez moi manger quelques crêpes en famille. Mais voilà c'est aussi ce soir que Usken avait choisi de faire ses débuts en live sur l'invitation de Catalogue que je n'avais non plus pas encore revus depuis l'arrivée de Raphaël à la basse ... Le temps de m'échapper de la Timone, passer chez moi, me changer sommairement lorsque j'arrive à la Machine, Usken en est déjà presque à la moitié de son set. C'est qu'ils n'ont que 6 morceaux à ce jour (dont 4 en ligne).
Lorsque je me faufile devant à gauche je ne sais pas encore à quel stade de leur set ils en sont ... par contre le morceau qu'ils sont en train de jouer je le connais. Ah oui dans ma précipitation j'ai oublié de vous dire que Usken c'est le nouveau duo de Yann et Isa respectivement guitariste et chanteuse de feu-LO groupe que j'aurais eu la chance de voir une grosse vingtaine de fois entre 2000 et 2014 ... Trop fatigué pour prendre des notes je ne peux cette fois que compter sur ma mémoire que je tente de ravivais en écoutant les vidéos prises à l'arrache ...
Usken ce n'est pas que guitare + chant puisqu'ils sont accompagnés, comme les deux autres groupes de la soirée par des bandes où on trouve la batterie et tout ce qu'il faut pour étoffer un peu les morceaux. Difficile de comparer les morceaux à ceux d'Usken, mais difficile de ne pas le faire non plus quand on a connu LO ... Disons simplement qu'ils sont plus posés, même si ça reste assez rock. Plutôt que de me casser à essayer de vous décrire cela je vous citerai leur ambition "Duo (female - male) which attempts to reconcile electo and trip hop influences for her, garage and 60s music for him"
En gros c'est calme mais swingue. Du coup si on retrouve le jeu de scène de Yann avec cette impression de sérieux et de concentration (il faut dire qu'en plus de la guitare c'est lui qui gère les séquences qu'ils envoient) en revanche celui de Isa est beaucoup plus calme. Moins cramponnée à son micro qu'avant et plus posée, elle n'en est du coup que plus facile à photographier. Et puis n'oubliant pas que désormais elle est seule en première ligne à tenir tête au public. En tout cas aucun signe de nervosité ou de trac pour cette première apparition publique !
Le (demi) set (pour moi) se terminera par une très chouette reprises de These Boots Are Made for Walkin' de Nancy Sinatra avec un côté très Dum Dum Boys. Et dans les deux réflexions que je me suis fait après coup : 1) le son était fort juste ce qu'il fallait car je n'ai pas ressenti le besoin de mettre mes bouchons et 2) Malgré l'usage des séquences qui du coup empêche tout variation dans le morceau je n'ai pas trouvé la chose figée du tout (j'ai le souvenir de m'être senti comme coincé à certains concerts de Kill the Thrill sachant que quoi qu'il arrive le morceau que j'étais en train d'écouter allait prendre fin à un moment défini par la bande).
Lorsque les Walking Idiots ont fini de s'installer je n'ai pas quitté mon coin mais je suis désormais en position assise. Malgré mon manque de vivacité ce soir je ne mets pas trop longtemps à reconnaître le guitariste de Ask the Dusk aperçus ici même il y a quelques années en ouverture de LO (décidément). Cette fois Sylvain Vasseur est aussi au chant.
L'autre moitié du duo est Jonathan Lieffroy qui est aux claviers (et au pilotage de l'ordi qui envoie tout qu'il faut pour là aussi compléter les morceaux en live). En me baladant a posteriori sur leur fb j'apprends qu'à la base il s'agissait d'un one man band et suis assez d'accord avec la description qui dit qui parle de "volontairement minimaliste, répétitif et parfois traité de façon abrasive. L'ambiance froide et anxiogène sert de fond sonore au chant noyé de saturation et d'écho."
J'avoue avoir mis un moment à rentrer dedans car au début un peu trop focalisé sur les textes ou plutôt leur prononciation en anglais qui malgré le côté aboyé me faisait tiquer. Le côté répétitif, renforcé par le côté statique des deux musiciens a aussi été un obstacle au départ et puis finalement à finir au contraire par révéler tout le pouvoir hypnotisant du clavier. J'étais d'ailleurs quasiment endormi quand je me suis trouvé nez à nez avec le Pinguin qui s'était penché pour me dire qu'il trouvait que cela lui faisait penser à Gomm.
Gomm souvenir ému de ce concert au Poste à Galène en première partie de qui on avait même eu le luxe de découvrir Zone Libre (période instrumentale) ... qui date quand même de il y a 10 ans (c'est pour cela qui est venu jusqu'à moi pour en parlé plutôt qu'aux petits jeunes qui dansaient autour de lui). Car oui la Machine a continué à se remplir et il y a pas mal de monde qui danse pendant que je somnole !
Et quand ce sera au tour de Catalogue d'attaquer il y aura encore plus de monde, dont tout un groupe de filles qui feront chuter la moyenne d'âge, clairement venue la pour s'amuser et (se) le montrer selfie collectif pour commencer, cigarette roulée et participation au pogo entre deux gorgées de rosé bu en douce ... mais je m'égare (c'est qu'elles avaient mis leur manteau et bouteille sur le mien à mes pieds), revenons à ce qui se passait sur la scène.
De gauche à droite Eric Trolux à la guitare, Miss Emma Amaretto à la guitare et au chant et le "petit nouveau" Raphaël Bathore qui a donc pris la place de Rudy intérimaire de luxe (qui est ce soir au son) de Bruno Zymo premier bassiste du trio. Emmené par le rythme effréné de leur mp3 ça part sur les chapeaux de roue et le public qui était déjà bien chaud par lui aussi au quart de tour. Et ce sera comme ça jusqu'à la fin. Le gros du public dansera (voire pogotera gentiment) tout le long d'un set sans temps mort ni baisse de rythme.
Arcboutée en arrière Emma est toujours aussi impressionnante et captivante. Qu'elle chante en anglais ou en français ("sur le parking de la dis-co-thèque !") c'est puissant, tendu (je pense à Kim Gordon) et ça reste classe, même quand elle crie "on s'fait chier !". Pas noté les titres que je ne connais pas de toute façon, n'ayant toujours de disques d'eux (j'ai honte et tacherai de corriger cela prochainement), mais évidemment dès la premières notes de Machine Gun je ressentirai ce quelque chose de spécial qu'on ressent à l'écoute d'un morceau qui vous est tellement cher que vous avez l'impression de le connaître depuis toujours.
Je ne serai guère plus mobile pendant ce dernier set, mais je crois d'ailleurs que c'est ce morceau qui me redonnera un peu de jus pour franchir le public lors d'une légère accalmie pour aller faire quelques photos du fond. En tout cas (n'ayant pas pris de notes je vous le rappelle) même si je ne me souviens pas des autres morceaux je sais qu'il y en aura quand même bien 2 ou 3 autres sur lesquels je me suis dit "ah oui celui-là aussi il me plait vraiment !".
En gros, à l'image de Eric beaucoup plus mobile qu'avant sur scène, j'ai l'impression que le groupe a vraiment passé un palier ! et ce n'est pas le public présent ce soir qui dira le contraire. Cela faisait un moment que je ne les avais pas revu (sur scène, car Eric je le croise souvent en vélo sur chave) et je suis bien content d'être venu ce soir (même si je n'étais clairement pas au zénith de ma forme pour en profiter pleinement) !
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Critique écrite le 04 février 2018 par pirlouiiiit
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