Chronique de Concert
Censure + No Fun + Prosper est un ours
Concert à l'improviste ce soir au Korigan. C'est donc dans le flou le plus total quand au style des groupes que nous prenons la direction de Luynes non sans se frapper quelques gros fou rire sur le nom du dernier groupe, le bien nommé Propser est un ours qui il faut bien le dire attise sévèrement notre curiosité musicale. Je passerais les détails pour rentrer directement dans le vif du sujet musical.
C'est Censure, qui ouvre la soirée dans un Korigan ma foi bien rempli qui pour l'occasion semble être plutôt une fête d'anciens élèves vu que tout le monde connaît tout le monde du lycée, sauf moi qui connais personne forcement. Bref, c'est donc Censure, groupe qu'on qualifiera de rock français actuel qui lance les débats avec son rock au chant francophone plutôt sympathique quoique un brin déprimant dans le sujet. Le quatuor (batterie, basse, guitare et chant/guitare) semble un peu nerveux par manque d'expérience probablement mais ça joue quand même plutôt bien. C'est carré et les compos sont pas mal dans le style rock sentimental bien que ce soit pas un style que j'affectionne énormément. A noter que sur certains morceaux, le chanteur qui est aussi le second guitariste, s'empare d'une guitare sèche pour un peu plus de diversité. C'est pas mal mais le groupe a besoin de jouer un peu plus car ils sont encore trop stressés.
C'est No Fun qui a pris le relais, groupe la aussi de rock actuel mais avec cette fois un chant en anglais. Visiblement il manquait un guitariste et deux membres avaient la grippe. A noter aussi que le bassiste est celui de Censure. Pas grand chose à dire là aussi, c'est du rock actuel plutôt bien fichu quoique conventionnel, moins sentimental et plus appuyé que le précédant avec un chant moins mélo. Le groupe est un peu statique mais bon si ils étaient malade ceci explique peut être cela. On retiendra pour la postérité la reprise du générique de Magnum, il fallait oser.
Bon alors attention on attaque le gros du sujet ... une chose est certaine, c'est qu'on a énormément déliré sur le nom du groupe avant même de les avoir vus et je crois qu'on aurait raté ça pour rien au monde. Mais quel genre de musique peut bien faire un groupe qui s'appelle Prosper est un ours ??? La réponse va nous apparaître de manière fulgurante, comme si finalement leurs nom était presque trop sérieux pour eux ... Eux c'est trois énurgumènes complètement ravagés. Mais procédons dans le sens de l'histoire. Il se fait tard et on en fini plus de rigoler sur ce nom quand après avoir fait les balances, le groupe s'éclipse. Bienvenu dans un monde parallèle. Europe retentit et apparaît dans l'entrebâillement de la porte des toilettes du Korigan, trois énergumènes déguisés d'une telle façon que même Marcel et son orchestre aurait honte. Le groupe monte sur scène et paf rupture nette de la musique, le ton est donné.
Je crois qu'il est inutile de vous décrire ce concert car il faut vraiment l'avoir vu de ses yeux, si on ne l'a pas vu on ne peut pas comprendre. C'est donc trois jeunes gens déguisés avec tout un arsenal de collants, rouge à lèvres, slip sur le futal, bandeau, oreilles de singes et autres sac à dos / débardeurs, jouant de la guitare, du synthé et de la batterie, qui vont nous offrir un grand moment de n'importe quoi, entre garage-punk braillard et primitif, sons Game Boy et gros délires. Si on doit chercher leurs influences, on pourrait dire les Betteraves pour le côté punk à l'arrache et pour le délire, Marcel pour le côté costumé et tout ce qui touche au punk anglais braillard des années 77 pour le côté punk teigneux. Si la musique du groupe en soit est pas mauvaise, c'est du garage à l'arrache massacré par des sons bontempi à hurler de rire, c'est surtout les inter-morceaux qu'on retient. Je crois que ça faisait un bon moment que je n'avais pas autant rit. Mais le truc c'est que malgré leur air pitoyable, on ne rit pas du groupe mais avec eux, on rit de leurs délires. Et ça c'est fort, car leurs blagues pourraient tomber à l'eau à 99% mais non, eux ils font mouches direct par leurs nihilisme et leurs "j'men bat les couilles" complètement assumé. Ils n'ont peur de rien et l'assume. Pour ceux qui y était, ces quelques mots vont suffire : suppo, nutella, sauvez les crevettes, le chinois, les biscuits, Bertrand Cantat, Poupée de cire, Mi, ... Un ovni comme on en avaient jamais vu mais un grand moment. En gros le côté je m'en foutiste et artisanal de la musique dans toute sa splendeur. Impossible à raconter. Merci à Prosper est un ours pour ce grand moment d'hallucination collective.
Critique écrite le 06 février 2005 par Zhou
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