Chronique de Concert
Charlie O.
Eglise St Ferreol / des Augustines - Marseille 03 mars 2018
Critique écrite le 04 mars 2018 par Pirlouiiiit
Hier c'est en famille élargie que je me suis rendu à la 100ème des Japan Group Sounds Gourmet au Lollipop Music Store, et ce soir c'est aussi au grand complet (tous les 5 plus 2 cousins) que nous nous sommes rendus au pas de course à l'église Saint Ferréol (aussi connue sous le nom d'Eglise de Augustins) pour le devernissage de l'expo "Smell of Marseille" de Eric Pringels, qui avait eu la bonne idée et le bon gout d'inviter Charlie O. pour un concert sur l'orgue de l'église. Pour ceux qui n'ont pas suivi, Charlie O. avait sortie il y a 2 ans un très bel album du nom de Marguerite enregistré sur l'orgue de l'Eglise Sainte Marguerite, auquel il a donné un petit frère il y a quelques mois du nom de M2 (mais que je n'ai pas encore eu l'occasion de me procurer pour le moment).
L'ayant déjà vu 3 fois en concert (au festival Yeah !, à la Machine à Coudre et dans le cadre du Festival Avec le Temps) mais jamais sur un orgue d'église je ne voulais rater cela pour rien au monde. C'est pour cela que nous avons sauté le dessert et dévalé la rue d'Aubagne aussi vite que possible. Lorsque nous arrivons dans l'église le concert vient de commencer (pile à l'heure c'est assez rare pour être remarqué).
Le public est assis comme à la messe et regarde un écran dresser dans l'axe central sur lequel est projeté une image animée de Charlie O. en train de jouer sur la mezzanine derrière. Belle parade trouvée par Eric avec les moyens du bord (un trépied, son téléphone et un vidéoprojecteur) pour que tout le monde puisse le voir. Alors certes la bande passante n'est pas tout à fait suffisante pour que la transmission soit parfaitement fluide et de temps en temps il y a un message relatif à l'état de charge du téléphone, mais ce n'est pas grave on peut admirer l'artiste dans un noir et blanc tout ce qu'il y a de plus vintage pendant qu'il enchaine des morceaux des deux albums cités ci-dessus.
Le volume sonore n'étant pas très fort en bas le public écoutera religieusement les morceaux (dans le sens sans bruit et avec attention) dans l'obscurité ou profitera de l'exposition photo avant que celle-ci ne soir décrochée. Ayant la chance d'avoir croisé Eric au bout de quelques morceaux celui-là me donner accès à l'orgue d'où je profiterai de la même vision qu'en bas mais en couleur et avec les bruits mécaniques de l'orgue. Sentiment coupable d'avoir un concert rien que pour moi pendant que Svet tentait de gérer les humeurs de 5 enfants entre 2 et 8 ans aux envies et humeurs différentes.
En tout cas je ne perdrai pas une miette de la bonne demi-heure passée accroupis près du grand orgue à regarder un Charlie inspiré, parfaitement assorti au niveau vestimentaire avec l'imposant et majestueux instrument dont il jouait tout en appuyant sur les pédales ou en tirant sur les différentes manettes de registre avec l'agilité et l'adresse d'un DJ nonchalant, avec toujours ce côté sérieux mais le petit sourire en coin de celui qui est conscient du pied de nez technologique qu'il fait à la technologie ce soir.
En tout cas le public varié, des habitués de l'Embobineuse, aux familles avec enfants en bas âges, en passant par les habitués de ce lieu de culte, tout le monde a l'air d'apprécié et chaque fin de morceau est ponctué de vivas qui vont crescendo (avec ce petit temps de latence du au décalage entre l'image et le son). A 20h15 après un dernier morceau, il se tournera vers le téléphone pour saluer un public qu'il n'avait pas vu avant de les resaluer en vrai au balcon. Il remettra ensuite sa chaussure, prendra la pause pour une petite photo et redescendra voir ses fans ...
Pour ma part je prendrai enfin le temps de regarder les très jolies photos de l'expo, reconnaissant au passages quelques têtes, m'amuserai à faire poser quelques modèles conciliant, avant de prendre le chemin du retour (qui monte cette fois) et de manger enfin le dessert que nous n'avions pas eu le temps de prendre avant ...
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Critique écrite le 04 mars 2018 par Pirlouiiiit
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