Chronique de Concert
Chris Bailey & HBurns
Intimiste par la force des choses.
C'est qu'y avait pas foule, c'est le moins qu'on puisse dire, et cela, malgré l'offre alléchante d'entrée gratuitement sur présentation de la place de concert de Ten Years After qui avait eu lieu quelques jours plus tôt au même endroit. Ben les rockers ont dû rester devant TF1 faut croire. Allez, j'ai compté 56 personnes au plus fort du set. Et 22 à la fin. C'est un peu triste parce que, en ce qui me concerne, ça ne donne pas une image correcte de la qualité du concert, voyez vous.
Mais bon, comme le soulignait HBurns dans un sympathique échange après le show, il avait été plus emballé par les réactions positives du maigre public de ce soir que par l'immobilisme et l'attentisme du nombreux public de la veille dans je ne sais plus quelle ville. Bon, peut être que c'est une manière de pas trop déprimer face à une assistance clairsemée, après tout, mais j'ai envie d'y croire.
Car si ce fut effectivement une découverte, ce fut surtout une excellente surprise musicale.
Retour direct vers la fin des années 70'/début 80' avec des morceaux aux fortes senteurs post punk/new wave envoutantes. Un entrelacs de mélodies dans lesquelles j'ai pris plaisir à me perdre. La voix éraillée, et sur le fil, de Bailey juste comme il faut, partagées au fil des titres avec son compère. Soli nerveux et hypnotiques. Bref, dès les premiers titres je savais que j'allais aimer. J'étais dedans.
Les yeux fermés, laissant pénétrer la musique dans ma tête, tout shakras ouvert et portes de la perception enfoncées à coup de verre de vin (corrosif, il est vrai, aucune serrure ne pourrait y résister...), le set est passé un peu trop vite.
Je craignais de me lasser. Que neni.
J'étais juste bien, quoi...
Alors évidemment je serai bien en peine de citer les titres et de les décortiquer. Mais pour une fois, c'est les ressentis qui parlent. C'est pas souvent.
Et je soupçonne de ne pas avoir été le seul à apprécier à sa juste valeur ce petit moment musical. Alors je ne sais pas si l'album à la même saveur, faudra que j'y goute, mais en concert, laissez vous prendre, ça vaut le coup.
Critique écrite le 24 octobre 2011 par jorma
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