Conférence de presse du Sonisphere
Alors que l'ambiance est à la fête avec le concert de Megadeth et Slayer qui se tient en ce samedi 26 mars au zénith de Paris, c'est également l'occasion pour les organisateurs et promoteurs du festival Soniphere de nous convier à la conférence de presse qui se tiendra juste avant le début du concert.
Animé dans un premier temps par Salomon Hazot, (président de Nous Productions et organisateur du Sonisphere en France) et Carole, représentante de la ville d'Amnéville, la conférence se déroulera par la suite en questions ouvertes en présence de membres de groupes présents au festival :
Dave Mustaine (Megadeth)
Tom Araya (Slayer)
Timo Tolkki (Symfonia)
Andre Matos (Symfonia)
Stéphane Buriez (Loudblast)
Mouss (Mass Hysteria)
La présence ce soir de Megadeth et Slayer au Zénith était par conséquent l'occasion idéale pour donner des éléments supplémentaires sur le Soniphere qui se tiendra à Amnéville les 8 et 9 juillet 2011. Salomon Hazot et Carole présenteront le projet, la situation géographique et la ville d'Amnéville.
Salomon : Après trois ans d'existence, Sonisphere arrive en France. On a attendu un peu car on souhaitait essayer de trouver le lieu idéal et espérer avoir une affiche qui puisse plaire non seulement à vous, médias, mais aux fans de musique. Et cette année, on n'espérait plus faire Sonisphere. Et tout d'un coup début décembre, on nous a prévenu qu'il fallait très vite se préparer parce qu'une belle surprise arrivait. On ne savait pas de qui il s'agissait et quasiment aux alentours du 10-12 décembre, j'ai appris que le Big 4 pouvait faire le premier Sonisphere en France. Cela faisait maintenant un moment qu'on avait pensé faire cet évènement si tant est qu'il arrivait dans les conditions que nous, Nous Productions, souhaitions. Et nous avions déjà rencontré à plusieurs reprises Carole, qui nous accueille à longueur d'année sur certains concerts dans ce lieu, dans cette ville, au Galaxy à Amnéville. Et quand c'est tombé, ça s'est fait en 48h. Il a fallu qu'on dise oui tout de suite, il a fallu qu'on puisse avec un grand bonheur et un grand plaisir s'imaginer qu'on allait enfin avoir le Big 4 dans le cadre du Sonisphere. Et voilà, le 15 décembre on l'a annoncé. Ce n'est pas idéal pour démarrer une première édition mais en tout cas, on a été soutenu par les gens d'Amnéville qui nous ont accueilli et tous les gens avec qui j'ai l'habitude de travailler que ce soit dans Rock En Seine ou dans d'autres évènements de ce type que je fais ailleurs, on a mis tout le monde en branle-bas de combat. Le premier Sonisphere aura donc lieu cette année. Deux jours. Le 8 et le 9 juillet. Vous connaissez les groupes majeurs de cette édition. Nous le faisons dans cette ville qui s'appelle Amnéville. Pourquoi Amnéville ? Parce que c'est à 1h30 en train de Paris pour aller à Metz. Et ensuite, il y a un petit train qui au bout de 15 minutes vous emmènera à 1 km et demi du centre-ville où le concert aura lieu. Et nous avons choisi Amnéville parce qu'en faisant d'autres festivals ailleurs, nous avons pu déceler et remarquer qu'il fallait peut être qu'on ait une nouvelle approche sur les festivals et que peut être le fait d'avoir 5,10,15, 20 groupes par jour sur une deux ou trois scènes ne suffisait peut être plus, qu'il fallait peut être amener quelque chose supplémentaire aux festivaliers. Qu'il fallait aussi que les managers qui tournent maintenant dans le monde entier, soient heureux de venir à Amnéville. Donc on vous parlera de la plus grande piste de ski couverte au monde, qui sera ouverte et accessible à tous les festivaliers. On vous parlera de golf, de spa, de pleins de choses qui sont à Amnéville que personne ne connaît, que nous ne connaissions pas il y a quelques années avant que Carole nous en parle.
Tarifs et billets :
Des tickets à la journée sont disponibles dès le lundi suivant (soit aujourd'hui le 28 mars 2011) : la journée du 8 juillet avec Slipknot coûtera 50 euros alors que celle du Big 4 coûtera 65 euros. Mise en vente sur tous les sites connus.
Actuellement, près de 30 000 billets ont déjà été vendus, et l'organisation attend 50 000 personnes pour Metallica, et une moyenne de 30 000 pour Slipknot.
Situation géographique :
L'organisateur espère passer rapidement à 3, 4 ou 5 jours de festival sur les années à venir, et annonce que des choses qui ne se font pas encore en France se préparent. Carole explique que le site et toutes les activités du Showhall Parc seront aux couleurs du festival avec un appui logistique du Galaxy : piste de ski, SPA, parc pour enfants, golf, menus spéciaux dans les restaurants, zoo, etc. La création d'une ville dédiée au Sonisphere dans une ville.
Questions diverses à l'organisateur :
Pour quelle raison Bullet For My Valentine a annulé ?
Salomon : pour faire le plus simple possible : Sonisphere est une entité européenne. C'est géré par une équipe qui font des offres à certains groupes au niveau de l'Europe. Certains groupes ont décidé de ne pas jouer tout le temps la carte Sonisphere. BFMV était un vu que j'avais personnellement mais le groupe joue dans un festival concurrent de Sonisphere en Angleterre. Et puisqu'ils jouent dans un festival concurrent, il y a des gens qui ont boudé.
Vous êtes complémentaire ou concurrent du Hellfest ?
SSalomon : vous savez certainement que j'ai fait beaucoup pour le Hellfest, vous savez que avant que j'arrive, le Hellfest était un peu banni en France, par des histoires sur lesquelles je ne reviendrais pas car c'est inutile. Parmi les gens qui s'en sont occupés je ne parle pas de Ben qui est extraordinaire et fantastique. J'ai fait tout ce que j'ai pu faire et j'ai même eu parfois peur d'allier la carte crédibilité pour que les gens qui ont des artistes acceptent d'aller au Hellfest. Et je suis ravi de voir ce que le Hellfest est devenu aujourd'hui. Nous n'avons pas de rapport avec le hellfest : nous sommes éloignés d'eux géographiquement. Nous aurions pu jouer à Nice c'était pareil. On insistait pour que nous fassions le Sonisphere en France le week end avant le Hellfest mais nous nous sommes battus pour que ça n'ait pas lieu et que cela se fasse le plus tard possible en juillet. Egalement que les groupes présents au Sonisphere ne le soient pas au Hellfest. Cela n'a pas été une partie facile. Certains diront, "oui l'affiche, elle est pas terrible, oui il y a moins de groupe". Certes. Mais nous avons commencé le 15 janvier à confirmer le Sonisphere. A la mi-janvier, on a commencé à voir quels étaient les groupes qu'on pouvait avoir alors que la programmation du Hellfest était déjà bouclée. Il est très important pour nous que les clients puissent aller voir les deux festivals qui seront dans les trois années à venir très différents. D'une année sur l'autre, ce ne sera pas du tout le même festival. Et je pense qu'il y a de la place pour Hellfest et Sonisphere.
Comment vous définiriez l'esprit musical du Sonisphere en France ?
Salomon : Ce n'est pas un esprit musical mais c'est un esprit tout court. Pour faire Rock En Seine depuis huit ans, pour avoir fait Rock à Paris et pour continuer le festival Rip Curl dans le sud à Biarritz, je pense que l'époque - et je n'ai rien contre Hellfest, soyons très clairs - du festival avec trois, quatre scènes, 15 à 20 groupes par scène qui défilent les uns après les autres, est un peu révolue.
J'ai l'intention d'essayer de faire différemment. J'ai l'intention de faire vivre le public qui va venir avec nous 24h/24. Il va falloir qu'on les occupe 24h/24. Il va falloir qu'on soit créatif 24h/24. Il va falloir qu'il n'y ait pas que de la musique 24h/24 parce que je pense qu'il y a un moment, peut être qu'on a envie d'aller manger et c'est pour ça qu'on peut aussi rire et qu'on peut aller faire du ski pour 2€ ou 2,50€ tout compris. Vous arrivez tels que vous êtes et on vous donne les skis, les équipements etc. Pour 2,50€, on a l'idée que vous alliez faire du ski même à 2h du matin quand la musique sera terminée sur les scènes. On a envie de retransmettre dans des cinémas les Sonisphere qui auront lieu à l'étranger et qui n'auraient pas la même affiche qu'en France. Il y a aussi l'idée d'aller se reposer, d'aller faire un golf, d'aller rigoler. De venir passer trois, quatre, cinq jours de vacances avec l'espoir que les gens puissent venir passer des vacances et écouter de la musique car c'est aussi un festival de musique. Ce n'est donc pas une couleur musicale mais juste une idée différente.
Interview réalisée le 28 mars 2011 par Abigail Darktrisha
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