Chronique de Concert
Confetti Malaise, Délicieux Enfant, Jolly Rougeur (Concert de soutien aux jeunes exilés non accompagnés des Collectif 113)
Un peu patraque hier j'ai déjà raté le concert de soutien au Vortex (assez logiquement blindé - voir chronique de Philippe par ici), donc ce soir même si ça ne va pas franchement mieux après le très joli concert de Noël de la chorale Anguélos à l'église de Montredon (voir chronique par ici) et un petit burger plutôt chouette sur le cours julien, j'ai tout juste le temps de passer par la maison (où j'en profite pour me délester des photos de l'après-midi) pour repartir à l'Intermédiaire. Cette fois il s'agit d'un concert de soutien aux jeunes exilés non accompagnés du Collectif 113.
Comme le précise l'annonce "Le collectif existe depuis février 2022 suite à l'occupation du bâtiment situé au 113 Canebière par 25 jeunes dits en recours, c'est-à-dire qu'ils ont été éjectés de leur hôtel, suite à une évaluation négative des services de l'ADDAP 13, association mandatée par le Département. Si ce squat n'avait pas existé, ces jeunes auraient été à la rue et n'auraient pas pu être dans de bonnes conditions pour s'inscrire à l'école, se soigner et effectuer les démarches avec leur avocats.es pour constituer leur dossier d'état civil. Depuis le Collectif a changé plusieurs fois de lieux suite à des expulsions/évacuations. Le bilan est positif puisque c'est presque 8 jeunes sur 10 qui ont été reconnus mineurs suite à leur recours, sur l'ensemble des jeunes passés au 113. La lutte a un prix, c'est la raison pour laquelle nous avons plus que jamais besoin d'argent, non seulement pour soutenir matériellement les jeunes qui habitent dans les squats mais aussi et surtout pour les accompagner dans leurs démarches de reconnaissance de minorité.".
Une fois de plus je me retrouve à venir m'amuser en écoutant des groupes qui jouent gratuitement pour une bonne cause. Ce soir il s'agit de Jolly Rougeur (dont je n'ai vu que des petits bouts - voir chronique par ici), Confetti Malaise (déjà vu quelques fois - voir chronique par ici) et Délicieux Enfant (que je ne connais pas). Ayant pris mon temps pour souhaiter une bonne nuit aux enfants je raterai une nouvelle fois les premiers entrant au moment où ils remerciaient le public qui essayait de les convaincre de continuer.
Zut, tant pis pour moi. Alors que leur fan club de la Plaine se dirige vers l'extérieur, je tourne autour du boire sans boire ayant donné mes sous à l'entrée (d'un autre côté vu mon état de fatigue cela n'aurait fait qu'aggraver les choses). Alors que je suis en train de discuter avec le Pinguin lorsqu'un des jeunes de l'asso prend la parole sur la scène de l'Intermédiaire pour rappeler que ce n'est pas un concert tout à fait comme les autres. Et il cède la place à Confetti Malaise.
Si la dernière fois que je les ai vu ils étaient trois (voir chronique par ici) ils sont désormais 4 avec un guitariste (Julien) en plus du chanteur (Adrien), bassiste (Adrian), et clavier (Yannig, qui du coup l'autre fois assurait aussi la guitare). Ils attaquent par le morceau que je (re)connais bien : Men of influence qui ouvre leur nouvel album. Je dois avouer que le refrain "you don't know oh oh" et les pas de danse de Adrian et Adrien laissent difficilement insensible.
Comme la fois précédente je suis impressionné par leur façon de danser qui colle bien à cette musique que je connais mal (new wave, post punk) et qui ne me parle pas autant qu'à d'autres gens de mon âge ayant embrassé la musique sur le tard (au Lycée je me demandais pourquoi les gens écrivaient Police ou Curé sur les bureaux). Pieds relativement ancrés au sol et mouvements de hanches accompagnés de cette façon de secouer son micro (quand il ne chante pas) en le lâchant / rattrapant tout de suite.
Un petit côté robot amusant qui me fait penser La Poupée de Chantal Goya. Dès que la place se libère je me cale contre le mur à gauche. Le son est un peu fort, la boite à rythme semble passer à travers mes bouchons sans être assez atténuées. Sur scène Adrien crie exhorte sa peur de vieillir à travers Eternal Youth. Suivront Nowhere to go puis Emma et Proudhon was anti-semite (de leur premier disque).
Derrière Yannig je remarque une photo au mur, qui ressemble à celle qui était au pied de Rahewl lors du concert de Technopolice au Café Julien. Y voyant comme un hommage à quelqu'un de disparu (j'espère me tromper) ça m'a fait penser à Jessi Zazu la chanteuse de Those Darlings. Si pendant les morceaux Adrien cri beaucoup (comme dans son précédent groupe) entre les morceaux il parle avec douceur pour remercier le public d'être là dire à quel point en tant que musicien il est content d'être là pour une telle cause "un très gros courage à eux !"
Suivront le très Cure You're kind (La la la) puis the Vision. Le côté très métallique / froid de leur son (je le réaliserai en contraste avec la douceur du son du tambourin du clavier) et ma non-envie de danser m'amène à m'échapper en m'amusant à essayer de lire ce qu'il y a au dos du t-shirt Rihanna de Adrien (étant entendu que j'avais laissé tombé l'espoir de faire une photo correcte dans le rouge). Sur If mirrors could speak je me surprends à fredonner "I will make you sad" avec eux.
Après A thousand burning suns (titre éponyme de l'album écoutable par ici ) avoir annoncé que pour ceux qui n'avaient pas tout donné à l'entrée ("ce qui est dommage") ils avaient du merchandising à prix libre (dommage car j'aurais bien aimé acheter leur vinyle), ils annonceront une reprise exceptionnelle (pour une copine dans la salle qui se reconnaitra) d'un "groupe des années 70-90" ; et nous aurons le droit à une superbe reprise de Sheena is a punk rocker des Ramones, mais avec leur son à eux. .
Changement de set un peu plus lonq que le précédent pendant lequel j'ai regretté qu'il n'y ait pas quelques tabourets sur le côté comme avant les travaux. Je les regarde installer la batterie, le clavier, brancher la basse. Stephan m'a présenté le groupe comme "avec Gigi dedans mais pas ce soir". Je reconnais quand même Henri l'immense guitariste (qui fait lui aussi partie de 52 Hertz et je viens à peine de le réaliser des Feeling of Love que j'ai vu 3 fois qui explique l'impression de déjà vu) lorsqu-il arrive (un peu en retard) pour s'installer.
A ses côtés ce soir Zach (Technopolice) à la basse, Clément à la batterie, et Marceau au clavie. Changement de style et d'ambiance radicale avec une musique résolument plus organique avec un folk rock qui nous ramène dans ma zone de confort musical. Chant délicat, son un peu crasseux à la Little Rabbits (c'est un compliment), entre timidité et nonchalance. Ça me plait carrément bien.
Visuellement je bloque sur le chouette jeu du batteur que je n'avais pas encore croisé contrairement à la majorité du public présente à cette heure plus tardive qui semble principalement composée de musiciens (cette "nouvelle" scène pop rock dans laquelle il doit être possible de les relier tous ensemble si on regarde les groupes dans lesquels ils jouent)
Arrivé au bout de ma résistance physique, mais ravi d'être resté suffisamment pour faire la connaissance de ce drôle de Délicieux Enfant je rendrai les armes, bien décidé à les retrouver plus en forme. Direction la maison en vélo, en me désolant une nouvelle fois devant la surenchère niveau tags qui continuent à proliférer en attenant que l'attribution du marché de la boite qui repeint les façades pour (allo)mairie soit faite ..
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Critique écrite le 10 décembre 2023 par Pirlouiiiit
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