Note pour la prochaine fois : pensez à enlever son portable de la position vibreur et remettre la sonnerie, quand on demande à quelqu'un de nous prévenir qu'un concert commence. C'est en effet avec plus d'une demi heure de retard que j'ai trouvé le message de Vince me prévenant que les Devilish Piranhas attaquaient ! J'ai eu beau courir, j'ai tout juste eu le temps de rentrer et d'entendre Wild Cat Lou dire qu'ils ne joueraient plus jamais ici et que cela les touchaient d'autant plus qu'ils (le groupe) étaient pour ainsi dire nés là. Le temps qu'ils fendent le dense public, je me rend compte que le bassiste à changé et que c'est maintenant Zbeb. Si je suis là ce soir c'est d'une part parce que j'aime beaucoup les deux groupes qui sont programmés, mais aussi parce que samedi (le dernier soir pour ce lieu) je ne tenterai même pas de venir.


Deux ans d'existence, 5000 membres par an, une salle punk accueillant aussi bien des soirées hip hop old school, ou session de cumbia ... il n'y a pas à dire ils vont laisser un vide. Je ne sais pas si et où ils renaitront, mais ce qui est sûr c'est que ça ne sera pas aussi près de chez moi. Nous prenons l'air en silence lorsqu'on vient nous avertir que le concert va commencer. A l'intérieur il fait plus chaud, mais par rapport à l'Embob dimanche soir il fait presque frais. Didier Bautzmann (basse), Pierrot Gon (guitare) et Patrice DeBenedettii s'installent. Le public se rapproche. Les plus prudents cherchent leurs bouchons. Et c'est parti, direct des réglages au premier morceau !


Patrice trône derrière sa batterie, les deux autres un poil en retrait étant donnée l'étroitesse de la scène. Mais de toute façon personne ne trouvera à lui prendre son trône, il le mérite ! Et puis vu comme il cogne sur ses fûts ... C'est un des rares groupes où le chant est assuré par le batteur. En général (comme chez China Drum il y a longtemps) le groupe fait ça un temps et après ils prennent un autre batteur. Ce n'est pas dans Conger! Conger! que cela risque d 'arriver, tant le chant et la batterie son indissociable.


Et puis Conger! Conger!, en plus d'être un trio qui écrit de très bons morceaux (comme on a pu s'en rendre compte sur leurs disques) c'est aussi une tornade sur scène. Le son est fort (mais pas plus que bon nombre de groupe rock), ça cogne sec, c'est haché, ça sourit, ça se fait plaisir, et même si il y aura quelques problèmes avec la basse, ça sera une occasion de balancer quelques vannes. Une partie du public est en transe (surtout 3 excités), le reste attentif à la musique (et à ne pas se prendre l'un des 3 - surtout le torse nu) se plaque contre les parois ou vers le milieu de la salle.


Lorsqu'il joue, Patrice est en général recourbé sur ses fûts, dont il se redresse comme un scorpions pour passer derrière son micro et chanter ou hurler ... On voit bien qu'il a la bougeotte et dès qu'il en a l'occasion il se lève de son tabouret. Avec son micro chromé, son jeu assis et surtout par l'intensité de son interprétation, il me fera penser à au moins deux reprises à David Eugene Edwards (Woven Hand - 16 Horsepower). Sur un morceau il jouera de la basse, pendant que Didier jouera du tambour par terre ...


Bref encore un très bon concert où je resterai jusqu'au bout malgré l'heure tardive, et dont je regrette d'avoir raté la moitié (Devilish Pirahas) ... Ah oui réalisant que je n'avais jamais vu les toilettes de l'Enthropy je suis allé les prendre en photo, comme je l'avais fait avec ceux du CBGB


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Bonus video :