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Chronique de Concert

Corine

Le Café de la Danse, Paris 29 avril 2002

Critique écrite le par

L'ex bassiste de Téléphone, Corine Marienneau, faisait son retour sur scène hier soir au Café de la Danse, je voulais voir ce que ça donnait. En fait, j'espérais la présence de Louis Bertignac qui a participé à la conception de l'album. Et bien, il n'est pas venu !
Corine commence en exprimant sa joie de revenir et de voir en face d'elle une salle comble l'accueillant chaleureusement. En deux temps trois mouvements, elle a mis tout le monde à l'aise, c'est la classe ! Pour être franc, ses chansons m'ont un peu endormi même si elle y croit et si les musiciens sont bons (violons, accordéon, guitares, basse, batterie.) Les musiques rappellent parfois J.J. Goldman version chanson populaire. Les textes sont très naïfs et ils sont chantés d'une voix douce pas désagréable mais pas extraordinaire non plus ! Tout ça est un peu consensuel et mollasson. Le public dans sa grande majorité est content et applaudit à tout rompre à la fin de chaque morceau. Il y a même un fan hardcore ayant des problèmes psychomoteurs. En effet, il tape perpétuellement dans ses mains, car il est content, mais il fait ça, à contretemps, et très fort ! Même à l'autre bout de la salle, il me casse les oreilles ce con ! A propos de trompes d'Eustache, le volume sonore est parfait et, en plus, la salle est plutôt agréable ! Par contre, personne ne danse alors que nous sommes au Café de la Danse, un comble !
Corine est, comme tout le monde, obnubilée par le score du Front National et n'a de cesse d'exhorter les gens à voter Chirac dans ses interventions. Le concert se conclura d'ailleurs par une reprise a capella de La Marseillaise version Corine : le texte est amputé de ses accents sanguinaires. Elle appelle tous les gens à venir chanter ce morceau à La Bastille aujourd'hui avec Edouard Baer et Atmen Kelif. Je déteste cet hymne, j'ai même réussi à ne pas le chanter pendant mon armée, mais si ça peut faire comprendre aux nationalistes que, nous aussi, nous sommes français...
Toujours aussi nature, franche et conviviale, Corine déclare que le concert est presque fini car il faut finir à l'heure à cause du voisinage, elle ajoute que ça l'arrange bien car elle n'a pas beaucoup de chansons ! Elle conclut donc par deux reprises : While my guitar gently weeps de George Harrison et Aragon et Castille de Boby Lapointe. Sympathique...
Je rêvais d'Un autre monde où la haine ferait 0 % aux élections...

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