Chronique de Concert
Cranberries + Les Valentins
C'est donc en taxi -grève des transports oblige- que nous arrivons sur le lieu dit, passage par l'entrée des invités -SVP- et nous voilà dans l'arène où les premiers fans sont déjà là, dans les gradins pour certains ou juste devant la scène pour les autres brandissant un drapeau vert, blanc et orange de circonstance.
La salle est impressionnante et la fosse immense. Nous sommes à une quinzaine de mètres de la scène qui semble assez réduite.
L'heure H.
En avant première un groupe français : les Valentins. Un bon son pop, une belle voix de la chanteuse mais un brin trop discret et lent et quelques morceaux plus tard les gens trépignent déjà en envoyant quelques "Dolores !", comme pour mettre fin à cette attente et démontrer que l'énergie est présente ce soir. Le temps se fait long et je me remémore mon dernier concert au Transbordeur avec les américains gâtés de The Strokes qui nous avaient fait patienter 45 minutes pour jouer le même temps sans communiquer avec leur public, autant écouter le CD en regardant un poster !
L'histoire va-t-elle se répéter, le groupe a-t-il une mal digéré la défaite des irlandais au rugby le jour même...mais voilà que les lumières tombent et que l'on se croirait plongé dans le Colisée tellement la clameur envahit les lieux. Un rideau se lève dévoilant une scène plus grande et une déco simpliste de drapeaux blancs en forme de fanions suspendus dans les airs comme pointant la scène vers laquelle tous les regards se posent désormais.
Un son de guitare et voici Dolores qui arrive, masquée et vêtue de noir, comme un contraste.
Et là nous voilà scotchés, bouches bées à l'amorce de ce premier morceau par une voix d'une puissance et d'une émotion phénoménale. A peine le temps de s'en remettre que les mythiques accords de "Zombie" fusent au travers de nos oreilles.
Plus aucun doute, à voir la si frêle chanteuse déambuler sur la scène, ce soir le groupe irlandais met le feu par une présence époustouflante surtout au travers de Dolores hypnotisante aussi bien sur la scène que sur les écrans géants.
Nous assistons à plus qu'une simple promotion d'un nouvel album car tout le répertoire y passe, de "Ode to my Family" à "Salvation" en passant par "Analyse"et bien d'autres morceaux encore.
Le public lyonnais est aux anges mais sans doute tellement abasourdit par tant de virtuosité qu'il semble même un peu statique parfois.
Après une heure de bonheur, la musique s'arrête et Dolores et ses musiciens s'effacent.
On applaudit, on en redemande et un rappel semble inévitable même si on est déçu que ce soit si court.
Erreur ! Le groupe revient, nouveau look pour leur dernière chanson "This is the day", mais nous voilà en réalité plongés dans une nouvelle flopée de leur répertoire qui semble inépuisable, source intarissable de cartons pop-rock mélodique et ce n'est qu'une nouvelle heure écoulée plus tard que le show se termine.
On ne peut être que rassasié et heureux après cela ; dans nos têtes resteront gravé cette voix que l'on ne soupçonnait pas sur les albums (et pourtant ! me direz-vous), ce show donné en pleine face du public avec une déco à l'image humble de ce groupe, des jeux de lumière bien arrangés mais difficile à mettre en uvre dans une salle qui ressemble plus à un gigantesque hangar qu'à une salle de concert et un son génial dont bien des groupes devraient s'inspirer pour leurs concerts (les accords de guitare limpides dans les aigus comme dans les graves, une basse solide et un batteur de qualité mettant du rythme dans tout cela).
Retour chez moi...en taxi, et je trouve enfin la faille dans les CD des Cranberries pour retrouver la même émotion qu'il y a quelques heures : la chaîne annonce "volume max" et ce son, cette voix....
En bref, même si le public a été chaleureux mais très sage, nous avons assisté ce soir à un concert inoubliable avec un groupe au charisme débordant ( et je ne suis pas le premier fan pourtant à la base) : comme il fait bon d'être dans une ville où des artistes de ce calibre viennent apporter toute cette joie et cette qualité, on en redemande ! Merci.
Critique écrite le 28 avril 2002 par Ben
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