Chronique de Concert
David Lafore
Malgré le fait que David Lafore soit un nom que j'entende depuis des années au gré de mes activités professionnelles (à l'époque avec le regretté Yop) ou personnelles (surtout depuis que je rédige des chroniques à LiveInMarseille) c'était ce soir là un dépucelage David Laforien. Je n'avais jamais pu trouver l'occasion de le voir en concert, alors que François m'en vantait les mérites depuis longtemps.
Donc arrivé à la Meson un peu en avance, le plus dur fut de résister à l'envie de me taper une assiette de pieds et paquets pour patienter (j'avais mangé avant, ça peut ne pas m'arrêter, mais si ça m'arrête c'est mieux). D'autant que, histoire d'attendre que tout le monde arrive (dont François), le concert commencera avec un peu de retard.
C'est devant un public déjà acquis que David commença son concert, tout d'abord en chuchotant dans son micro, expliquant la difficulté de faire son métier, prétendant qu'il est contre-nature pour lui de venir se produire devant du monde. En fait il n'en est rien, il tourne depuis longtemps, est très à l'aise sur scène, ça se voit, ça se sent, et il est très drôle.
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, comment décrire David Lafore ? C'est un auteur, compositeur, interprète français dans un univers artistique entre Sanseverino, Bertrand Belin, Albin de la Simone ou Alex Beaupain. Sa spécificité : un one-man-show oscillant entre humour et émotion. Un spectacle d'une forme assez libre, tour à tour électrique, acoustique et même minimaliste certaines chansons étant juste accompagnées de claquement de doigts ou de bruitages de bouche.
Profitant peut être d'être devant une audience conquise, David se livra un peu, nous expliquant à quel point, malgré le fait qu'il ne la joue plus, il a pris du plaisir à écrire Smell Like Teen Spirit, partageant la difficulté de concevoir une setlist potable quand on n'a écrit que des chef d'oeuvres ou faisant une blague sur le camping avec la housse de sa guitare, blague qui me fait encore rigoler à l'heure où j'écris ces lignes.
Son répertoire, que je ne connais pas bien, se partage entre chansons un peu absurdes, drôles, touchantes, légère ou carrément grave (j'ai massacré tout un pays avec laquelle il clôturera le spectacle) et même une excellente reprise de Culture Club (Do You Really Want To Hurt Me) avec de magnifiques synthés faits artisanalement à la bouche.
Bref, un très bon moment, entre un artiste vraiment dans l'échange et un public totalement réceptif et une grosse difficulté pour David Lafore : terminer son show. Après une heure trente d'un spectacle assez physique dans un environnement très chaud et deux rappels; mais même après ça, on sentait que c'était compliqué pour lui de refuser d'en jouer une de plus dans un contexte aussi amical.
Conclusion, j'ai enfin vu David Lafore, et je n'ai qu'une envie, le revoir à nouveau et partager ce moment avec ma famille : mission accomplie David, well done!!!!
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Critique écrite le 05 octobre 2019 par Fred Boyer
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