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Chronique de concert Dawn Tyler Watson & Paul Deslauriers
Vendredi 22 novembre 2024 : 6714 concerts, 27231 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
Dawn Tyler Watson & Paul Deslauriers
Direction Berre pour une soirée blues. Un duo canadien dont je ne connais que quelques titres glanés sur le net et la flatteuse réputation qui le précède. Elle, Dawn Tyler Watson, bardée de récompenses outre-Atlantique pour la qualité de son chant, lui, Paul Deslauriers, reconnu comme un guitariste majeur.
Et effectivement, les responsables du Forum, qui aiment programmer chaque année un rendez-vous blues ont eu le nez creux.
La voix est splendidement bluesy, souvent écorchée mais pure si besoin. La guitare est loquace, acoustique du début à la fin du set mais d'une folle variété. Les deux ingrédients nécessaires - et suffisants selon les duettistes - du blues sont donc réunis.
Ils revisitent des standards, du softissime My Old Friend The Blues de Steve Earl chanté par Paul et splendidement backvocalisé par Dawn au dynamique Can't Buy Me Love des Beatles.
Entre les deux, les différents degrés de mal-être sont retranscrits par la guitare et la voix : Cold Shot popularisé par Stevie Ray Vaughan, Trouble In Mind, Start It Up, le motown Track Of My Tears et bien d'autres.
On est porté par la superbe voix de Dawn Tyler Watson également capable de fantaisie comme lors de cette imitation de trompette à s'y méprendre ou des quelques scats parsemés. On est subjugué par la palette du guitariste Paul Deslauriers, maître dans l'art du picking.
Tous deux composent également. Un des sommets du set est d'ailleurs une compo de Dawn, Good Man. L'émotion y est tour à tour véhiculée par sa voix, poignante, et par les longues plages où Paul Deslauriers étouffe ses cordes pour les faire sonner comme personne dans l'instant qui suit.
Lorsque vers la fin du set la chanteuse demande notre indulgence pour leur version d'une chanson chantée en français, nous sommes loin de nous attendre à une interprétation aussi aboutie de Ne Me Quitte Pas, meilleure encore que celle d'Emilíana Torrini, c'est dire. La salle entière a le blues. Alors Paul nous propose un rock'n roll de sa composition pour nous requinquer. Le titre est imagé : Blues Got The World By The Balls. L'effet est immédiat, les larmes ont laissé place à la liesse. La magie du blues.
Plus de photos ici.
Critique écrite le 29 mars 2012 par Mcyavell
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