Accueil Chronique de concert Dead Horse One + Mineral
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Chronique de Concert

Dead Horse One + Mineral

Dead Horse One + Mineral en concert

Le Poste à Galène - Marseille 14 Mars 2014

Critique écrite le par

Je suis très impatiente de découvrir ce soir le premier Monsieur Archive en solo, dont j'ai beaucoup aimé le peu que j'ai pu en écouter ... Mais, pour le moment, c'est Dead Horse One que nous attendons pour nous mettre en oreilles en ce début de soirée. L'heure tourne et c'est pitié de voir que le public marseillais continue à se faire aussi rare. Qu'a cela ne tienne : Cela ne va pas pour autant arrêter la mise en place de cette première partie !



Le groupe s'installe dans un bon vieux fog des familles. Un Rock très Indé anglo-saxon commence. Grosse ligne de guitare. Son métallique ... C'est bon ça !! Le public, bien que peu nombreux, semble interpelé et eux paraissent complètement dans leur bulle pour cette intro uniquement instrumentale.

On enchaine sur un Rock plus trad's, avec nos quatre garçons baignées dans une lumière rouge sang. Quatre musiciens : quatre attitudes et quatre genres très différents (c'est marrant à voir). Musicalement, il est clair que ça le fait, par contre, il est à noter que la balance ne rend pas totalement audible le chanteur (ce qui est carrément dommage).



Mais au fil du Set, on profite de plus en plus de sa voix et c'est tant mieux. Avec des effets d'échos dans les cordes des guitares pour une musique efficace et travaillée ... Mais où sont les marseillais ce soir bordel ?!?

Ils sont de Valence et nous lancent " Merci Paris ! " (Oui, oui ... Ils cherchent, ils cherchent !) Leur Rock se fait un peu plus ballade, mais toujours marqué de puissance et surtout émaillé de superbes riffs de guitare. Par moment, on s'approche même d'une musique digne des Pink Floyd. A chaque fois, les morceaux jouent sur les rythmes, ménageant des surprises à nos oreilles et de belles reprises de guitare... Sans oublier une batterie pleine de cymbales.

Ça branchouille aussi pas mal entre eux, avec le guitariste qui essaie d'en caser une et son pote à la basse qui lui coupe le sifflet. Bref, ils déconnent et se vannent gentiment, quand viennent des commentaires de derrière le rideau des coulisses de Monsieur Mineral lui-même ! Ambiance bon enfant donc, avec même une poulette dans les bras de sa maman qui crie " Papa ! " à l'un d'entre eux :)

Ils passent la démultipliée, musicalement parlant, et nous embarque encore une fois dans une de leur reprise de volée, avec des voix paradoxalement plutôt douces. Un contraste très plaisant, en tous cas à mes oreilles. Un seul petit bémol : des inter-morceaux un peu longuets, qui cassent un peu le rythme du Set ... En fait, un très bel univers, mais un peu trop morcelé.



Pour autant, on ne lâche pas l'affaire et ça enchaine encore : " Il nous reste deux morceaux " Cela fera plus de dix ... Joli Setlist dites-moi pour une première partie ! Pourtant, ils nous expliquent que ce format est une première pour eux, leur configuration habituelle comprenant en plus un clavier et un autre batteur ... Ceci expliquant donc peut-être cela (pour ce qui est les petites mises au point entre les morceaux).



La minotte de tout à l'heure revient à la charge : " Qu'est-ce que tu fais papa ? - Comme à la maison chérie, j'accorde ma guitare ! - Oui mais d'habitude tu es en slip !! " Cette dernière remarque, classe et poétique, étant le fruit de Jérôme (Oui, moi je dénonce !!) Marrants en plus d'être bons : Pas mal les garçons ;)

Dernier morceau, alors ils mettent toute la gomme pour finir en beauté, avec Olivier qui a cette fois pris possession du micro. Sa voix est un peu plus éraillée et peut-être un peu plus Rock n'Roll même (traditionnellement parlant, si je puis dire). Très bon ça aussi dans son style ... Et puis ils nous abandonnent en nous remerciant un peu tous en même temps. Franchement, je ne sais pas s'ils tournent beaucoup dans le Sud, mais ce sera avec plaisir que je les reverrai en Live. Un très, très bon début de soirée, d'autant plus que la suite va être ... Comment dire ... Plutôt assez spéciale !!



Jérôme Simonian : Guitare & Chant
Olivier Debard : Guitare & Chant
Ludovic Naud : Basse
Yvan Tziboulsky : Batterie

Setlist
1 - Intro
2 - Alone
3 - Never Be
4 - To Predent
5 - Teen
6 - Undone
7 - Hopper
8 - Raven
9 - Cruel Winter
10 - By My Side
11 - He Goes Down

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Après cette excellente première partie de soirée passée avec Dead Horse One, je suis aux anges et fin prête pour enfin découvrir Live notre fameux transfuge de Archive : Craig Walker himself, premier chanteur en date du collectif anglais, ce soir à Marseille avec son groupe Mineral. Ceci étant, tout en appréciant vraiment la plupart de ses interprétations, je reste une indécrottable ultra méga fan de David Penney (sans déconner, il suffit de se faire un petit Again avec lui pour littéralement planer).

Alors on part pour ce que j'espère être un beau voyage ... Dans le noir ! Un chouilla plus de monde dans la salle. Un sampler qui tourne. C'est un peu longuet, mais ça finit tout de même par démarrer et le truc qui me fait tout de suite tiquer, c'est ce son hyper années 80. Je dois dire que je ne m'attendais absolument pas à ça !



Ils sont quatre sur scène. Il n'y a plus de batterie, puisqu'elle est devenue électronique. La voix joue sur des effets robotisés. Eux ne font qu'apparaître subrepticement, à la faveur d'un éclair. Il n'y a quasi que des sons de machine, plus une ligne de basse ... Pas du tout sûre que tout ça me plaise vraiment. Bien peur que cette musique ne manque cruellement d'instruments. Et, côté ambiance, ça fait forcément toujours un peu univers d'autistes.

Au second morceau, la demoiselle du groupe passe au chant. Une voix très douce, mais un peu trop pâlotte à mon goût. Avec surtout encore et toujours derrière un quasi 100% de sampler. Je suis carrément déçue par ce gros manque de relief :( Quant au son façon Bontempi, je suis désolée, mais j'ai plus que du mal. Pourtant, je fais mon possible pour ne pas chercher du Archive là-dedans, sans pour autant pouvoir m'empêcher d'y penser ... Je ne demande qu'à capter la chaleur de la voix de Craig Walker. Elle est toujours belle et bien là, mais certainement pas habillée comme elle le mériterait. Celle de Sophie Armelle se révèle elle aussi un peu plus au fil des morceaux ... Mais le vrai problème, c'est que lui ne semble pas au top de sa forme. Comment dire, en restant polie ... Il est fin bourré !!



Plus on avance dans le Set, plus son attitude semble embrouillée. Il vacille et titube quasiment sur scène. C'est à la fois déstabilisant et bizarrement intense. Ils font indéniablement passer quelque chose tous les deux, avec elle en contre voix la plupart du temps. Par moment, musicalement, ça me fait penser à du Killing Joke, mais version survival (comme j'ai pu les voir à Hammersmith il y a quatre ans). Ils se mettent à crier tous les deux. Assez space tout ça, avec des morceaux décousus et déjantés. A mi-concert pourtant, Craig commence à nous prendre cette voix plus grave, qui pose un univers beaucoup plus parlant à mon goût. Mais cela reste très inégal, avec ce côté Electro Cheap qui ne me branche pas, mais alors pas du tout !



Et preuve que c'est bien la musique qui me pose problème : Quand celle-ci prend un petit tour un peu plus ethnique et surtout qu'on y ajoute une belle ligne de basse avec des chœurs, elle m'apparait tout de suite plus riche et plus aboutie. Et autant, avec la première partie, on a eu droit à des enchaînements avec quelques blancs, autant là on ne les voit même pas passer ! Au fur et à mesure, la musique semble tout de même un peu évoluer niveau élaboration, mais toujours avec des partis pris spéciaux, soit de la voix, soit des samplers. J'ai décidément beaucoup de mal à entrer dans leur univers avec, pour autant, des moments de vrai bonheur. Un concert très déstabilisant en tous cas.



Ils se mettent à sauter sur place tous les deux, comme montés sur ressorts ... Et on repart pour les 80's ! Le positif, c'est que ça en fait danser quelques uns à fond. Mais franchement, lorsqu'on attaque 1989, on est plus proche d'un The Human League que d'Archive.

Craig fait tout arrêter en gueulant " Mother fucker ! " (Pourquoi pas...) Ils se postent tous les deux face à face dans une espèce de duo qui se répond, comme s'il lui faisait la leçon, mais toujours aussi peu clair. Un drôle de jeux de séduction avec lequel je ne suis pas trop à l'aise, aux vues de leur apparent écart d'âge. Il la déshabille du regard en lui lançant des " I hate you so much ! " Mouai Mouai Mouai ...



Elle lance ensuite un morceau du nom de Mi-Clos. Et puis non (super organisés les loulous !) Finalement ce sera la cover de My Bloody Valentine, mais revue et corrigée bien sûr, hélas bizarrement et de manière brouillonne. Ils sont définitivement méga space tous les deux et j'ai beaucoup de mal avec leur rapport âge/séduction dans le jeu de scène.

Mi-Clos arrive tout de même et cette fois, c'est elle qui chante seule (français oblige, j'imagine). C'est alors qu'il se met à sauter comme un marsupilami sur cette chanson qui se veut tout de même un peu douce ... Bon, c'est un choix (encore une fois). La dernière sera éponyme de leur dernier album : Plastic Ekphratsic. Avec le grand retour de Monsieur Bontempi et Craig qui mouline des bras comme un malheureux sur un sampler sifflotant. Lui la jouant vieux ténébreux usé et elle midinette énamourée. Il faut sacrément s'accrocher pour les suivre ces deux là tout de même ... Et c'est reparti à sautiller dans tous les sens et à brailler dans les micros.



Les remerciements sur la musique seront tout aussi brouillons que le reste du morceau, mais cela ne les empêchera pas de nous lancer gentiment qu'ils nous " Love " ... On va tout de même s'arrêter là. De toute manière et sincèrement, vu le peu d'ambiance dans la salle, s'ils nous avaient proposé un rappel cela aurait vraiment été par pure complaisance et juste parce que c'était prévu. Désolée, mais définitivement une drôle de prestation et très en demi-teinte, à mon humble avis. A revoir ?... Je ne sais pas.



Craig Walker : Chant & Guitare
Sophie Armelle : Chant & Machine
Thierry Fournié : Clavier & Guitare
Damien Li : Machine & Basse

Setlist
1 - Stone
2 - Bleeding The Beast
3 - Cynical
4 - Love Divine
5 - Serial Monkey
6 - Atoms
7 - Brainwashed
8 - 1989
9 - When You Sleep
10 - My Bloody Valentine
11 - Mi-Clos
12 - Plastic Ekphratsic

Chronique réalisée par l'équipe de Concerts en Boîte

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