Chronique de Concert
Dead Plants + Heidcase
Cette soirée de clôture du festival ayant lieu tous les ans sur le stade a été assez mémorable. Après le démontage de la scène où s'étaient produits Les Amis de Ta Femme, Fiesta Mordicus et Dub Incorporation, les Dead Plants ont joué devant un mini chapiteau sur une remorque tout droit sortie du Far West ! Cette curieuse scène a failli être le théâtre d'un nouveau drame du rock 'n' roll : chacun des musiciens bougeant comme un forcené, la remorque a commencé à bouger dangereusement et il s'en est fallu de peu que nos quatre amis ne se retrouvent à dévaler la grande rue du village... Ce cadre original a, semble-t-il, inspiré le groupe qui a encore une fois fait preuve d'une énergie à toute épreuve : une pincée de rockabilly, un peu de country, une bonne dose de folk et c'est parti ! Il fallait vraiment être très fatigué pour rester assis devant ce spectacle électrisant même s'il est principalement acoustique !
La contrebasse de Simon Mitchell et la batterie de Kenny ont assuré une rythmique bien envoyée, tandis que Niall O'Caroll s'est déchaîné à l'harmonica et que Seb Holbrook a chanté et joué de la guitare sèche en trépignant comme s'il était habité par l'esprit du rock 'n' roll. Chaque chanson a été prétexte à une facétie et a été unanimement saluée par des applaudissements, des sifflets, des danses... Toutes les bonnes choses ayant une fin, après une petite session acoustique sous le chapiteau, tout ce petit monde a rapidement démonté le matériel pour pouvoir goûter en toute quiétude aux réjouissances de fin de tournée !
Mais la passion étant plus forte que la fatigue, Simon et Seb nous ont gratifié, une demi-heure après dans un bar tout proche, d'une prestation avec leur autre projet, Heidcase. Seb Holbrook est passé derrière une batterie composée avec une marmite, une vieille valise, une cymbale et une caisse pas très claire tandis que Simon Mitchell a délaissé sa contrebasse pour s'acoquiner avec une Telecaster et un micro distordu.
Le résultat a été particulièrement renversant : la formule, évoquant les premiers efforts des Cramps sans basse, le Jon Spencer Blues Explosion ou les White Stripes, a toutefois créé un style personnel remplissant d'allégresse tout fan de rock, de blues ou de psychobilly. La batterie minimaliste, les parties jouées en slide avec distorsion et le chant de psychopathe: tout est excellent dans ce groupe !
Comme il se devait, quand le stock de morceaux a été épuisé, ça a tourné à la jam session ! Un chevelu échappé d'un groupe de punk hardcore, et ressemblant gravement à Slash, a empoigné sa guitare et a participé à la fête, à la grande joie de ses camarades de jeu. Puis, un membre du public, s'est remémoré sa jeunesse où il chantait en yaourt et a interprété une chanson qui a laissé perplexes les Anglo-saxons quant au sens des paroles...
Il faudra maintenant proposer un concert de Heidcase après chaque prestation des Dead Plants !
Critique écrite le 22 juillet 2002 par Pierre Andrieu
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