Les Dead Plants ont écumé le tout Clermont pendant la semaine du festival du court métrage. Sur les neufs concerts qu'ils ont enchaîné sans la moindre trace de lassitude, j'ai eu la grande joie de les voir jouer aux Quatre Vents, pour une balance au Bibina, sous le chapiteau du festival l'Arrière Court, à la Coopérative de mai, au Bam Bar et enfin, au Fou du Roy. Ils ont triomphé à chaque fois en donnant le meilleur d'eux mêmes. J'ai rarement vu un groupe aussi content de jouer, aussi souriant et aussi complice. Pour finir, deux bonnes nouvelles : ils ont enregistré dix nouveaux titres lors d'une résidence à la Coopérative de mai et vont revenir jouer en France au mois de juillet 2002. Elle est pas belle la vie ?

Pour faire mieux connaissance avec ces quatre zigotos, je leur ai posé quelques questions avec l'aide précieuse de Carole et de Christophe. Je rassemble mes quatre mots de vocabulaire anglais (my Taylor is rich !) et hop...



Pouvez-vous nous parler du nom du groupe ?
Dead Plants est le titre d'une chanson jouée par l'ancien groupe de Simon, que l'on reprend d'ailleurs aujourd'hui lors de nos concerts.

Dans les Dead Plants, il y a un irlandais, deux écossais et un anglais. Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Au début, en Ecosse, il y avait Simon (contrebasse, chœurs), et moi, Seb (guitariste chanteur), puis nous sommes partis pour Londres. Le groupe a commencé à Jouer en 1992, mais comme c'était difficile de vivre de notre musique en Angleterre, nous avons voyagé et joué dans toute l'Europe : dans la rue, dans des squats, dans les bars, dans des salles de concerts, dans des festivals. Nous avons rencontré Niall (harmonica et chœurs) à Cork, ça a été le coup de foudre immédiat entre nous ! Notre séjour de deux ans à Berlin nous laisse un souvenir impérissable alors que nous étions seulement venus pour 4 concerts. La batterie est une place à risque chez nous : les trois derniers batteurs sont morts ! Par contre, John, le nouveau titulaire du poste, est en pleine forme !

Quel est, pour vous, le meilleur endroit en Europe pour faire la fête ?
Berlin, Cork et... Clermont-Ferrand, où nous avons beaucoup d'amis !

Où trouve-t-on le meilleur breuvage à base de houblon ?
La bière allemande est, sans conteste, notre préférée.

Votre endroit favori pour jouer ?
Partout où on le peut et aussi souvent que possible ! Jouer est pour nous une seconde nature. Notre manière de procéder est spontanée, nous arrivons dans une ville et nous essayons de trouver des endroits pour jouer. Il faut trouver un équilibre entre les concerts dans les grandes salles et les concerts dans la rue, plus conviviaux. Notre équipement est rudimentaire, cela nous laisse libres de jouer partout.

Vos instruments semblent vous suivre depuis des années, ils ont l'air tellement usés qu'on a l'impression que vous avez traversé La Manche sur votre contrebasse en ramant avec la guitare, l'harmonica et la caisse claire...
Simon : ma contrebasse, sur laquelle "Dead Plants" est gravé, s'appelle Maybellene, elle doit avoir à peu près 30 ans. Elle a voyagé partout avec moi et a du être réparée plusieurs fois !



Si je vous dis que votre musique est un mélange de rockabilly et de folk music, j'ai raison ou pas ?
Oui, mais nous sommes aussi influencés par le punk et le blues. Nous sommes fans de Woody Guthrie, des Stray Cats, du Reverend Horton Heat, de Johnny Cash, du Jon Spencer Blues Explosion et de Nirvana. Nous venons aussi de découvrir un super groupe américain : les White Stripes. Nous écoutons aussi de la country et du Jazz.

Seb, ton style de guitare est très puissant et instinctif, comment l'as-tu développé ?
J'ai appris tout seul à jouer de la guitare, je ne suis pas un virtuose ! Les parties que je joue sont très simples.

Est-ce que ce n'est pas trop cher pour toi de massacrer lâchement une corde par chanson ?
J'ai toujours cassé beaucoup de cordes, c'est ma manière de jouer qui veut ça. Je vais penser à prendre un contrat avec un fabriquant de cordes pour la prochaine tournée.

Et la guitare électrique, ça ne t'inspire pas, tu préfères les guitares sèches ?
Pour les Dead plants, je préfère jouer sur une acoustique. Mais, parfois, l'envie me prend d'empoigner une gratte électrifiée.

Quel est le sens de "Skiffle music" ?
C'est la musique créée dans les 50 en Angleterre et Ecosse avec des instruments artisanaux, les musiciens jouaient dans la rue.



Comment avez-vous enregistré votre album "Streetsongs" ?
Nous avons enregistré la moitié chez nous et l'autre moitié en studio. Le résultat était meilleur à la maison ! Nous préférons jouer live.

Quels sont vos projets pour 2002, après cette folle semaine clermontoise ?
Des concerts en Angleterre et en Ecosse sont prévus. Nous allons peut être faire un disque live, mais nous allons aussi essayer de sortir un nouveau disque studio cette année. Nous avons des projets de tournées et d'enregistrements avec notre second groupe, électrique cette fois, qui s'appelle Heidcase. Le style rappelle un peu Jon Spencer.

Que connaissez-vous de la musique française ?
Les Thugs, les Rita Mitsouko, la Mano Negra (avec qui nous avons joué en Ecosse), Joe le taxi de Vanessa paradis, Johnny Hallyday, et surtout les Real Cool Killers (grâce à Christophe, notre manager) !

Avez-vous eu le temps d'assister à des séances du festival du Court métrage ?
Pas autant que nous aurions aimé mais la séance à laquelle nous avons assisté nous a bien plu !

Etes-vous fans de football ?
John : Oui ! Je suis fan de Manchester United, j'apprécie Fabien Barthez, un peu moins Laurent Blanc, mais je reste reconnaissant pour les saisons passées à Manchester par Eric "The King" Cantona !

Quel est votre pronostic pour la Coupe du monde 2002 au japon ?
Niall : l'Irlande va gagner la Coupe du monde !
John : non, c'est l'Angleterre !

Dead Plants : album "Streetsongs" en vente lors des concerts.