Chronique de Concert
Deadwood + Conger! Conger!
Alors moi qui fus à ces deux concerts, je pense pouvoir en parler, et même pas à jeun, et même complètement saoûl s'il le faut (NdPh chronique commencée en rentrant le soir, d'où cette agressivité inutile dans le propos liminaire...).
Bref, Deadwood y fut encore plus impérial que dans notre souvenir pourtant tout frais de la Machine à Coudre (voir par ailleurs), avec la tuante chanteuse Violette et tout, tout comme chroniqué il y a à peine une semaine mais encore plus beau ce soir, décidément, et ils nous retournèrent derechef l'occiput de tant de classe et, si l'on osait, d'émotion brute accumulée, à s'en péter le gosier de joie...
Ils semblaient d'ailleurs plus en confiance à la Meson, et plus beaux encore tous les deux ! Serait-ce d'avoir été comparés à Tom Waits et Shirley Bassey ? A en voir le reste du public également en extase, on vérifia que l'on avait point sur-réagi devant un duo décidément merveilleusement équipé pour nous faire vibrer. Et l'on en vint à plaindre ceux qui passeraient après eux, ce soir... Devant une petite foule globalement conquise et pour partie, littéralement hypnotisée par ce premier show de blues électro hanté et vibratile, quasiment palpitant par moments...
Qu'à cela ne tienne, les Conger! Conger!, certes multi-vantés ici et si quelqu'un en doutait, ne se dégonflèrent point. Pis, piqués au vif, ils envoyèrent leur tubes bien connus (et de nous déjà souvent signalés) comme So Sorry, Mom et autres Born on the wrong Side (pour une fois qu'ils n'ont pas un nouvel album entier à vendre, profitons-en !), en mode encore plus énervés qu'à l'accoutumée : les Conger! Conger! pas perturbés pour un sou (ou le masquant bien) n'étaient manifestement toujours pas là pour vendre des cravates ou juste pour bien figurer...
Mais bien pour recasser la baraque (enfin, la Meson) en deux, emmenant la foule dans une nouvelle transe, comme si le premier duo ne l'avait pas déjà fait, juste ici en version un peu moins spirituelle mais un peu plus tribale. Réveillés en sursaut à l'issue de deux sets exceptionnels, les heureux membres un peu hébétés du public ne purent que constater qu'ils s'étaient fait deux fois de suite allumer la cervelle, fouiller les poches et démonter le quant-à-soi, à l'issue de ce merveilleux show mené par de doubles/triples équipages d'enfer et que nous fumes nombreuses et nombreux à terminer en gueulant comme des beaux diables, oscillant comme des mâts dans la tempête...
Au final, les chanceux spectateurs de La Meson ce soir-là, purent aussi constater (si jamais ils l'avaient oublié) - mais ça va mieux en le disant - que Concertandco.com, était toujours, modestement, une des meilleurs alertes pour un groupe à voir d'urgence en live : s'il y a bien deux groupes dûment signalés par ici, ce sont ces magnifiques Deadwood (bon d'accord, seulement depuis une semaine) et les non moins sexy et mystérieux Conger! Conger! que nous suivons, eux, la bave aux lèvres et les patates au fond du sac, depuis quelques belles années maintenant !
Il est beau aussi de constater qu'après les deux funestes échéances, les 7 janvier et 13 novembre, certains ne lachent rien pour défendre à vil prix (le concert était gratuit !), et porte grande ouverte encore, des musiques belles et bonnes, du genre qui ne pourront, espérons-le, que rendre la gent humain un poil plus détendue et plus spirituelle ... et donc, espérons-le, un poil moins conne et haineuse avec son prochain, et plus empathique avec sa planète. Et que pour l'instant nous n'avons pas désempli les salles de concert, ces lieux où nous rechargeons nos accus pour toute la semaine avec une belle dose d'énergie et parfois en bonus, comme ici, de poésie foutraque et de folie douce. C'est bête, nous n'étions que des hédonistes, et ils ont pratiquement fait de nous des résistants, et en plus en faisant ce qu'on aime : tant pis pour eux et que le cul leur pèle !
Ah au fait, ayant dessoulé deux jours après, on se souvient maintenant pourquoi cette pourtant courte soirée s'est finie si envapée et que, par exemple, on a aucun (non, mais aucun) souvenir d'un retour - pourtant effectué à vélo ! - depuis la Meson jusqu'à la maison : c'est qu'il avait fallu, en ouverture, aller d'abord fêter dignement avec nos camarades un glorieux anniversaire du magasin Lollipop Music Store, qui a soufflé tout récemment ses 9 bougies. Si tu y es pas encore allé(e), le leur souhaiter, honte à toi, file-y vite avant les fêtes, et qu'on ne t'y reprenne plus ! Et bon bout d'an à tout un chacun en attendant de nouvelles aventures live et collectives en 2016.
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Bonus video :
et une petite de Deadwood Pirlouiiiit par par ici
Critique écrite le 20 décembre 2015 par Philippe
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