Accueil Chronique de concert Depeche Mode + F.O.X (The Delta Machine Tour 2013)
Jeudi 21 novembre 2024 : 6751 concerts, 27228 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.

Chronique de Concert

Depeche Mode + F.O.X (The Delta Machine Tour 2013)

Depeche Mode + F.O.X (The Delta Machine Tour 2013) en concert

Palais Nikaia - Nice 4 Mai 2013

Critique écrite le par

Ce soir, nous sommes présents pour un rendez-vous très particulier au Palais Nikaïa de Nice : c'est juste le premier concert de la tournée mondiale de Depeche Mode ... C'est pas rien !

J'entre donc dans une salle déjà comble au niveau de la fosse (et il reste une heure à attendre !), ce qui n'a rien d'étonnant aux vues de tout le bric-à-brac que j'ai vu abandonné le long des barrières à l'extérieur... Il y en a qui ont dû y passer la nuit ! Et, pour moi, une belle surprise, en forme de cerise sur le gâteau : une superbe place en carré VIP, réservée par Charlotte du Cri De La Marmotte, que je remercie au passage ! Je suis donc aux premières loges pour observer tout à loisir la foule assez compacte et très "photographiante"... Avec même un bonnet de Père Noël qui se balade au milieu...



Les écrans géants s'allument de part et d'autre de la scène, pour nous offrir un petit film sur le partenariat mis en place entre Depeche Mode et Hublot (marque d'horlogerie de luxe suisse), afin apporter l'eau potable à ceux qui n'en ont pas dans le cadre de la charte Charity Water (très applaudi).

Bientôt 20 heures... Décidément, les VIP ne semblent pas intéressés par les premières parties ! Par contre, ça s'agite bien du côté des photographes !



Pour la première partie justement, ce sera F.O.X. Avec trois musiciens qui font leur entrée casques vissés sur la tête et même une magnifique veste à paillettes bleues pour le clavier de gauche : c'est Saturday night fever ce soir ! Puis la chanteuse débarque, très courte vêtue et fort sifflée... Blonde platine, le ventre à l'air et le Pass qui brille autour du cou (ça doit se vouloir roots, mais perso je trouve plutôt ça risible). D'où je suis, elle n'a pas forcément l'air toute jeune et ça tombe bien, parce que le son non plus : on est dans du hyper british années 80 !



Elle se met à crier "I Am Electric" dans un mégaphone et fait le tour de la scène en s'approchant un peu plus du public, mais dans le noir le plus complet (comme si cela n'avait pas été prévu au niveau de la régie lumière). Dans le public, beaucoup en profite pour aller chercher à boire ou papoter et, franchement, je les comprends : c'est un espèce de mix entre du sous Bonnie Tyler et une Jeanne Mas... Bref, pas super emballant. Musicalement, ça ne fait pas frissonner et ce n'est même pas la gestuelle qui peut sauver la chose : beaucoup trop marquée et un chouilla ringarde. Ceci étant, vu le brouhaha ambiant, je ne suis pas la seule à ne pas accrocher mais heureusement, la tombée de la veste à paillettes va décrocher quelques cris ... Faut bien s'occuper !!



Bon, il faut tout de même noter que la demoiselle est contente et elle nous le fait partager par un "Very happy to be here !" C'est toujours ça de pris et ça ne m'étonne pas mais, sincèrement, le synthé façon Bontempi, les gloussements de voix en fin de quasi chaque phrase, les petits rejetés de cheveux et les mains en pose sur le front... Je n'y arrive pas !



Elle prend un piano-guitare et les deux garçon de part et d'autre passent eux aussi aux cordes. C'est un peu plus rock et, au final, beaucoup mieux... Mais c'est la fin. On part pour une dernière avec un petit côté World Music, bien vite rattrapé par le bon vieux synthé des familles tout de même ! Une adaptation New Wave de la danse du ventre (je ne vous dit que ça) et toujours ces effets sur joués de couac dans les aigües. Bref, un groupe bien peu en adéquation avec The Groupe qui va suivre. Et je me rends compte de l'effet très pervers des écrans géants : ils sont techniquement au top mais, lorsqu'ils ne servent qu'à retransmettre l'image de la scène comme maintenant, ils permettent de mieux voir les artistes et on finit par ne plus regarder que cette "télé". On est irrésistiblement attiré par l'image et on ne rentre plus aussi bien dans le Live ... J'espère que c'est un autre spectacle que nous réserve Depeche Mode.



En fait, je n'en doute pas vraiment et à peine F.O.X. a-t-il quitté la scène, que commence à monter une vague dans le public, qui les appelle... Oui c'est bien ça, c'est Depeche Mode qu'on entend (et pas du tout une demande de rappel ... Non, non !)



Mitzy Fox : Chant & Piano-Guitare
Patrick Monahan : Clavier & Guitare
Darren Barker : Clavier & Guitare
Jimmie : Batterie

Setlist
1 - I Am Electric
2 - Airspace
3 - Guns & Horses
4 - Heart Full Of Sharp Stone
5 - 52
6 - Start A Revolution
7 - Black & Blue
8 - London Town

***************************************************************************



Juste après le départ de F.O.X., le petit film sur le partenariat entre Depeche Mode et la marque suisse Hublot pour le Charity Water repasse. Puis commence le ballet du gros changement de plateau annoncé d'une durée de 30 minutes sur le programme ... Le tout dans une ambiance bon enfant côté public, avec un ballon de plage jaune et rouge qui circule.



5 minutes avant l'heure dite (toujours hyper ponctuels cesAanglais décidément !), les lumières s'éteignent et un mur de smartphones s'élève. Des vibrations de malade et une salle hurlante... Commence Welcome To My World, avec le fond de scène qui s'est transformé en écran géant et qui se couvre d'inscriptions. Ils sont en place sur deux niveaux, comme sur une immense marche en arc. Dave Gahan a des allures et une silhouette de fringant jeune homme, souple, le geste simple et tombant sa veste sur les cris de la foule.



Il arpente la scène d'un bout à l'autre, arborant ses tatouages et haranguant le public. L'écran derrière lui renvoie des images façon Warhol, devant lesquelles leurs silhouettes se dessinent et se détachent. Il prend la pose. Met la tête dans ses mains. Les jeux d'images sont superbes et tout le monde chante déjà ! Et on en prend tellement plein la tête niveau lumière, qu'on y voit par moment comme en plein jour.



Petite aparté, avec des velléités d'escalader les barrières menant aux gradins de la part d'une bonne vingtaine de personnes... Tout aussi rapidement délogées par un service d'ordre musclé (et oui quoi... Nous avons Monsieur Estrosi parmi nous que diable ! Ceci étant, arrivé au second morceau et parti à la moitié... Je ne suis par sûre que ces quelques fans risquaient de le gêner !). Mais recentrons nous sur le concert : il n'y a que ça d'important ! Et il est prenant. A la fois d'une simplicité, d'une évidence totales et d'une efficacité redoutable.



Gros plan sur une cymbale ou sur son épaule. Même les morceaux plus anciens sont transformés et encore ... Plus mieux ! Black Celebration, par exemple, qui commence très lentement. Comme une messe reprise à l'unisson dans la salle. Comme une vague qui monte ... Premières notes, premiers cris. Dave se balade avec le pied de son micro en main, gilet ouvert et torse nu. Du feu. Des étincelles incandescentes. Les musiciens qui se détachent à peine sur ce fond rouge et noir ... Il nous offre une choré de dos à faire rougir une none et l'instant d'après il reste là, les bras écartés, quasi immobile avec son cri qui monte : C'est presque irréel !



Il vient faire un tour tout devant, sur l'avancée de scène, dans les lumières qui descendent. On a l'impression qu'ils sont sous les réacteurs d'un vaisseau spatial (la vache, quelle machinerie !) Des rayons bleus balayent le public. On est éblouis (dans tous les sens du terme). Les écrans semblent bugguer... C'est l'invasion !



Après la tourmente de Barrel Of A Gun, Martin L.Gore reste seul avec une guitare sèche, pour nous offrir un Higher Love en acoustique, avec le public qui en devient fou de plaisir (elle n'a pas été chantée en Live depuis 20 ans !). Elle paraît douce au départ, mais elle va petit à petit monter en puissance, pour devenir entêtante. Il va ensuite nous en chanter une seconde, juste accompagné par Peter Gordena au clavier : The Child Inside, poétique et planante, avec beaucoup de vibrato dans la voix.



Les extra-terrestres se retirent et Dave revient, sur un clip en noir et blanc. le public se balance au même rythme que lui, comme une lente danse partagée par tous. Les mains se lèvent même pour les dernières notes... C'est à vous en donner des frissons !

On a dépassé la moitié du Set et ça devient carrément de la folie. Lui cabotine devant les premiers rangs, ondule et défile comme une top-modèle. Toutes les mains sont levées à présent et clappent à l'unissons. C'est à la fois impressionnant et magnifique. Il se lâche complet, agitant son pied de micro comme prêt à le jeter dans la fosse. On a tout ce soir ... Du show et du gros son. Retours des Ovnis et, en 3 notes, le public qui a reconnu A Question Of Time, se met à hurler. Ça saute sur place par vague, comme un drôle de monstre qui ferait le gros dos devant mes yeux. Lui tourne sur lui-même comme un derviche, puis s'arrête net et tend sa perche pour faire chanter la salle. Il se détache en sépia noir et blanc sur une clappe qui s'accélère à l'infini... Comment décrire un truc pareil ? Survival ce show ? Ah non alors, pas un pète !



Encore un fabuleux jeu d'image pour Enjoy The Silence, avec un fond d'écran fait de filles enfermées dans un bloc de verre. Le public chante, bien sûr, et Dave est heureux (et ça se voit !) Il vient frapper quelques mains au passage. Tout le monde est debout dans le même mouvement et le même cri. Comme si nous ne faisions plus qu'un. Tant et si bien qu'on ne comprend absolument rien quand il présente le groupe (mais on s'en fout, puisqu'on le connait !)



Un salut digne de la reine mère (mais torse nu !) avant de commencer Personal Jesus, avec une intro de malade... Lente... Lente. Et puis qui pète d'un seul coup, musclée et terrible ! Alors, comme on est proche du malaise, il va falloir que ça s'arrête un peu. La dernière avant les rappels : Goodbye (bien sûr !), sera lascive et envoûtante. Avec leur photo à tous les trois en noir et blanc, impassibles, assis sur leur banc, à se repasser un chapeau. Dave applaudit la salle et la fait chanter, comme un dernier cri au ciel, et ils partent ainsi sur cette dernière note plutôt sombre... Un putain de concert de Ouf quand même !



Et c'est Martin qui marque le premier rappel, avec... avec... Question Of Lust ! Toute ma jeunesse bordel. Ils la chantaient déjà la dernière fois que je les ai vu sur scène, il y a plus de 20 ans (la vache !).

Retour de Dave. Un peu de harpe. Halo et cette fille qui semble passer de monde en monde par la porte secrète de son triangle rouge. Comme une fable irréelle. Sa voix comme un chant de sirène ... Mais ils ont aussi préparé quelques chose de spécial pour nous : Just Can't Get Enough ! Et ben je peux vous dire qu'on l'aime la surprise. Et plutôt deux fois qu'une même ! Un véritable plaisir de le voir sourire ainsi et d'entendre la salle chanter comme ça aussi.



La fin sera hyper musclée. Avec Miss DJ qui vient mixer en ombre chinoise sur des couleurs pêchues (genre pub pour l'I-Pod !) De l'excellent son. Décidément, ce concert nous aura baladé d'un bout à l'autre... Une tuerie ! Dave hurle comme un animal et termine I Feel You sur un déhanché digne d'Elvis (mettant en avant une partie fort agréable de son anatomie, tout quinquagénaire qu'il est, il faut bien le dire !) L'historique torse nu intégral de rigueur est au rendez-vous. Il tourne sur lui-même dans des lumières qui sont passées aux strombis. La salle est hystérique. C'est magnifique de voir tous ces bras qui se balancent de droite à gauche... Nous avons définitivement vécu une ambiance de malades ce soir et je ne suis pas prête d'oublier ça !



Dave Gahan : Chant
Martin L.Gore : Guitare - Clavier & Chant
Andrew Fletcher : Clavier
Peter Gordena : Clavier & Guitare
Christian Eigner : Batterie

Setlist
1 - Welcome To My World
2 - Angel
3 - Walking In My Shoes
4 - Precious
5 - Black Celebration
6 - Policy Of Truth
7 - Should Be Higher
8 - Barrel Of A Gun
9 - Higher Love
10 - The Child Inside
11 - Heaven
12 - Soothe My Soul
13 - A Pain That I'm Used To
14 - A Question Of Time
15 - Secret To The End
16 - Enjoy The Silence
17 - Personal Jesus
18 - Goodbye
------------------------------
19 - Question Of Lust
20 - Halo (Goldfrapp Remix)
21 - Just Can't Get Enough
22 - I Feel You
23 - Never Let Me Down

Chronique réalisée par l'équipe de Concerts en Boîte

> Réponse le 10 mai 2013, par May

Superbe concert !! si je pouvais je les ferai tous car ils sont vraiment géniaux, Dave etait phénoménal du grand du beau du merveilleux, Genial mais les places ont surement été survendues car on s'est retrouvé presque en dehors de la salle et on a pas pu apprécier comme on l'aurait voulu ???   Réagir


Depeche Mode : les dernières chroniques concerts

Depeche Mode en concert

Depeche Mode par Sébastien Lopez
Accor Arena Paris, le 03/03/2024
Depeche Mode fait partie de ces groupes qui m'accompagnent depuis toujours. Enfin, depuis le milieu des années 80 où je vais passer mes années de Collège à Saint-Martin-de-Ré à... La suite

Depeche Mode, Kasabian, BRMC, Fidlar, Kaleo... (Festival Lollapalooza Paris 2018) en concert

Depeche Mode, Kasabian, BRMC, Fidlar, Kaleo... (Festival Lollapalooza Paris 2018) par Samuel C
Hippodrome de Longchamp - Paris, le 21/07/2018
Le festival Samedi 21 juillet débutait la seconde édition de la version française du Lollapalooza. Cet événement est porté par le tourneur Live Nation et accueille des... La suite

Depeche Mode, Black Rebel Motorcycle Club, Kasabian, Portugal. the Man (Festival Lollapalooza Paris 2018 - Jour 1) en concert

Depeche Mode, Black Rebel Motorcycle Club, Kasabian, Portugal. the Man (Festival Lollapalooza Paris 2018 - Jour 1) par Coline Magaud
Hippodrome de Longchamp, Paris, le 21/07/2018
La deuxième édition de la version française du grand festival américain lollapalooza se déroulait le week-end des 21 et 22 juillet à l'Hippodrome de Longchamp à Paris. Une... La suite

Depeche Mode, Django Django, Crimer, Charlotte Cardin, Altin gün, Declan Mc kenna, Vendredi sur mer, Kaleo, Bicep (Paléo Festival 2018) en concert

Depeche Mode, Django Django, Crimer, Charlotte Cardin, Altin gün, Declan Mc kenna, Vendredi sur mer, Kaleo, Bicep (Paléo Festival 2018) par Lionel Degiovanni
Nyon, le 17/07/2018
Retour en Suisse pour cette édition 2018 du Paléo Festival ! Encore une fois, je constate que la machine est très bien huilée et que la programmation est toujours aussi... La suite

Palais Nikaia - Nice : les dernières chroniques concerts

Scorpions + The Running Birds en concert

Scorpions + The Running Birds par Ysabel
Palais Nikaia - Nice, le 26/05/2012
Arrivée épique au Palais Nikaia de Nice ... A attendre une plombe devant le guichet, parce qu'on a la malchance de se retrouver derrière l'immanquable mec (toujours le même) qui... La suite

Sade (+ The Jolly Boys) en concert

Sade (+ The Jolly Boys) par Mcyavell
Nikaïa - Nice, le 29/04/2011
Nikaïa, Nice, 29 avril 2011. Le retour sur scène de Sade commence ici avant 20 autres dates en Europe et une cinquantaine Outre-Atlantique. Les immatriculations sur le... La suite

Manu Chao en concert

Manu Chao par Simon Pégurier
Palais Nikaia - Nice, le 01/10/2009
Manu Chao à Nice : c'est pas trop tôt ! Depuis le début de sa carrière, il n'avait jamais dénié mettre les pieds dans la capitale de la Côte d'Azur ! À tel point que, moi le... La suite

Pink en concert

Pink par combellus
Palais Nikaia - Nice, le 24/02/2009
J'ai beau avoir cherché comment pouvoir mettre 5 étoiles, c'est impossible... Pourtant P!nk mérite largement ses 5 étoiles ! Tout simplement énorme !!! P!nk est sans... La suite