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Chronique de concert Dionysos
Jeudi 28 novembre 2024 : 6546 concerts, 27235 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
Dionysos
Point de salle de concert fermée ce soir, ce sera à l'extérieur et au théâtre Sylvain que Dionysos nous accueille. On a l'impression d'être à un festival dans ce cadre magnifique ce qui est un bon entrainement pour cet été. C'est avec émotion que je me rends ce soir au concert de Dionysos qui est un peu ma madeleine de Proust...je retombe en jeunesse et me rappelle d'une prestation en 2002 du groupe dans une petite salle normande qui m'avait marqué tant par la puissance et l'énergie que l'intensité musicale. Ce soir, je voulais voir si le groupe s'était vraiment assagi comme j'ai pu le lire dans la presse mais bien évidement et pour notre plus grand bonheur ce n'était que des inepties ! rnQuelques mots sur la première partie qui a été assurée par le duo Cyril Benhamou et David Walters. Les deux compères qui sont des activistes de la scène musicale locale ont déjà officié ensemble mais ne forment pas un groupe à proprement dit. Mais peu importe, ils nous ont proposé une entrée en la matière parfaite. David Walters à la batterie et Cyril Benhamou au clavier et à la flûte ont su installer une ambiance chaleureuse qui s'accordait parfaitement avec le cadre. Leur musique world et même planante par moment me faisait penser à Röyksopp. Donc très bonne entrée à la matière.rn Comme à son habitude, le groupe fait une entrée très orchestrée et cinématographique. C'est sur une musique de saloon que Mathias Malzieu descend du haut de l'amphithéâtre, avec un harmonica et un haut-parleur à la bouche, pour rejoindre le reste du groupe sur scène. Le concert ouvre donc avec chanson d'été, le premier titre du dernier album vampire en pyjama. Morceau aux paroles sombres je trouve et cette mélancolie est accentuée par le banjo. Mais comme à son habitude, le groupe va changer de rythme pour aller sur quelque chose de plus tonic avec le morceau skatebording sous morphine. Pour moi, cette alternance caresse avec un gant de velours et uppercut droit dans le menton font de la bande de Mathias Malzieu et Babet le plus grand groupe scénique français voire du monde et de l'univers ...et j'ai dû voir 300 groupes en concert (bon je suis pas très objectif sur ces dernières affirmations). Les morceaux vont s'enchainer et bien évidement Mathias Malzieu avec son humour et son éloquence de conteur va nouer une relation très complice avec le public. D'ailleurs, j'ai été étonné de voir de très jeunes fans (en photo) qui suivent le groupe dans toute la France...ça y'est Dionysos est devenu transgénérationnel. Sur le morceau Vampire de l'amour, c'est la furie dans le public surtout quand il y'a un enchainement avec Giant jack. Les autres membres historiques du groupe officient toujours de belle manière pour sublimer le chant et le jeu de scène de Mathias Malzieu. Eric Serra-Tosio à la batterie et Michaël Ponton à la guitare sont réglées comme des métronomes, même sur la reprise du Nevermind de Nirvana. Mention spéciale à Stéphan Bertholio, l'homme-orchestre, pour sa maitrise de tous ces instruments dont la scie musicale dont il nous gratifiera entre Jack et la mécanique du coeur et la Flamme à lunette. Quant à Babet, en plus de son chant indissociable du son Dionysos, on est toujours impressionné par ses qualités de violoniste et ce charisme intact depuis les débuts du groupe.rnPour en revenir au concert, on a bien évidement droit au mythiqueSonf for Jedi, je vous laisse imaginer l'ambiance dans l'amphithéâtre. Je me posais la question de savoir s'il y'aurait le slam intégral...à savoir la traversée du public d'un bout à l'autre mais vu la configuration de l'amphithéâtre, j'avais un doute. A chaque fois, cet exercice de Mathias Malzieu me laisse sur le ... Et bien, pour le plaisir de tous ce sera même un slam au ralenti (du moins le début) auquel nous avons droit, et bien l'effet est toujours le même...bon il est vrai que ça fait un peu biblique mais ça déclenche l'hystérie du public.rnLe concert ne descend pas en intensité, le groupe a le don de maintenir le public sous tension et ce n'est pas Don Diego 2000 et Bird'n Roll qui vont calmer les choses. Le concert s'achève mais très vite le rappel arrive avec une super reprise de Hero de l'éternel David Bowie. Puis arriva le moment émouvant du concert où les membres du groupe se sont assis au bord de la scène pour nous chanter vampire en pyjama, on a senti dans le chant et le regard entre les membres du groupe, les difficiles moments endurés ces dernières années...et nous public, fans inconditionnels ou spectateurs de passage étions là pour partager cela mais comme le dit la chanson Dionysos est né deux fois et c'est cela que nous retiendrons ce soir.rnLe concert se termine, tout le monde se quitte gentiment mais on retrouvera quand même les musiciens à la sortie de leur loge pour les photos, les discussions et les autographes, ce qui fera la joie et le bonheur des minots. D'ailleurs ils pourront même aller voir Mathias Malzieu dans sa loge qui les accueilli très gentiment. On connaissait Gainsbourg, l'homme à tête de chou et bien maintenant il faudra compter avec Mathias Malzieu l'homme à tête de coeur. rn
Critique écrite le 01 juillet 2016 par Prakash
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