Chronique de Concert
Drab Majesty + Plain Men
Pour la première partie, le trio Marseillais Plain Men qui viennent de sortir leur deuxième EP et que je découvre pour la première fois ce soir.
Un ami venu de loin exprès pour la tête d'affiche persifle pour cet ajout annoncé assez tard "ah c'est le groupe qu'on invite pour remplir la salle avec les copains du groupe", mais en toute objectivité c'est plutôt agréable à écouter.
On aime chez Plain Men des morceaux enlevés, avec deux chanteurs différents (le bassiste et le batteur) et parfois dansants façon "madchester" avec en plus de leurs instruments organiques pas mal de collages sonores un peu psychédéliques sur leur laptop.
Le son est accrocheur et qui me fait parfois penser à Beta Band ou aux plus récents Django Django, et pas mal d'autres influences pas dégueu qu'on décèle ici et là.
Les plus curieux (en plus de leurs potes au taquet) pouvaient acheter leur EP "moins cher qu'un pot de Nutella" dixit un des deux chanteurs taquins.
Une bonne vingtaine de minutes après, place au duo Drab Majesty qui viennent défendre leur dernier LP "The demonstration" pour la première fois à Marseille.
Visages maquillés, cheveux peroxydés, lunettes noires, une lampe autour du cou et très peu d'autre lumière, visuellement le projet de Andrew Clinco (découvert avec Black Marble) est résolument dark et furieusement eighties.
Et c'est qu'il joue le vrai avec cette voix caverneuse à la Bauhaus et ces longues introductions à la Cocteau Twins, quelques effets robotiques et un son lourd et assez hypnotique, aussi efficace sur les titres très remuants comme le single "Too Soon To Tell" que sur le plus lancinant "Dead souls".
Un peu déçu au départ par l'absence de batterie et par le coté statique du concert, contrairement aux spectatrices (surtout) captivées aux premiers rangs, qui se déhanchent même sur les morceaux les moins percutants.
Mais j'aime beaucoup le coté efficace et compact du concert, sans temps mort, pas de bla bla bla (un simple "we are Drab Majesty from L.A." avant le rappel), avec des transitions assez classieuses entre les titres.
Et une fois n'est pas coutume que Marseille est la seule date (hors Paris) de leur longue tournée européenne, c'était une des bonnes pioches du Molotov, avant dans un autre genre, le très attendu Legendary Tigerman.
On quitte les lieux alors que le collectif Paillettes ambiance les plus motivés avec confettis, lumières lasers et electro bariolée, pas mal pour un mercredi de Janvier.
Critique écrite le 04 février 2018 par Sami
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