Chronique de Concert
Dropkick Murphys
Après The Answer et leur somptueuse prestation donnée 5 jours plutôt au public parisien, je repars à nouveau assister à un concert d'un groupe irlandais Dropkick Murphys. Cette fois, ce n'est pas à la Maroquinerie que cela se passera mais dans un pub, non pardon, à l'Olympia plus précisément. Des punks à l'Olympia, ce n'est pas souvent qu'on voit cela en tête d'affiche ici dans ce lieu mythique surtout quand on regarde de plus près les affiches des concerts futurs qui sont collées dans le couloir d'accès à la salle avant le contrôle des sacs. A l'heure oû je rentre, la plupart des gens sont déjà à l'intérieur et la première partie Bouncing Souls vient de finir son show. C'est sûr, ce soir pas de public type Adamo, Frédéric François et pour cause, c'est un public qui comprend de nombreux anglo-saxons voire irlandais qui s'y trouve.
Il est 20h20 et c'est la première fois de ma vie, ici, que je vois les toilettes hommes au bord de l'explosion avec de l'eau qui coule à outrance parterre. On frôlerai presque l'inondation, ça promet et c'est ce que je me dis à ce moment-là. C'est que la bière coule à flots chez les punks, les rockeurs et les festifs en tous genres.
Serai-ce un vieux relent de beuverie ce soir ? On déboule au balcon, ça fait un bail que je n'étais pas monté là haut et la salle est bien remplie voire complète. Dans la foule à fort accent irlandais, les fans hurlent des "Let's go Murphys" à tue-tête et les lumières s'éteignent juste avant 20h30. On voit en fond de scène les trois écussons qui représentent le logo du groupe et c'est parti pour une folie pure ou presque.
Les Murphys attaquent sur "Hang'em high" du dernier album "Going To Style sorti l'année dernière. Le groupe est en configuration maximale et un joueur de cornemuse portant le kilt viendra tout le long du concert apportait une belle couleur celtique au show, indispensable à mon avis. Je ne suis pas à fond car pas totalement fan hormis quelques titres que j'adore, par contre, le public est au taquet. Dropkicks Murphys joue un excellent punk rock celtique qui est considéré par la majorité des personnes présentes ce soir comme un groupe majeur et culte. Il est vrai qu'un paquet de classiques ont été écrits par le groupe depuis le démarrage du groupe et certains sont très connus même par ceux qui ne connaissent pas le nom du groupe. Ecoutez et vous comprendrez.
Il y a deux chanteurs (même si tous donnent de la voix) dans le groupe dont le bassiste joufflu Ken Casey le seul membre présent depuis l'origine. J'avoue, j'ai tendance à préférer sa voix qu'à celle du chanteur principal Al Barr mais les deux voix passent bien au final. Le passage acoustique est très sympa avec notamment des titres comme "The Warrior's Code", "Take'Em Down" ou "Devil's Brigade", "Boys On The Dock" interprétés par Al ou Ken. Après ce moment intime, on repart comme cela avait débuté pied au plancher. L'archi classique "The State Of Massachusetts" relance les pogos à mort dans la fosse, le banjo est de retour. J'ai l'impression d'être à la nuit de la Saint Patrick en Irlande au beau milieu de fêtards et de mecs/nanas archis bourrés mais pas tous je précise.
Quelques titres font un peu redescendre l'ambiance mais le set reste relativement enlevé sur l'ensemble. Un peu plus de 21h30 et le groupe nous achève sur le monumental "I'm Shipping Up To Boston". C'est déjà les rappels avec le titre "Kiss me, I'm shitfaced" alors qu'une horde de filles monte sur scène. Un joli bordel se mets en place non sans rappeler à votre serviteur les ambiances de fin de concert des frenchies Mass Hysteria ou de Suicidal Tendencies. Oui, ce soir comme dirai les Mass, c'est la furia. C'est donc bien punk tout ça, déjanté à souhait, bien festif donc drôle forcément pour ceux qui sont un peu moins à fond et passionnés par les Dropkick Murphys.
Le rappel se terminera par l'emblématique TNT d'Ac/Dc et un joyeux bordel sur scène. Il est presque 22h, on récupère nos affaires et derrière nous on entend un drôle de bruit... C'est juste un fan qui vomit dans son gobelet à bière bien trop petit pour lui ce soir. Certains auront la gueule de bois le lendemain matin et les autres, le sentiment d'avoir vécu une soirée bien remplie au propre comme au figuré.
Remerciements : Gérald de Speakeasy et Charlotte
Merci pour les photos Nidhal j'adore ton travail mec !
A DECOUVRIR D'URGENCE
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Photos : © 2012 Nidhal Marzouk / Yog Photography
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
Critique écrite le 12 février 2012 par Lebonair
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