Chronique de Concert
Dropkick Murphys
C'est dans un Zenith bourré à craquer et proche de l'explosion que les Dropkick Murphys faisaient leur retour, deux ans après leur dernier concert parisien en ce même lieu, et ce pour promouvoir leur dernier album " 11 short stories of pain and glory". Le moins que l'on puisse dire c'est qu'on ne change pas une équipe qui gagne ! S'il ne fallait pas attendre de changements musicaux majeurs pour ce 9ème album en 19 ans de carrière, il ne fallait pas non plus espérer de gros bouleversements quant à la set list et à la manière qu'ont les Dropkick Murphys de se produire en concert.
C'est d'ailleurs une bonne nouvelle, car si l'on va les voir en concert c'est justement pour se prendre une grosse rasade d'énergie, de Folk celtique et de Punk rock qui tache dans une atmosphère virile comme un fut de Jack Daniels et chaude comme la bière sortant d'une tireuse un après-midi de match à Lansdowne road avant la rénovation du stade.
C'est avec le traditionnel "Foggy dew" que le Gang de Boston prit possession de la scène, avant d'attaquer avec la délicatesse qu'on lui connait par " The lomesome boatman " et "Rebels with a cause" et d'embraser définitivement le Zénith avec leur ode, "State of Massachussets" ! Autour de nous, ça saute, ca pogote , ça danse et beugle les refrains au milieu des éclaboussures de bières comme si l'on était à un concert des Pogues dans les années 80. Les chansons sont courtes et s'enchainent vite sans laisser le temps au public d'avaler plus de deux gorgées de bières d'affilée, afin que l'ambiance ne s'évente pas.
Que ce soient " The warrior's code", "Sunday Hardcore Matinee", "Blood", "The wild rover", "Hang em High ", on ne peut pas vraiment dire que l'on soit dans le registre des bleuettes ou que l'on manque d'alcool et de testostérone. On a toutefois un peu du mal à faire la part entre les nouvelles et les anciennes chansons car rien ne ressemble plus à une chanson des Murphys qu'une autre chanson des Murphys.
Pas le temps de dessoûler, que les Boys attaquent les hymnes historiques du groupe. "Rose tatoo" et " I am shipping to Boston" sont entrecoupés d'un "You never walk alone" symptomatique de l'esprit de communion et d'abnégation propre à la classe ouvrière ou aux salles de boxe des villes périphériques du Massachussets.
On n'allait cependant pas partir sans une dernière tournée... C'est avec des boissons d'hommes comme " The Boys are Back" et "Skinhead on the MBTA" que les Dropkick finirent par achever le public et de conclure au son de "until next time". Après des adieux dignes d'un jubilé sportif, la sono marqua la fin des hostilités en diffusant "MY Way" par Frank Sinatra, laissant la salle se vider et apparaître un champ de ruines jonchés de gobelets et de flaques liquides douteuses ou s'entremêlaient des effluves de houblons, de sueur, d'alcool frelatée et d'urine encore tiède...
Si ce concert a été une fois de plus le théâtre de la générosité et des vertus profondes des Murphys, on ne peut pas dire qu'il s'est franchement démarqué des anciennes prestations du groupe. Peut-être cela sera-t-il différent dans un an, puisque les Murphys ont déjà prévu de revenir fêter leurs 20 ans de carrière au Zenith 2 soirs de suite en 2018 avec deux set lists différentes ... Les bobos et les fans de Belle And Sebastian devront donc éviter de fréquenter les lieux lors de cette commémoration s'ils ne veulent pas être marqués au fer rouge ou frappés par de violentes allergies !
Critique écrite le 21 février 2017 par lol
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