Chronique de Concert
Dupain
Mon boulot m'amenant de temps en temps à Paris pour un ou deux jours je regarde souvent si je ne peux pas en profiter pour aller voir un concert le soir. En dehors de la première fois où j'avais pu allé voir le même soir Chinese Man à la MAchine du Moulin Rouge et les Ogres de Barback au Trianon, les autres fois j'avais été raisonnable et était resté bosser ou dormir. Cette fois devant rester 3 nuits j'avais repéré Woven Hand le dimanche soir et Dupain le mardi. J'ai pris le refus d'un passe photo pour le premier comme un signe (celui de bosser encore un peu les dossiers du lendemain), par contre pour mardi aucune hésitation.
Ne connaissant pas les habitudes du Studio de l'Ermitage j'arrive prudemment un peu avant l'ouverture des portes prévue à 20h30 avec Didier et Xavier (deux ex marseillais qui ont répondu à mon invitation). Je tombe là sur Boris le bassiste de Mei Tei Sho et un temps de Susheela Raman (notamment lors de sa tournée américaine en 2003). Sam, François, Gurvant sortent pour dire bonjour, accompagnés de Manu Théron qui après 10 jours d'interdiction complète de parler à retrouvé sa voix (ouf!). Ils nous confirment qu'il faudra diner vite. Pas le temps d'hésiter ce sera un fast food, le K.Pital. Assez affamé je me laisse tenté par leur sandwich steak / cordon bleu qui s'avèrera beaucoup plus petit que sur la photo (contrairement à l'équivalent marseillais) mais ce n'était pas plus mal au final.
De retour à la salle les portes sont ouvertes. On fait la queue devant la billetterie. Je reconnais la chevelure folle de BabX, aperçois Paquito (qui fait le son de Dupain depuis un moment maintenant), Mr Minimum bien sûr, et puis Manu. Tout le groupe est là. La salle est chouette ! Carrée, bar sur la gauche en entrant, scène sur la droite. Grande hauteur de plafond et balcon (fermé ce soir là) qui donne l'impression d'être sur un ring de boxe clandestin (je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à ça). Quelques tables et déjà pas mal de monde. Moyenne d'age plutôt élevée, quelques pros semble t il ; il faut dire que ce soir ils sont là pour présenter Sorga leur très chouette 3ème album (que j'ai reçu, commencé à écouter mais perdu avant de la chroniquer).
Le contraste d'ambiance avec la sortie fêtée à Marseille au Bar de la Plaine la semaine dernière (le soir de la veillée Pascale donc raté pour moi) est saisissant. Pas mal d'espace entre le groupe et le public (qui se maintiendra lui même à distance peut être pour ne pas gêner les cameras qui filmaient ce soit) et une grand scène avec rideau de théâtre en fond. Je passerai le gros du concert debout devant avant de m'asseoir et de me déplacer sur les côtés où le son sera finalement meilleur. En effet la contrebasse de Emmanuel raisonnait trop masquant un peu le reste (notamment la flute par moments). En dehors de ce problème technique un peu gênant quand même le groupe prendra son envol lentement mais surement.
Les parties instrumentales sont extrêmement prenantes. A ce sujet je dois dire que cela fait des années que le Pinguin fait des parallèles entre God Speed You Black Emperor ou Thee Silver Mount Zion que je trouvais un peu exagérés, et pourtant ce soir j'étais complétement d'accord avec lui. Assis Sam m'a fait penser à Eugene David Edward dans sa façon habité de se balancer. Pas énormément de tchatche entre les morceaux sauf pour le moment " historique " où il demandera un mouchoir. Au moment d'une transition il avouera, faisant allusion au fait que Manu Theron qui avait du rester muet 10 jours, que parfois c'est aussi bien de ne rien dire.
Impossible de vous dire le nom des morceaux jouer (je vous renvoie à la set list aux pieds de Gurvant) mais j'imagine que tout le nouveau disque a du y passer. Par contre ce que je peux vous dire avec certitude c'est qu'ils étaient beaux à voir et bons à écouter. François et Emmanuelle rivalisant de grimaces, Pierre Laurent et Gurvant cramponnés à leurs instruments et au milieu Sam souriant et apaisé donnant l'impression de se laisser porter ...
Au final même si ce n'était pas le concert auquel je m'attendais (plus sérieux et donc moins fou, même si habité) j'ai passé un très beau moment, comme tout le monde ce soir (avec le bémol du son). Dans le public certains ont réclamé l'usina titre phare d'un précédent album. Ils se verront exaucés en rappel. Après une petite bière nous ne trainerons pas, laissant les pros échanger et surtout histoire de ne pas avoir trop de mal à me lever demain pour aller à la gare. Et comme je le disais plus haut, j'ai vraiment bien aimé la salle, donc je surveillerai leur programmation lors d'un prochain passage ....
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Critique écrite le 15 avril 2015 par Pirlouiiiit
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