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Chronique de Concert

Duplex (concert + Interview)

Duplex (concert + Interview) en concert

Le New Morning - Paris 14 et 15 mars 2014

Critique écrite le par

Duplex Pour 2 !
(À l'âge de raison...)

C'est devenu une (familiale) douce habitude : à chaque nouvelle incursion de "Father Elliott" en ses Birthday pénates, v'la que l'fiston est convoqué illico au parloir du Live en compagnie de ses colocataires de Duplex.
Fort heureusement, pour les Fans venus à chaque fois en grand nombre et de tous les coins habités de cette planète ronde et plus très bleue à la fois, le quatuor se montre généralement à la hauteur et digne de confiance. Impression une nouvelle fois confirmée, deux belles soirées durant.



Ce qui frappe tout d'abord en les voyant s'installer en terrain conquis d'avance - le public se montre il est vrai bon enfant ces soirs-là et plutôt prompt à passer sur d'éventuelles "erreurs" ou grosses "plantades" - c'est qu'ils font montre d'une réelle assurance. Chacun semblant maîtriser son instrument au mieux et mettre tout son savoir au service de la communauté musicale.

Dès le début, ce samedi soir - et après avoir fait le "job" la veille ! - on les sent encore plus concernés et décidés à insuffler un supplément d'âme à leur future prestation. Toujours au niveau et déjà repéré par l'assistance, l'année précédente, Tom Daveau (batterie) se signale par une frappe sèche et précise à la fois qui permet à l'ensemble de filer sur l'eau sans paraître forcer outre mesure, un peu en mode : "tous derrière et lui devant !". Fausse impression vite dissipée par l'action de ses trois congénères de galère qui semblent se plonger (d'un bloc) de nostalgie en un Frenchy Rock très "80's", plus profond et chiadé qu'il n'y paraît, qui ne tarde d'ailleurs pas à fédérer de l'adhésion auprès d'un public dense et serré du nombre, réactif et attentif à la fois.



Sorti tout droit de l'âge d'or de la Soul, le Can't Turn You Loose d'Otis Redding fait subitement monter la température du lieu et se dandiner une partie des humains, ravis de l'hommage rendu ; un morceau porté à la fois par une bassiste (Florence) de plus en plus "présente" et "placée", ainsi qu'un très souriant Gaspard Murphy, communiquant de l'envie et porteur d'énergie à revendre.
Un "fils de" qui a fort heureusement pris grand soin de développer sa propre personnalité au travers d'une musique très différente de celle de son géniteur - qu'il produit ou coproduit pourtant, à l'instar du tout dernier EP nommé Intime, sorti ces jours derniers... - qui semble ne pas laisser indifférent, ici, ce soir, loin s'en faut. Aidé d'un mid-tempo très New Wave, il ne tarde d'ailleurs pas à démontrer que le choix du Français (qui peut surprendre, vu le côté parfaitement bilingue du gars) peut également se montrer pertinent : "Tout tourne autour de moi / Encore une fois / Je danse avec-toi !".

Alors que l'année précédente, ils nous avaient gratifié d'une vigoureuse (double) version du très rêche Adam Caised A Cain de Bruce Springsteen, extrait du noir et énergique Darkness On The Edge Of Town(78) - un "Boss" en compagnie duquel il a partagé le micro et la scène du Stade de France en juillet dernier, pour y interpréter l'hymne Born To Run! Pas rien... - c'est au tour du patrimoine musical des vénérés Fab Four, de se pointer au parloir local. Une reprise maîtrisée du toujours intriguant I Am The Walrus, qui voit le père (accompagné de son fidèle lieutenant Olivier Durand) passer sa tête dans l'entrebâillure de la porte des loges pour goûter au mieux à l'instant choisi : nanti d'un large sourire attendri et empreint d'une fierté toute légitime que seuls les pères sont capables d'arborer en regardant leur progéniture suivre d'envie leurs traces passées. Une version à la fois "fidèle" et "pas", à l'originale, qui voit le gamin (collé de près par l'autre guitariste Amaury) prendre un beau solo en mode "Bruce" (attitude, compris) très sec, très "Rock" et très "senti" : plus près des origines du genre, que des virtuoses d'aujourd'hui, c'est un fait.



Un mythique morceau longuement applaudi, qui laissera la place à une belle composition nommée Tout feu, Tout flamme ( ?) qui ne pourra que trancher franchement d'avec son illustre devancière (un peu comme si l'on effectuait tout à coup un bond en avant technologique d'une bonne vingtaine d'années, en gros...).
Après un très à "froid" : "nous n'avons plus droit qu'à un seul morceau, la tête d'affiche est très stricte !", ils relanceront le tout d'un très logique "Je vais partir d'ici...", avant que de s'éclipser sans regrets apparents, sous les bravos de spectateurs apparemment conquis au niveau de la fraîcheur amenée céans par un groupe qui progresse manifestement chaque année (et "entre") c'est un fait. Logiquement, on ne demande par ailleurs qu'à voir où tout cela pourra bien les mener bientôt... ou pas ! En espérant que la première "option" reste la "bonne"... bien évidemment.

Pour ce faire, plus ne leur reste qu'à sortir de leurs poches, LA ou LES compositions perso capables de coloniser de foulée les nombreuses oreilles hexagonales, ou bien de faire en sorte que leurs morceaux/originaux deviennent désormais indissociables de leurs prestations, LE point d'orgue de leurs shows...



Liste des morceaux de Duplex joués lors des deux soirées au New Morning :
Nos Cœurs Battent
Je M'efface
21
Better Off
Can't Turn You Loose (Otis Redding)
L'Été
Je Pense À Toi
I Am The Walrus (The Beatles)
L'Àge de Raison
Belle Tempête
Partir D'ici




Bonus Interview !!!

À Deux en Duplex...
Histoire d'approfondir un rien la question, rencontre (rapide) avec Gaspard Murphy, compositeur/leader du groupe, et, par ailleurs, ingénieur du son et producteur des trois derniers albums de son père : Elliott Murphy ! Dont le tout récent et très abouti (en termes de composition et production) : Intime...

Duplex
Un rapide inventaire des musiciens de Duplex et un retour sur le "quand" et le
"comment" vous vous êtes rencontrés pour en arriver à l'actuelle formule...

Gaspard Murphy :
En fait, Duplex, c'est essentiellement Tom Daveau (batterie) et moi. On compose et on enregistre tous les deux. On à écrit notre première chanson en 2011 et on à continué depuis. Florence (basse), et Amaury (guitare), nous on rejoint quand on a dû faire nos premiers concerts et on les aime beaucoup. Ce sont aussi des amis.

Comment est-ce que vous gérez le fait d'ouvrir désormais pour Elliott chaque année au New Morning : est-ce que ça "pèse" sur les épaules, le fait d'être le "fils de" et le groupe du "fils de", ou bien est-ce que cela libère, d'une certaine façon, sachant que les enjeux se situent ailleurs ces soirs-là et que les (nombreux) Fans Hardcore seront plutôt bienveillants, au bout du compte...



Gaspard Murphy :
D'une part, les Fans de mon père sont très accueillants et nous mettent très à notre aise, et on leur est très reconnaissant pour cela. D'autre part, je pense qu'ils savent que je fais cela sincèrement, que ça vient du cœur, et, quelque part, c'est peut être ça qui nous fait bénéficier de cet accueil. Je suis là parce que j'aime faire ça, énormément ! Je fais quelque chose de différent de ce que fait mon père, aussi... mais il me donne une belle opportunité, avec ces concerts, en me laissant faire sa première partie.

Rapport à l'année précédente, je vous ai trouvé bien "meilleurs", plus "en place", en fait, plus "maîtres" de vos instruments et compositions : quel a été votre "sentiment", sur ce sujet très précis... comment vous vous êtes sentis, en gros ?

Gaspard Murphy :
Bien. Nous, c'est comme ça qu'on se sent après chaque concert. On en à fait peu, en fin de compte : le deuxième soir du New Morning cette année, était notre dixième concert. C'est donc normal qu'on progresse. Si ce n'était pas le cas, je serait beaucoup plus inquiet ! Mais oui, c'est vrai qu'on travaille plus avant les concerts, et... je pense que je deviens aussi plus exigeant.

Qui fait "quoi", au final, en termes de composition, au niveau des morceaux de Duplex ?
Des morceaux qui sonnent très années "80", en fait... ton sentiment ?

Gaspard Murphy :
Je compose les chansons et j'écris les paroles. Tom est là pour compléter au niveau de la composition et des arrangements. C'est vraiment à deux, que les choses prennent place. Pour le coté 80's... je ne sais pas ! Je suis un gros fan de Michael Jackson, des albums de Bruce de cette période, de Prince, et... peut-être que ça ne s'entend pas directement, mais les synthétiseurs tiennent une place importante dans ma musique, j'aime beaucoup l'aspect "nostalgique" que j'en tire.



Pourquoi le choix du Français, alors que je suppose que tu ne dois pas avoir le moindre problème en Anglais ? Est-ce que tu es d'accord avec la phrase de John Lennon, sur ce sujet très précis : "le Rock Français, c'est comme le vin Anglais...".

Gaspard Murphy :
C'est une question à laquelle je ne saurais répondre en ce moment, puisque je suis en train de composer beaucoup de nouveaux titres en Anglais. Le choix du Français m'est venu naturellement, à la base. C'est peut-être plus facile de communiquer de cette façon avec le public Français ; plus original, aussi, par rapport à ce que font les gens autour de moi, mais... oui, je suis bilingue et chanter en Anglais reste un vrai plaisir.

L'année dernière, vous aviez repris le Adam Raised A Cain de Bruce ! Cette année, le I'm The Walrus des Fab Four: quelles sont vos diverses influences musicales, votre background commun ?

Gaspard Murphy :
Tom et moi aimons beaucoup les mêmes groupes actuels : Phoenix, Nine Inch Nails, Kings of Leon... pour n'en citer que quelques-uns. Après, nous avons tous les deux une culture musicale riche, mais différente, qui se complète, évolue sans cesse. Je ne dirais pas que je suis un énorme fan des Beatles, même si j'écoute beaucoup leur musique. On a fait le choix de cette reprise parce qu'on s'était dit que ce serait super pour le Live, au niveau "énergie". C'était une idée d'Amaury !
Je suis bien sûr un peu fasciné par Bruce, que j'ai dû voir plus de CINQUANTE fois en concert, et donc... J'aime penser que mon rôle est celui d'un "entertainer" ET d'un chef d'orchestre !

Que s'est-il passé pour vous, en tant que Duplex, entre ces shows 2013 et 2014 !
Quels sont vos ambitions, vos prochains ou futurs projets, au niveau du groupe ?

Gaspard Murphy :
On continue de composer. On a aussi quelques concerts de prévus, et... il y aura un album en 2015, je l'espère !



Intime
Pour commencer dans le basique : quel est ton parcours, ta formation, en termes d'ingénieur du son ?

Gaspard Murphy :
Je joue de la guitare depuis que j'ai 12 ans, et, très vite, vers 14 ans, je me suis intéressé à l'enregistrement et aux machines, puisque je n'avais pas de groupe avec qui jouer.
Après le BAC, j'ai fait des études de musique à SUNY Purchase (New York) où j'ai obtenu ma licence en : "enregistrement, production et composition musicale". À coté de ça, j'ai travaillé pendant deux étés en tant qu'ingénieur du son sur la route avec Bruce Springsteen et Incubus. J'ai aussi été l'assistant du "mixer" Tony Maserati à Los Angeles, avec qui j'ai eu la chance de travailler sur des projets comme Alicia Keys, Beyonce et Pink.
Cette expérience fût fabuleuse et m'a énormément ouvert au métier de mixer et de réalisateur.

Ce EP sonne pour moi comme le plus abouti de vos travaux menés en commun avec Elliott : quelle part attribues-tu à ton travail, au final, au niveau du rendu ?
TA contribution au son et aux chansons d'Intime, en somme...

Gaspard Murphy :
Déjà, il y a le fait que je suis jeune et que j'apprends encore énormément de choses tout le temps... Chaque nouveau projet auquel je participe doit donc normalement être plus abouti que le précédent. Cela étant dit, le fait d'avoir déjà enregistré deux albums (Elliott Murphy & It Takes A Worried Man) avec Elliott, me permet de commencer à comprendre de mieux en mieux sa vision et sa manière de travailler. Ce qui fait que les choses se passent plus rapidement, plus naturellement. J'apprends à aller plus vite vers l'essentiel.
Ma contribution réside vraiment dans l'orchestration des morceaux. Elliott compose sur sa guitare, et souvent - sauf pour certaines chansons où Elliott a mis en place une version Demo bien plus aboutie : avec boites à rythmes, et d'autres instruments ! - ma seule base reste ce "guitare + voix" initial. Ensuite, nous répétons avec les Normandy All Stars, et, dans un premier temps, j'incorpore ce son-là à ma vision et à celle d'Elliott. Alain Fatras et Laurent Pardo forment une fantastique section rythmique et la palette de "sons" et de textures d'Olivier Durand est énorme... ce qui me permet déjà d'obtenir quelque chose de très proche de ce que j'ai en tête. Ensuite, de par ma culture musicale - j'aime beaucoup les claviers, les boites à rythmes et percussions - j'essaie d'anticiper et voir comment faire rentrer ces derniers tout au long du processus. Comment utiliser ces éléments pour qu'ils servent la chanson...

Est-ce que le fait d'avoir déjà travaillé souvent en amont avec ton père - et avec d'autres, depuis - te permets d'arriver aujourd'hui à concilier à la fois, ta vision des choses, et ce qui doit le mieux "convenir" à ses chansons...

Gaspard Murphy :
J'ai récemment travaillé, en tant que réalisateur et ingénieur de son, sur l'album solo de Jennifer Ayache (la chanteuse du groupe Superbus) j'y ai appris beaucoup de choses que j'ai également pu appliquer à un projet comme Intime. Je pense qu'il est très important de penser à trois choses en permanence :
1) La vision première. Le sentiment instinctif qui me vient quand j'entends la chanson pour la première fois : c'est très courant de s'habituer à des choses qui ne me plaisaient pas au début, ou au contraire, de détester certaines choses qui m'avaient beaucoup plu à la première écoute.
2) Il y à la vision de l'artiste : qu'on peut facilement oublier et c'est très dangereux. Elliott voulait un gros son ; un son riche, sans pour autant que ça paraisse "fort", et que ça reste "intime" : la voix très présente, etc.
3) Et, finalement... je pense toujours au public : au destinataire et à ce qu'il va vouloir entendre. Ce qu'il va vouloir conserver du son des albums précédents, mais également les choses nouvelles que je vais pouvoir amener pour qu'ils restent excités sans pour autant ne pas reconnaitre cet artiste qu'ils aiment tant.



Qu'est-ce que la patte "Gaspard", au niveau d'Intime ?

Gaspard Murphy :
Je pense que c'est çà, ma patte, au niveau d'Intime. J'espère qu'on n'entend pas ma patte, mais plutôt un album d'Elliott Murphy : avec toutes les choses qu'il à conservées avec-lui au cours de ces quarante années de carrière, mais aussi avec un son nouveau, intéressant.

Une fois les sessions et rythmiques enregistrées avec The Normandy All Stars, comment est-ce que vous êtes de nouveau intervenus, ton père et toi, au niveau des chansons ?

Gaspard Murphy :
Avant d'enregistrer les sections rythmiques, on a déjà pu voir ce qu'on recherchait avec le groupe ; la vision est donc déjà plutôt précise, à ce stade-là, même si des changements peuvent toujours surgir. Une fois qu'on a enregistré beaucoup d'informations en studio - que ce soit des batteries, basses, percussions, synthétiseurs... guitares et voix, bien sûr ! - je ramène tout chez moi, dans mon studio, où je fais un tri. J'essaie de trouver un point de "focus" pour chaque chanson, chaque partie... On ne voulait pas un mur du son, cette fois-ci, non, plutôt que chaque élément ait sa propre importance : tous, à un moment très précis. Je détaille, fais des "édits", quand c'est nécessaire. Je réenregistre des choses, aussi. J'en efface d'autres. Parfois, vers deux heures du matin, je peux avoir envie de faire des chœurs, de les ajouter, comme c'est le cas sur Benedict's Blues.

Vous êtes partis de douze chansons, puis êtes passés finalement à cinq : est-ce que tu as de même influé sur le choix définitif des titres retenus pour Intime?

Gaspard Murphy :
J'ai proposé l'idée d'un EP à Elliott, et cela lui a plu. Je ne sais pas d'où ça m'est venu... peut-être parce que, sur ces douze chansons, il y en avait cinq que j'avais vraiment "retenues" et que je voulais les réunir ensemble...

Est-ce que ça change quoi que ce soit, de bosser sur un EP, en lieu et place d'un album : en termes d'unicité et rapidité, puisque le but affiché était de le sortir avant les shows du New Morning, et que le tout a été plutôt rapide, non ?

Gaspard Murphy :
La production de l'album à duré neuf jours. Un jour de répétition avec les NAS au Havre. Deux jours d'enregistrement au studio Question de Son (Paris). Trois jours chez-moi, où j'ai rajouté des guitares avec Olivier, nettoyé certaines pistes, ajouté des sons, des percussions... Deux jours de mix puis un jour de mastering avec Raphaël Jonin, et... voilà ! Je pense que, si nous avions fait un album complet, on aurait pu le finir avant les shows du New Morning : ce n'est pas pour cela qu'on a fait un EP ! En revanche, le format nous plaisait.

Quels sont tes divers souhaits et projets, concernant ton avenir proche ou lointain, au niveau
"production" ?

Gaspard Murphy :
J'aimerais beaucoup travailler sur un projet de "A à Z" avec un groupe de mon âge, puisque je finis surtout par faire pas mal de "mix", le reste du temps. Je vais aussi préparer la production musicale des concerts de Jennifer Ayache (Superbus) avec qui je vais jouer, partir en tournée. Mais, en ce moment, je suis en train de composer beaucoup de nouvelles chansons, pour moi...

Dernière question : comment est-ce qu'on se sent, sur la scène du Stade de France (après le Parc des Princes, en 2008) entouré de son père et aux côtés de Bruce Springsteen, face à des dizaines de milliers de personnes reprenant Born to Run à tue-tête ?!!

Gaspard Murphy :
C'est un sentiment incroyable, que je cherche à retrouver sans cesse ! Ça ne m'a pas fait aussi peur qu'au Parc des Princes, cette fois, et Bruce, qui était surpris de mon assurance, à pris l'habitude de m'appeler "Mr. Cool !"...

Merci encore, et... Bonne Chance To You, Mr Cool ! (and le band, aussi !).


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