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Chronique de concert Electric Kettle + Otto Von Schirach + Jason Forrest + Ebola + Sickboy (RIAM 02 / Soirée MASH - UP)
Vendredi 8 novembre 2024 : 7181 concerts, 27218 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Electric Kettle + Otto Von Schirach + Jason Forrest + Ebola + Sickboy (RIAM 02 / Soirée MASH - UP)
Cabaret Aléatoire - Friche de la Belle de Mai 26 Novembre 2005
Interview réalisée le 29 novembre 2005 par Art Kraft
Les Rencontres Internationales des Arts Multimedias (www.riam.info) proposaient la soirée MASH-UP avec les plus hauts représentants de la scène breakcore, venus des quatres coins du globe. La soirée se déroulait dans le Cabaret Aléatoire de la Friche de la Belle de Mai (www.lafriche.org), decorée et joliment illuminée pour l'occasion.
Avec une telle affiche, (j'avais déja entendu les "attentats"sonores de Jason Forrest et de Sickboy), je m'attendais vraiment à un déluge de décibels et je dois avouer que la scéne breakcore est bien à la hauteur de sa réputation, avec en plus une bonne dose d'humour.
Il était un peu moins de 23h lorsque Electric Kettle terminait son live-act. Basé à Rennes - le seul français présent sur le line-up - et représentant le label Peace Off, il produit un concentré de breakbeat et de hardtek /hardcore, tout en énergie.
C'est alors que suivit le live d'Otto Von Schirach, une "folie" à lui tout seul!! Ce jeune américain de 27 ans distille une musique hybride et totalement barrée qu'on pourrait qualifier de dark-noise / electronica / hip-hop/ breakbeat/ teintée de death-metal, rien que ça!!! C'est comme si Aphex Twin avait rencontré Fear Factory ou Slipknot. Habillé comme un chef rebelle de la junte colombienne, portant une sorte de bonnet de bain en plastique puis une barbe de Père Noel, sa performance fut vraiment époustouflante, n'hésitant pas à jouer avec l'humour et à arreter la musique pour haranguer la foule. (interview ci dessous)
Ensuite, ce fut au tour de Mr Jason Forrest en personne de "tuer" le dancefloor. Toute en provocation, le patron du label Cockrockdisco (la bite qui remue le disco!!), commençait son live entre punk, hard-rock et techno-hardcore, avec de temps à autre, des samples rétros "kitsches" extraits de musique hippie ou disco. Le tout accompagné d'un diaporama sur écran géant représantant des mannequins des années 70 façon Nancy Sinatra devant un feu de cheminée avec une guitare folk de beatnick. (interview ci dessous)
Ebola, venu remplacer Shitmat absent, prit le relais dans un style drum' n' hardcore d'une violence extreme.
Puis, ce fut au tour du jeune belge Sickboy, édité sur les labels de référence Tigerbeat 6 et Mirex, de "sevir" avec toujours autant de hargne pour le dernier live-set.
La conclusion de la soirée fut une improvisation des 5 protagonistes, une sorte de big-band breakcore qui ressemblait à un grand joyeux bordel, ceci dans le but ultime de nous laisser le souvenir du chaos. Punk's not dead!!!
https://www.riam.info
https://www.lafriche.org
https://www.ottovonschirach.com
https://www.schematic.net
https://www.cockrockdisco.com
en bonus 2 mini interviews :
***** OTTO VON SCHIRACH :
LIVE IN MARSEILLE: Pourquoi avoir choisi un pseudonyme d'origine allemande ?
OTTO: Otto Von Schirach est mon vrai nom, ce n'est pas un pseudo. Mes grans-parents sont d'origine allemande, ils ont quitté l'Allemagne pour s'installer à Cuba et comme beaucoup de cubains,je me suis installé en Floride à Miami.
LIM: Ta musique est trés influencée par le break, le hip-hop, l'electronica mais aussi par le metal-hardcore, as-tu joué dans des formations dites "metal"?
OTTO: En effet, j'ai joué dans plusieurs groupes de metal. J'ai 27 ans et au début des années 90, la Floride était le berceau du mouvement Death-Metal (ndlr: Death, Obituary, Morbid Angel).
LIM: Est-ce que c'est la 1ere fois que tu joues en France ?
OTTO:Je joue rarement en France et en Europe mais ce n'est pas la 1ere fois. J'ai déja joué à Lens,à Paris, et,-il y a 2 ans je crois- à Rennes dans le cadre d'un festival organisé par l'excellent label Peace Off.
LIM: Peux-tu me dire quelques mots sur tes projets à venir ?
OTTO: Il y a la sortie d'un DVD et aussi la collaboration avec plusieurs artistes comme Doormouse, Soundlibrary et Venetian Snares.
LIM: Félicitations pour ton excellente prestation et merci d'avoir répondu à mes quelques questions.
OTTO: Merci à toi.Merci beaucoup.
***** JASON FORREST
LIVE IN MARSEILLE: Tu as sorti des prods sous le pseudo Donna Summer et j'ai entendu une rumeur disant qu'elle t'aurait attaqué en justice, est-ce que c'est vrai?
JASON FORREST: Non,c'est faux mais je touche du bois!(rires)
LIM: Pourquoi avoir choisi son nom comme pseudo?
JF: Tout d'abord ce fut par provocation mais elle représente aussi beaucoup de choses que j'aime et que je ne suis pas. C'est une femme, je suis un homme, elle est black afro-américaine, je suis blanc.
LIM: Alors tu es fan de Donna Summer ?
JF: Absolument. J'aime particulièrement sa collaboration avec Georgio Moroder(ndlr:un des pères fondateurs de la musique électronique et compositeur de la musique du film Midnight Express)à la fin des années 70 et aussi son travail dans les années 80, qui était new-wave mais beaucoup moins connu.
LIM: Tu es américain, mais d'où viens-tu exactement ?
JS: Je viens de New-York City où j'anime une émission radio (ndlr: sur la station WFMU) et je me suis installé à Berlin, il y a 1 an et demi.
LIM:Pourquoi Berlin?
JF: J'aime beaucoup Berlin car c'est vraiment trés "cheap", c'est beaucoup moins cher que NYC. C'est aussi un excellent endroit où tu peux rencontrer beaucoup d'artistes venant d'horizons différents comme des vidéastes, des plasticiens, des designers graphiques et tout le monde se supporte et s'entraide. Il y a une vraie ouverture d'esprit et une vraie solidarité.
LIM: Ton label Cockrockdisco (la bite qui remue le disco!!) est-il basé à Berlin?
JS: Non pas vraiment. Je gère mon label un peu partout car je vis aussi entre NYC et l'Angleterre.
LIM: Quels sont tes projets dans le futur?
JS: Ah! Il y en a beaucoup! Il y a bien sur mon label Cockrockdisco qui se veut un label de musique "barrée" où tu peux entendre du punk, du breakbeat, du hip-hop, de la drum'n'bass, du disco, de la techno, du hardcore ou je ne sais quoi d'autre dans un meme morceau. Je consacre ce label uniquement pour d'autres artistes et ils sont originaires d'Amérique, d'Europe, du Japon, de partout dans le monde.
D'autre part, je continue à produire ma musique pour d'autres labels et j'ai également un autre projet qui mélange turntablism (platines)avec un batteur et moi avec mon laptop aux machines. C'est une sorte de musique "grindcore" tres extreme et expérimentale à la fois.
A noter, sur ce site, la sortie de nouveaux morceaux en free download mp3 dans 15 jours. Quand c'est bon et gratos, pourquoi s'en priver??!!
Photos Valeilles
Avec une telle affiche, (j'avais déja entendu les "attentats"sonores de Jason Forrest et de Sickboy), je m'attendais vraiment à un déluge de décibels et je dois avouer que la scéne breakcore est bien à la hauteur de sa réputation, avec en plus une bonne dose d'humour.
Il était un peu moins de 23h lorsque Electric Kettle terminait son live-act. Basé à Rennes - le seul français présent sur le line-up - et représentant le label Peace Off, il produit un concentré de breakbeat et de hardtek /hardcore, tout en énergie.
C'est alors que suivit le live d'Otto Von Schirach, une "folie" à lui tout seul!! Ce jeune américain de 27 ans distille une musique hybride et totalement barrée qu'on pourrait qualifier de dark-noise / electronica / hip-hop/ breakbeat/ teintée de death-metal, rien que ça!!! C'est comme si Aphex Twin avait rencontré Fear Factory ou Slipknot. Habillé comme un chef rebelle de la junte colombienne, portant une sorte de bonnet de bain en plastique puis une barbe de Père Noel, sa performance fut vraiment époustouflante, n'hésitant pas à jouer avec l'humour et à arreter la musique pour haranguer la foule. (interview ci dessous)
Ensuite, ce fut au tour de Mr Jason Forrest en personne de "tuer" le dancefloor. Toute en provocation, le patron du label Cockrockdisco (la bite qui remue le disco!!), commençait son live entre punk, hard-rock et techno-hardcore, avec de temps à autre, des samples rétros "kitsches" extraits de musique hippie ou disco. Le tout accompagné d'un diaporama sur écran géant représantant des mannequins des années 70 façon Nancy Sinatra devant un feu de cheminée avec une guitare folk de beatnick. (interview ci dessous)
Ebola, venu remplacer Shitmat absent, prit le relais dans un style drum' n' hardcore d'une violence extreme.
Puis, ce fut au tour du jeune belge Sickboy, édité sur les labels de référence Tigerbeat 6 et Mirex, de "sevir" avec toujours autant de hargne pour le dernier live-set.
La conclusion de la soirée fut une improvisation des 5 protagonistes, une sorte de big-band breakcore qui ressemblait à un grand joyeux bordel, ceci dans le but ultime de nous laisser le souvenir du chaos. Punk's not dead!!!
https://www.riam.info
https://www.lafriche.org
https://www.ottovonschirach.com
https://www.schematic.net
https://www.cockrockdisco.com
en bonus 2 mini interviews :
***** OTTO VON SCHIRACH :
LIVE IN MARSEILLE: Pourquoi avoir choisi un pseudonyme d'origine allemande ?
OTTO: Otto Von Schirach est mon vrai nom, ce n'est pas un pseudo. Mes grans-parents sont d'origine allemande, ils ont quitté l'Allemagne pour s'installer à Cuba et comme beaucoup de cubains,je me suis installé en Floride à Miami.
LIM: Ta musique est trés influencée par le break, le hip-hop, l'electronica mais aussi par le metal-hardcore, as-tu joué dans des formations dites "metal"?
OTTO: En effet, j'ai joué dans plusieurs groupes de metal. J'ai 27 ans et au début des années 90, la Floride était le berceau du mouvement Death-Metal (ndlr: Death, Obituary, Morbid Angel).
LIM: Est-ce que c'est la 1ere fois que tu joues en France ?
OTTO:Je joue rarement en France et en Europe mais ce n'est pas la 1ere fois. J'ai déja joué à Lens,à Paris, et,-il y a 2 ans je crois- à Rennes dans le cadre d'un festival organisé par l'excellent label Peace Off.
LIM: Peux-tu me dire quelques mots sur tes projets à venir ?
OTTO: Il y a la sortie d'un DVD et aussi la collaboration avec plusieurs artistes comme Doormouse, Soundlibrary et Venetian Snares.
LIM: Félicitations pour ton excellente prestation et merci d'avoir répondu à mes quelques questions.
OTTO: Merci à toi.Merci beaucoup.
***** JASON FORREST
LIVE IN MARSEILLE: Tu as sorti des prods sous le pseudo Donna Summer et j'ai entendu une rumeur disant qu'elle t'aurait attaqué en justice, est-ce que c'est vrai?
JASON FORREST: Non,c'est faux mais je touche du bois!(rires)
LIM: Pourquoi avoir choisi son nom comme pseudo?
JF: Tout d'abord ce fut par provocation mais elle représente aussi beaucoup de choses que j'aime et que je ne suis pas. C'est une femme, je suis un homme, elle est black afro-américaine, je suis blanc.
LIM: Alors tu es fan de Donna Summer ?
JF: Absolument. J'aime particulièrement sa collaboration avec Georgio Moroder(ndlr:un des pères fondateurs de la musique électronique et compositeur de la musique du film Midnight Express)à la fin des années 70 et aussi son travail dans les années 80, qui était new-wave mais beaucoup moins connu.
LIM: Tu es américain, mais d'où viens-tu exactement ?
JS: Je viens de New-York City où j'anime une émission radio (ndlr: sur la station WFMU) et je me suis installé à Berlin, il y a 1 an et demi.
LIM:Pourquoi Berlin?
JF: J'aime beaucoup Berlin car c'est vraiment trés "cheap", c'est beaucoup moins cher que NYC. C'est aussi un excellent endroit où tu peux rencontrer beaucoup d'artistes venant d'horizons différents comme des vidéastes, des plasticiens, des designers graphiques et tout le monde se supporte et s'entraide. Il y a une vraie ouverture d'esprit et une vraie solidarité.
LIM: Ton label Cockrockdisco (la bite qui remue le disco!!) est-il basé à Berlin?
JS: Non pas vraiment. Je gère mon label un peu partout car je vis aussi entre NYC et l'Angleterre.
LIM: Quels sont tes projets dans le futur?
JS: Ah! Il y en a beaucoup! Il y a bien sur mon label Cockrockdisco qui se veut un label de musique "barrée" où tu peux entendre du punk, du breakbeat, du hip-hop, de la drum'n'bass, du disco, de la techno, du hardcore ou je ne sais quoi d'autre dans un meme morceau. Je consacre ce label uniquement pour d'autres artistes et ils sont originaires d'Amérique, d'Europe, du Japon, de partout dans le monde.
D'autre part, je continue à produire ma musique pour d'autres labels et j'ai également un autre projet qui mélange turntablism (platines)avec un batteur et moi avec mon laptop aux machines. C'est une sorte de musique "grindcore" tres extreme et expérimentale à la fois.
A noter, sur ce site, la sortie de nouveaux morceaux en free download mp3 dans 15 jours. Quand c'est bon et gratos, pourquoi s'en priver??!!
Photos Valeilles
Interview réalisée le 29 novembre 2005 par Art Kraft
Otto Von Schirach : les dernières chroniques concerts
Otto von Schirach + Batalj + Mr Marcaille par Death tampon
L' Embobineuse - Marseille, le 28/03/2011
C' est les suédois de Batalj actuellement basés à Berlin qui envoient la première vague offensive la hâche entre les dents, cinglant un hardcore/noise sans pitié et soutenu par un... La suite