Chronique de Concert
Elias Dris + Gami
Depuis que Luciiiie se joint à moi pour les concerts j'ai perdu l'habitude de prendre des notes ... En ce vendredi soir elle a préféré rester avec son frère et sa sur (et se réserver pour le concert du lendemain) et c'est avec Svet que je me suis rendu à la Meson pour découvrir Elias Dris dont je connaissais le nom via son label et dont j'avais raté la premier passage à la Meson il y a quelques années, et dont le concert prévu quelques semaines plus tôt avait été reporté.
Inutile de préciser que comme à chaque fois que nous venons à la Meson, à 5, 4, 3, 2 ou seul on se sens vraiment bien. Je sais que je finirai par avoir mal aux fesses à m'asseoir par terre (pour être plus discret avec les photos et parce que finalement j'ai pris l'habitude de regarder les concerts d'en dessous ici) mais on se sent vraiment à la maison (sans jeu de mot) avec toujours pleins de têtes connues.
Après la traditionnelle intro de Gilles qui nous présente Elias Dris (chant, guitare) et Théo Cormier qui l'accompagne à la guitare, basse, clavier. Je bloque un moment sur la tenue de Elias. Pas extrêmement sensible à ce genre de choses d'habitude je dois avouer que le pull, les chaussures, le pantalon : tout me surprend et encore plus ensemble.
Puis cette voix différente entre le chant et " parlé " et le côté androgyne, troublant mais pas longtemps tellement ce qui frappe c'est cette gentillesse et délicatesse qui fait qu'on l'écoute avec tendresse. Folk en effet, dans un anglais limpide qui fait qu'on écoute les paroles.
Délicatesse dans le chant de Elias mais aussi dans la guitare électrique de Théo qui pose à chaque fois l'ambiance de façon merveilleuse. Il y a chez eux du Neil Young mais aussi du Grant Lee Buffalo dans les mélodies et l'élan du chant, et même du Eagles ou des trucs plus pop comme Sinead O'Connor ou Cocoon.
Il attaquera par les deux morceaux d'ouverture de ses albums Wild Horse puis Endless Summer (faisant l'impasse sur Moonhsine et Ophelie pourtant sur sa liste). Entre les morceaux Elias s'adresse beaucoup au public jouant à fond sur le côté intimiste de la Meson, entre confidences faussement maladroites, blagues à Theo et autres provocations
Ainsi il invitera tout le public à faire des doigts d'honneur pendant tout le morceau Beatnik or not to be dont il nous avouera en passant avoir choisir le titre sans intention de le rendre comique. La complicité entre Théo (assez effacé mais très présent musicalement) et Elias (beaucoup plus extraverti focalisant toute notre attention) est palpable.
Après le plus sombre / lourd Despite the scars il sautera the End pour passer directement à Pink is the color of my soul qu'il nous fera chanter avec lui. Puis ce sera une nouvelle chanson (tellement qu'il en oubliera les paroles) the Path suivi d'une autre nouvelle a priori intitulé the Golden Road qu'il n'attaquera qu'après s'être assuré qu'on le rappellerai bien quand il partirai.
Ce que nous ferons bien évidemment ; il reviendra ainsi pour Golden crown
sur laquelle il nous quittera (sans avoir jouer Santa Monica. Ils quitteront ensuite la scène sous un tonnerre d'applaudissement bien mérité. Pour ma part, après avoir partagé tout le bien que je pensais de ce set (très Yeah ! Dans l'esprit) avec Christophe VH lui aussi sous le charme, nous iront faire un petit tour au bar.
Set list :
Wild Horse
Moonshine
Ophelie
Endless Summer
Warm my chest
Beatnik or not to be
Despite the scars
the End
Pink is the color
the Path
the Golden Road
Golden grown
Santa Monica
Bar dont ont nous ne reviendrons que pour le début du concert suivant. En deuxième partie ce n'est plus Fred Skitty mais Gami , que je découvre aussi. Gami c'est donc Capucine Trotobas au chant et Rémi Bernard à la guitare et Judi Massonnat à la batterie. Ce dernier est d'ailleurs venu de Lyon pour le concert.
Le fait qu'elle connaisse pas mal de gens dans la salle me confirme qu'il s'agit d'un groupe d'ici et que pas mal de monde est venu pour elle aussi. Mention spécial à un de ses potes qui lui fait une réflexion sur son nombril à l'air, ce qui pour démarrer le concert a du lui faire perdre un peu de concentration.
Changement de style et d'ambiance par rapport à Elias. Un plus gros son, plus de séquences pour un résultat entre trip hop (surtout au début du set), puis plus rock. Contraste aussi dans l'attitude et dans les expression puisque Capucine fait beaucoup de grimaces l(genre bad girl) lorsqu'elle chante.
Si elle est très expressive, en revanche le visage de Remi est lui imperturbable. Les yeux rivés sur sa guitare il apporte quand même à Capucine le soutien dont elle a besoin, avec Judi de l'autre côté qui paraît un peu loin des deux premiers.
Pendant un moment je décroche un peu, rattrapé par toutes mes deadlines boulot qui s'approchent dangereusement, mais c'est le moment qu'ils choisirons pour durcir un peu leur son ce qui re-captivera mon attention. Sur ces morceaux là Capucine jouera de la basse.
Tiens je n'avais pas remarqué tout de suite toutes ces cocottes en papiers qui jonchent le sol. Comme pour Elias après 3 gros quart d'heure c'est déjà le moment de la fin du concert.
Pour le rappel c'est toute seule qu'elle reviendra pour un morceau fort sympathique, seule à la guitare, limite jazz, plus léger mais avec une maîtrise vocale impressionnante, sous le regard bienveillant de Judi et Rémi restés dans l'escalier qui monte à la loge.
Set list :
Noon
Waisting
Don't know
Great sorrow
Blame it ?
Brother
Feel
Regret
Make a path
Après l'annonce de la programmation du lendemain (Jo Keita) nous resterons encore un peu, avant de repartir avec le disque de Elias tout aussi bon que le live. Après coup je regrette de ne pas m'être arrêté sur le stand de Gami pour voir si elle avait déjà un disque ..
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Critique écrite le 02 mars 2022 par Pirlouiiiit
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