Vendredi 29 avril , le public de Victoire 2 a eu droit à une entrée en matière plutôt sympa avec un set néo-soul aux rythmiques hip-hop proposé par la montpellieraine Emilie Chick.



La chanteuse épaulée par deux musiciens (un batteur et un bassiste) a su charmer les oreilles attentives à sa voix posée sur des nappes electro, mais c'est surtout son charisme qui a captivé l'audience. La formule avait déjà fait ses preuves à Sète en 2008 où Gilles Peterson l'avait remarqué. Entre temps , elle a sorti son premier album qu'elle a très bien défendu sur scène. Ses compositions étaient à son image, fraîches, légères et pétillantes et le contraste avec la tête d'affiche qui a mené la suite de la soirée a été flagrant !



Fujjya et Miyagi ainsi que leurs deux acolytes, Matt Hainsby à la basse et Lee Adams à la batterie sont montés sur les planches pour jouer un set réglé comme une horloge même s'ils donnaient l'impression d'officier devant un show télévisé type BBC. Aucun regard n'a été lancé au public durant les morceaux... La salle n'était pas remplie mais réjouie de se faire transporter vers un univers singulier. Les nappes de clavier très aériennes, à la croisée d'Air et Pink Floyd, se mélangeaient au côté rythmique mis en avant par le jeu de guitare, les thèmes de basse et les plans de batterie portés par un musicien ayant sûrement avalé un métronome avant de monter sur scène.



Sur des titres comme uh ! ou Ankle Injuries qui groovent bien, le combo restait cependant prisonnier des clichés sur les groupes anglais. Fujiya et Miyagi ont fait l'effort de revenir pour un rappel convenu, puis un suivant, mais leurs visages figés ne laissaient transparaître aucune émotion, ils affichaient donc une attitude d'autistes à la hauteur de la réputation des musiciens anglais, ils auraient joué devant une maison de retraite qu'ils n'en auraient été pas moins transportés pour autant.



Heureusement que leurs compositions sonnent beaucoup mieux en live que sur cd sinon on aurait été tenté de les qualifier de groupe de studio.