Chronique de Concert
Emilie Simon + Paco Volume
Ce groupe de quatre musiciens (claviers, batterie, basse guitare-chant) nous distille une pop chantée en anglais sans grande originalité.
On peut noter leur sens de l'humour, celui dont ils ont du faire preuve face aux problèmes techniques rencontrés (micros qui crachouillent horriblement), leur menace de reprendre du Sardou qu'ils n'ont heureusement pas mis a execution!
A la place ils nous ont fait une honorable reprise de Kids in America qui sonnait un peu comme un vieux 45 tours lu avec un diamant et des enceintes qui ont rendus l'âme en 1989... interessant!
Bref un set d'une trentaine de minutes dont le final était plus énergique que l'ensemble de leur prestation. C'est déjà ça!
Avec le recul et au regard de l'ensemble du concert, que dire sinon que c'était dans le ton de la soirée...!
Emilie Simon arrive sur scène en tenue argentée, de loin j'ai un peu l'impression de voir la princesse Leila avec les épaulettes de Ace Frehley!
Elle est accompagnée d'un batteur et d'un bassiste.
Elle s'installe dérrière son clavier et commence le concert par The devil at my door, elle porte toujours son "bras bionique" qu'elle n'utilise plus autant qu'avant, et dont on ne comprend toujours pas à quoi il sert, mais qui fait toujours son effet!
Elle enchainera avec Dreamland et plusieurs autres morceaux du dernier album The big machine, trés Kate Bush dans l'inspiration,parfois trés années 80 dans l'utilisation du clavier. Les titres joués sont fidèles à l'album. Elle enchaine Fools like us, Nothing to do with us, on la dirait un peu "coincée" derrière son clavier, l'émotion ne passe vraiment que lorsqu'elle tiend son micro à deux mains.
Nous aurons tout de même quelques anciens morceaux comme Flowers version tango, qui rend plutot bien, et un morceau de la BO de La marche de l'empereur avec une batterie quasiment tribale qui donne une réelle puissance au morceau. Et aprés Raimbow et The Big machine qu'elle interprète avec une voix toujours impecccable, elle nous offrira Désert, au rappel, sur les notes de piano de son clavier, qui sera le vrai moment d'émotion pour moi dans ce concert.
Le problème quand on voit plusieurs fois un artiste c'est qu'on recherche les sensations de la premières fois. Et je n'échappe pas à cette règle.. Je me souviens encore aujourd'hui de son interprétation de True Colors en mai 2006. J'attendais de retrouver les sensations, la poésie que j'avais ressenties lors de son précédent passage à l'Espace Julien, mais elles n'étaient pas là.
Aprés il faut parfois être objectif alors disons : bon concert, techniquement impeccable... mais peu de place aux émotions. Dommage.
Critique écrite le 05 décembre 2009 par celine
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