Chronique de Concert
Emily Jane White
A noter, en plus d'un batteur, d'un bassiste et d'un guitariste, la présence d'une violoncelliste, ce qui va sans doute apporter beaucoup de saveur à ce concert qui commence.
Emily arrive sur scène, jolie blondinette à frange, avec sa petite robe à fleur et ses bottines à talon et elle prend place, guitare à la main. Elle se présente, avec un charmant accent anglais (et le look juste décalé comme il faut qui va avec) et un adorable sourire à fossettes. Une voix très pure, toute douce s'élève alors et elle commence seule sa première chanson. Le son est bien sûr très british. La voix de son bassiste se mêle à la sienne et sa violoncelliste donne la mélodie. Ce démarrage a, pour moi, des faux airs de Belle & Sebastian et un petit goût de week-end à Londres.
Les musiciens vont entrer sur scène et dans la musique les uns après les autres. Cela amène un crescendo, qui donne son effet.
Le public n'est pas forcément nombreux (nous sommes mardi soir ...) mais il est très attentif. Il faut bien reconnaitre que ce genre de voix est très captivante. Et l'association Basse, Guitare sèche, Guitare électrique et Violoncelle est tout à fait intéressante.
Pour le second morceau A Shot Rang Out, elle va prendre place au piano (la belle à plusieurs cordes à son arc) et nous partons pour des sonorités beaucoup plus celtiques. Elle est très douce et toute sérieuse à la fois. C'est amusant ce joli côté petite fille sage. C'est sa seconde venue en France cette année et cela pour sa plus grande joie.
Au fil de ses interprétations, on passe du Celte au Folk. Toute ceci est lié avec talent et on se laisse bercer par cette si jolie voix d'un morceau à l'autre.
Elle va nous faire un démarrage quelque peu ratés sur Black Silk et ses rires vont être contagieux. Toutes les mélodies qu'elle nous interprète sont pleines de nuances et d'émotions. En fait, elle nous raconte une histoire à chaque fois. J'aime beaucoup le côté narratif de ce type de mélodies. Mais c'est là que je regrette de ne pas être bilingue, pour apprécier toute la poésie des textes en anglais.
Avec Waltz, la batterie est un peu utilisée de façon jazz, ce qui donne de la douceur et de la sensibilité à l'ensemble. Elle parvient vraiment à rendre beaucoup d'émotion et ce, tout autant pour les morceaux interprétés à la guitare qu'au piano. Avec, cependant peut être un peu plus de gravité avec ses interprétations au piano. La guitare apportant un côté plus "ballade". Mais c'est peut-être tout simplement la nature des instruments qui donne cette sensation.
J'ai également beaucoup aimé les morceaux sur lesquels le guitariste a échangé se guitare traditionnelle pour cette sorte de "piano-guitare" qui donne à la musique une sonorité plus folk, voire même country (mais juste ce qu'il faut). C'est d'ailleurs une sorte de tournant que va prendre le concert à mi course, avec ces mélodies un peu plus mélancoliques. Il y a une vrai évolution musicale, un changement de ton, mais toujours dans la cohérence. C'est vraiment une très belle artiste, qui nous offre une musique calme et sereine, mais pas ennuyeuse du tout.
Elle va nous présenter ses musiciens, toujours toute en sourires, avant l'annonce du dernier morceau. Et c'est une très belle ballade qui va terminer le set : Victorian Armonica.
Pour le rappel, le public lui réclame Mrs Smith. Elle prend place seule au piano, avec sa violoncelliste qui va juste faire les coeurs. Puis, le reste du groupe va les rejoindre pour le second rappel. Ensuite, on repart sur du son plus rock Dance With The Devil (décidément elle est vraiment surprenante !!) et on terminera sur un dernier morceau en tête à tête avec elle (et sa guitare). Elle prend congés de nous tout aussi simplement et avec le sourire .... A la manière de ce très agréable concert qu'elle nous aura offert.
Critique écrite le 06 décembre 2010 par Ysabel
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