Chronique de Concert
Endogames + Idiopathique + Jackline
Mine de rien ma dernière chronique de concert remontait au 21 juin dernier ... et sans le passage de Pierre à Marseille cela aurait pu attendre encore. En effet ce confinement et l'arrêt des concerts ont non seulement perturbé mon emploi du temps comme celui de tout le monde de façon aigüe mais probablement de façon plus profonde / durable, puisque cela a entrainer un changement en profondeur de mon emploi du temps et de mes habitudes qui risque de durer bien au-delà du confinement ... Je m'explique : avant je prenais / trouvais le temps pour aller voir au moins quelques concerts par semaine ; en l'absence de concerts j'ai utilisé ce temps libéré pour voir quelques documentaires (musicaux) sur Arte mais aussi pour bosser encore plus que d'habitude (ce qui est dans ma situation difficilement réversible).
Bref tout ça pour dire que ça risque d'être compliqué pour la reprise de la newsletter à la rentrée ... mais je m'égare, à la base je voulais vous parler de ce concert à la Salle Gueule où nous nous sommes laissé embarquer avec Svet par le Pinguin et Pierre. En arrivant (à l'heure - la jauge et limitée pour cause de COVID) j'ai presque honte en prenant ma carte de membre ... cela fait plus de 2 ans que je n'avais pas mis les pieds dans cette salle pourtant hyper active. J'y retrouve cette ambiance un peu déglinguée mais résolument bon enfant.
Pas mal de monde du côté bar, nous descendons alors qu'il n'y a encore personne en bas ... enfin si puisque Idiopathique est en train de faire les balances. Ça joue, ça hurle, ça grimace comme un méchant mais on sent bien que derrière il y a tout sauf de la méchanceté ... ça faisait longtemps pour moi et ce n'est pas désagréable. La déco aussi fait sourire avec sa croix à facettes (à l'envers bien sûr).
A 20h38 c'est Endogames qui attaque. Non pas sur la scène mais dans le fond de la salle. Endogames (dont le nom complet semble être plutôt Endogames dans le doute) est un "Electronic hardware live music duo from Marseille" qui fait des "Drones endogames et nappes polyamoureuses" comme ils le définissent eux même sur leur bandcamp que je vous invite à parcourir (cela sera toujours plus efficace pour vous faire une idée de leur musique que tous les mots que je pourrais essayer de mettre dessus).
Côté live, de mémoire (je n'ai pas pris de notes comptant à la base sur la présence de Pierre) c'était quand même un peu trop statique / ambiant pour que je rentre vraiment dedans. Assez lent, proche de la musique de film (mais sans image) ils donnent tous les 2 l'impression de construire leur musique de façon un peu laborieuse en suivant la notice qu'il ne quittent pas des yeux comme s'ils la découvraient. Par moment ils se parlent comme si nous n'étions pas là. Les morceaux ont des titres, Masks off ou encore Fragment of a disintegrated church plus "violents" que leur musique.
Pendant qu'elle joue du theremine, qu'il bidouille, qu'ils croisent leurs bras pour atteindre le bon bouton ou variateur, ou même lorsqu'elle s'approche du micro pour chanter "on the city of dust" le public les écoute attentivement, une bière à la main pour la plupart. Un peu avant 21h leur set (pas trop long) prendra fin. Sympathique entrée en matière près laquelle tout le monde ou presque remontera au bar. Svet est partie rejoindre des potes, je retrouve Pierre à une table.
A 21h40 nous voici redescendus avec un changement d'ambiance radical. Revoici les Idiopathique de tout à l'heure en mode encore plus énervé / porté par le public qui n'attendait que ça pour se mettre à bouger. Je n'irai pas jusuq'à dire que ça pogotte mais ça s'agite quand même pas mal ce qui par les temps qui courent est assez rare ("inédit" pour reprendre un terme désormais très à la mode).
La bière logiquement renversée par terre se mêle à la sueur et rend le sol dangereusement glissant pour moi qui suit en tongs. Un guitariste tatoué et au sourire volontairement inquiétant, une chanteuse (chilienne d'après ce que j'ai compris) tatouée qui hurle et qui sourit avec sincérité entre les morceaux quand elle récupère, un autre guitariste et bassiste concentrés qui envoient du gros son, et à la batterie le seul musicien que j'avais déjà vu avant, notamment au sein du Sing or Die Karaoke.
Leur set ne sera pas très long non plus mais beaucoup plus énergique / défoulant que le début de soirée. Pas sûr que j'écoute leur musique chez moi sur disque par contre sur scène ce fut un plaisir ! Après une nouvelle pause au rdc, je descendrai un peu avant le début du set de Jackline pour voir la fin des balances, un peu fatigué mais surtout impatient après tout le bien qu'en avait dit le Pinguin.
Effectivement les balances ont l'air plutôt pas mal. Post punk / rock indé. A la batterie (et au gros du chant) je reconnais une de celles de Roxy's Angry découvert à la Rue du Rock, à la première basse basse, la moitié d'Endogames. A leurs côtés un deuxième bassiste et une clavier au soutien-gorge phosphorescent du meilleur effet avec les leds.
Après un premier morceau commencé sur les chapeaux de roue, un cassage de corde de la deuxième basse (c'est rare !) viendra un peu calmer les ardeurs de tout le monde. Je regarderai le gros du concert perché sur le côté avec la tête (masquée) assez proche du plafond (vaut mieux ne pas être trop claustro). Dans les groupes auxquels je me souviens avoir pensé il y avait Pulp, les B52s et un petit côté Electric turn to me bien sympathique dans le clavier.
Pour en savoir plus sur ce groupe je vous invite à aller jeter une oreille sur leur bandcamp et/ou plutôt venir les voir en live à la 8ème édition de la Rue du Rock qui devrait se tenir le dimanche 27 septembre prochain avec beaucoup de chance (comprendre : "si les mesures sanitaires ..." - pour voir l'évement fb par ici). En tout cas, un peu aussi à cause de la chaleur et le fait qu'on n'entendait pas assez le chant je finirai par partir un peu avant le fin.
Plus de photos et vidéos par Pirlouiiiit par ici et quelques videos ci-dessous :
Endogames :
Idiothipique :
Jackline :
Critique écrite le 29 août 2020 par Pirlouiiiit
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