Chronique de Concert
ESG
Apres le concert de Pierre Guimard, nous arrivons a la Friche quelques minutes avant que ESG n'attaque. Bien qu'ayant passé un peu de temps dans le Bronx justement, je n'en ai jamais entendu parlé, mais de l'avis de Sami c'était le concert a ne pas manquer cette semaine (ce qu'il a quand même fait). Il faut dire que cela sort un peu de mon créneau habituel.
Bref on arrive la bas, il y a déjà pas mal de monde ... je reconnais quelques têtes connus (Cyril Benhamou, l'ex Troublemakers désormais Copyshop, le Dépanneur presque au grand complet, le Pinguin ...), un DJ (Cyril ?) qui était en train de passer des disques annonce enfin l'arrivée sur scène des ESG (initiales d'Emerald, Sapphire & Gold, les surnoms des trois surs fondatrices du groupe Renée, Valerie et Marie Scroggins) ...
"La formation culte et exclusivement féminine du south bronx new-yorkais représente en Europe son nouvel album ; les filles Scroggins délivrent sans complexe leur mélange unique de funk underground, véritable ovni de la musique noire américaine. Aujourd'hui samplées comme référence absolue par des groupes tels que les Beastie Boys, leurs disques sont des pièces de collection et leurs prestations des événements a ne surtout pas manquer" pouvait on lire sur les flyers et affiches diffusées par SFT et Turn Me On (les deux organisateurs de cette soirée).
Outre cette description alléchante, le fait de savoir que ce groupe existe depuis plus de 20 ans et ne se produit pas très souvent. Et puis n'étant pas spécialement branché funk non plus c'était une occasion d'essayer de me réconcilier avec sinon le style au moins une de ses branches. En les voyant arriver sur scène j'ai été en effet assez surpris : pas toutes jeunes, ne répondant pas forcement aux canons de beauté classiques ... mais comme j'allais m'en rendre compte rudement efficaces.
Apres un rapide bonjour de la sur aînée, les ESG ont commencer a jouer. Basse - batterie très en avant sur lequel elles posent parfois un peu de chant (mais pas nécessairement) qui se résume souvent a des petits cris, et un autre instrument : soit des percussions, soit de la guitare, soir du tambourin.
Ce soir ESG c'est Renée Scroggins au chant, sa fille Nicole Nicholas a la basse, et Valérie Scroggins a la batterie et sa fille Christelle Polite a la guitare et aux percus ... (il ne manquerait donc que Marie Scroggins et Leroy Glover des membres originals ?) ... qu'importe, tout ça pour dire qu'il s'agit d'une longue histoire de famille.
L'ensemble est très dansant, et le public déjà chaud n'a aucun mal a rentrer dedans. J'avoue me faire embarquer assez vite, et entre deux photos, au premier range je gigote comme tout le monde. Si la batteuse et la bassiste reste a leurs places et sont du coup assez discrètes, les deux de devant assurent le spectacle.
Surtout Christelle (si je ne me suis pas embrouillé au début) qui lorsqu'elle ne tape pas farouchement sur ses tambours, sur ses tomes, ou ne caresse pas ses cordes de guitares, ne peut s'empêcher de danser ou d'apostropher le public pour le chauffer encore un peu.
Musicalement j'ai pensé a Big Soul (désolé pour les puristes) mais aussi a des trucs plus post rock. Le duo basse batterie est en effet la base de tous les morceaux avec un beat très répétitif (et entraînant), et la guitare est parfois a peine effleurée ou pincée ce qui donne des ambiances plus que des riffs.
Je me souviens que j'ai aussi pensé a Peaches, sûrement pour le coté répétitif / dansant et paroles / cris scandés. Les gens dansent dans la bonne humeur et ça fait plaisir. De temps en temps Renée et Christelle envoient des t-shirts dans le public ...
Pendant tout le concert le DVD d'un film très années 80 passe en boucle juste sur le coté un peu au dessus de la scène avec quelques passages relativement explicites. Je suis impressionne par le jeu de la batteuse surtout lorsqu'elle tape sur ses cymbales avec une cadence que je serais bien incapable de reproduire.
Vers la fin Nicole laissera un peu sa basse pour aller effectuer quelques pas de danse avec Christelle qui vient une nouvelle fois de chauffer le public. C'est essentiellement elle qui s'adresse au public, Renée se contentant depuis le début d'introduire brièvement les morceaux genre phrase de transition vite lue, avant de repartir dans sa transe, le yeux vers le haut, le sourire scotché ...
A un moment Renee quittera la scène avec son sac de sport et ses instruments, laissant le soin aux trois autres d'occuper le public, qui quitteront a leur tour la scène avant de revenir pour un dernier morceau. Le set sera globalement assez court, mais ce soir ce n'est pas pour me déplaire ... car la soirée de demain promet d'être longue ...
En partant nos vélos sont toujours là ... et il fait encore anormalement bon pour la saison ... profitons en.
Critique écrite le 04 décembre 2006 par Pirlouiiiit
Envoyer un message à Pirlouiiiit
Voir toutes les critiques de concerts rédigées par Pirlouiiiit
Cabaret Aleatoire - Marseille : les dernières chroniques concerts
Mark Höffen, Sigma555 par Marcing13
Cabaret Aléatoire, Marseille, le 08/04/2022
Soirée spéciale ce soir au Cabaret Aléatoire car nous voilà invité pour donner notre avis sur le live de Sigma555, un groupe produit par le cabaret aléatoire et que j'avais... La suite
FIDELES, Ziris, Clara Mo par Marcing13
Cabaret Aléatoire Marseille, le 15/04/2022
La soirée démarre avec Clara Mo, une jeune DJette que je ne connaissais pas du tout mais aura la tâche de lancer la soirée dans un cabaret en format réduit (quasi de moitié)... La suite
Altın Gün + Diaspora Orchestra par odliz
Le Cabaret Aléatoire, Marseille, le 31/10/2019
Après avoir joué de la manuvre et des amortisseurs pendant un bon quart d'heure, pour trouver ce qui servira de place de parking le temps du concert, on traverse les allées... La suite
Peter Hook & the Light par Prakash
Le cabaret aléatoire , Marseille, le 05/05/2019
Alors c'est toujours un peu glauque d'aller à un concert en se disant "je veux le voir avant qu'il claque". Bon j'avoue, j'avais ça dans un coin de ma tête quand je me suis bougé... La suite