Chronique de Concert
Fantazio - Histoire Intime d'Elephant Man
Première de 2 grosses soirées de concert et troisième et dernier concert pour aujourd'hui. Tout juste échappé du Leda Atomica qui recevait Hakim Hamadouche et ses amis/musiciens dans le cadre de la deuxième Edition du festival les Z'inos, où je m'étais rendu sitôt que le très bon showcase de the French Revolution pris fin, me voilà donc enfin à la Meson pour cette première soirée Carte Blanche à Fantazio. Considérablement ralenti dans son trajet Rennes - Marseille par les grèves, Fantazio est arrivé assez tard, du coup le concert a commencé plus tard que prévu (vers 21h30) et j'en ai donc raté beaucoup moins que prévu.
Lorsque je rentre dans la salle, celle-ci est pleine. Pratiquement jusqu'à la porte. Je reste donc près de la porte de celle-ci où je retrouve avec joie Svet arrivée (elle par avion) de Nantes un peu avant moi. Pas de contrebasse sur la "scène" mais une table, une carafe, un vert, un carnet et un petit bouquin qui se révèlera être la fameuse Histoire Intime d'Elephant Man, objet de la performance de ce soir (si j'ai bien suivi le livre a été écrit par Fantazio après qu'il ait monté le spectacle).
Car effectivement pas de chansons ni musique ce soir, mais un spectacle assez impressionnant où on pourra apprécier le verbe et la tchatche de l'animal à sa juste valeur. Lorsque j'arrive il est occupé à expliquer au public à qui il tourne le dos, une histoire de frise historique qu'il voit et pointe sur le rideau noir en fond de scène. Il parle sans s'arrêter un instant.
Très docte, en costume d'hiver, il se promène devant sa table, va et vient, agite les bras, fait mine de s'asseoir plusieurs fois mais ne le fait pas. Il change de thème, de propos, d'accent, de langue même ... il mélange références historiques et actuels. Il est question de la cicatrice d'Albator, comme de petits traits, des 12 premiers empereurs, de moyen-âge, de bols, de zones mentales, d'individus miniatures .. bref un sacré bazar.
Le lien avec Elephant Man n'arrivera qu'à une reprise (du temps de ma présence) où effectivement le texte concernera Joseph Merrick rendu célèbre par le film de David Lynch, lui-même adaptation de la sa vie réelle "à partir du livre biographique The elephant man and other reminiscences du Dr Frederick Treves et du livre In part on the elephant man : a study in human dignity de Ashley Montagu."
L'essentiel est dit sans micro, et quand il s'en approche c'est surtout pour l'attraper à pleine bouche pour le jeter par terre ou le remettre sur la table. Dans la salle Manu Theron qui partagera la scène avec lui le lendemain n'en perd pas une miette. Si certains semblent donner des signes de fatigue, l'essentiel de la salle est captivé. Impressionné. Et il y a de quoi l'être.
Plus d'une heure et demi de tchatche ininterrompue (le concert finira à 23h09 sous un tonnerre d'applaudissements). A la fin du spectacle nous irons nous installer au bar pour gouter à la soupe de pois cassés et à la Tiboulen de Zoumaï (il était temps de manger) et puis finalement nous resterons 3 bonnes heures de plus en bien agréable compagnie à virelanguer dans toutes les langues (je caserai mon si "ton tonton tond tond tonton, ton tonton tondu sera"), écouter quelques impros (avec instruments cette fois), à servir quelques bières après avoir manger de délicieuses saucisses polenta (merci denise).
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Critique écrite le 16 décembre 2019 par pirlouiiiit
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