Chronique de Concert
Fat Freddy's Drop + Ladi6
L'excellente formation originaire de Nouvelle Zélande Fat Freddy's Drop vient de se lancer dans une nouvelle tournée européenne de 18 dates entre le 13 octobre et le 10 novembre 2018. C'est donc Paris qui ouvre le bal européen ce soir. Tout ceci est en préambule d'un nouvel album qui devrait sortir courant 2019. On a eu l'occasion d'écouter quelques-unes de ces nouveautés en vidéo live sur le net et surtout l'excellent single "Trickle Down" sur leur site officiel. On peut donc se douter qu'ils reviendront nous voir rapidement dès que ce 5ème album studio sortira. Il fera suite à l'excellent "Bays", sorti en 2015. En attendant, on va les retrouver ce soir dans un Zénith survolté avec à l'intérieur 5000 personnes bien motivées pour s'éclater devant ce All-star project des meilleurs talents reggae (et bien plus que cela encore) de Nouvelle-Zélande. On ne devrait pas avoir de Haka ce soir mais plutôt du bon son qui mélange le reggae, le roots, le dub, le jazz et la soul.
A 21 heures 05, le collectif prend place devant nous. A droite, on retrouve la section de cuivres qui inclut le tonitruant et délirant Hopepa (Joe Lindsay) au trombone, Tony Chang (Toby Laing) à la trompette et Chopper Reedz (Scott Towers) au saxophone. Derrière eux, c'est le guitariste Jetlag Johnson (Tehimana Kerr) qu'on retrouve. Au centre à l'arrière, c'est l'imposant DJ Fitchie (Chris Faiumu) qui a les commandes de l'instrument MPC (machine qui permet de composer et de jouer de la musique). A côté de lui, c'est Blaze (Iain Gordon) qui sera derrière les claviers. Pour finir, à notre gauche, c'est le charismatique Joe Dukie (Dallas Tamaira) qui tient évidemment le chant lead et qui joue de la guitare. Un 8ème membre très spécial complète le tableau. Il est présent dès le premier morceau en tant que chauffeur de salle puis il chantera sur quelques titres avec un ton et un style diamétralement opposé de la voix de velours de Joe Dukie.
D'entrée de jeu, le chanteur/guitariste nous annonce tout sourire que c'est la première date européenne et qu'ils sont très heureux d'être là ce soir. Le concert va commencer sur les chapeaux de roue. Le public qui couvre vraiment tous les âges est très enthousiaste. On n'entendra pas énormément de titres car les morceaux sont assez longs. Certains vont dépasser les 10 minutes. C'est donc 11 ou 12 titres maximum qu'on aura le plaisir d'écouter dont 3/4 nouveautés. Beaucoup d'éléments nous séduisent terriblement. On commence par la voix de Joe Dukie : elle est exquise et son côté grave et suave nous amène dans le meilleur de la soul music.
On apprécie également la section de cuivres tout bonnement formidable. Le trio trombone/saxophone/trompette est particulièrement virevoltant. C'est lui qui amènent le côté jazzy/funky et le dynamisme. Il est donc omniprésent, on offre la palme d'or à Hopepa, qui est un sacré gai luron par son attitude, sa folie et ses tenues excentriques. Les cuivres nous offrent un rythme quasi hypnotique qui nous amène vers une forme de transe bien aidée en cela par le DJ Maori, qui lâche derrière ses machines de gros sons de basses bien rondes et groovantes. L'alchimie entre les musiciens est parfaite et nous régale. Ce roots/reggae avec cuivres à foison et boucles puissantes rende le concert très dansant et festif. On aime moins par contre deux/trois morceaux où le chant est en retrait et le registre plus house music.
Même si ces moments sont sympathiques, on s'ennuie un peu avec ce style plus banal alors qu'ils sont capables de choses bien plus grandioses. Le public est ivre de bonheur en dansant sur ces longues jams bien étirés. On termine par un rappel et un des morceaux phares. Sur la scène, c'est la chanteuse Ladi6, qui a fait la première partie, qui chantera à pleins poumons et au beau milieu de ce line-up parfait. Il est 23 heures 10 et le concert s'achève là. On ressort heureux en se disant que leur prestation fut belle mais sans ces deux/trois coups de mou, on aurait pu écrire que ce concert était parfait. On a passé malgré toute une bien belle soirée en leur compagnie.
Remerciements tout particuliers à Charlotte et LA FACTORY by CARAMBA
Photos : Jérôme Agier
Critique écrite le 18 octobre 2018 par Lebonair
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