Chronique de Concert
Les Fatals Picards
19.30, Les portes ne sont pas encore ouvertes. Mais ce n'est pas grave. On voit ici et là : Oldelaf (de Oldelaf et Monsieur D), le batteur des Joyeux Urbains, Thierry Jullien. De gens chouettes quoi. Avec un petit 1/4 d'heure de retard les portes sont ouvertes. Ambiance détente tranquille à l'intérieur ! ! !
Le concert démarre avec une première partie, Adonis. Adoniiiiiiis ! Pour ceux qui ne connaissent pas, Adonis est le roi du Kitsch. Avec sa cape et son symbole (un coeur marqué d'un A) il nous livre ses chansons tordante : "Marie Myriam" (réclamant un retour immédiat de Marie Myriam à l'Eurovision), "Bogdanov" (un hommage aux frères du même nom), "Mois d'août" (le tube de l'été?) ou encore "Couscous pour tous" (ou la solution au conflit Israelo-Palestinien). C'est très drôle même si sur scène il n'y a qu'Adonis (musique préenregistrée) et ses danseuses et danseurs.
20.50. Les Fatals Picards entrent en scène. Ce petit groupe que j'ai découvert en première partie des Joyeux Urbains il y a maintenant un peu plus d'un an commence à se faire un nom et forge son style qui comme ils le définissent se situerait entre les Stones et Charden. Je dirai quant à moi qu'ils se situent quelque part autour des VRP, Nonnes Troppos, Joyeux Urbains et autres Satellites. Composé à l'origine de deux personnes (Ivan et Laurent) et d'une boîte à rythme, il se sont adjoint les services d'un batteur (Jean-Marc) que j'avais vu à la péniche El-Alamein. Et aujourd'hui, surprise, ils ont débauché Oldelaf afin d'assurer guitare ou basse en alternance avec Laurent.
Ils enchaînent un bonne partie de leur répertoire (issu de leur deux albums Navet Maria et Droit de Véto). Entre autres :
Laissez moi rêver (et son chant ultra-faux assumé)
Mets du gras (ode à la graisse et autres huiles)
Nadine (casse tâ boudin)
Goldorak est mort (un accident de Goldorak entre Tergnier et Amiens ça doit valoir le coup d'oeil)
han han han (Dédié aux hommes des cavernes d'avant)
J'fais du bruit (Un rap digne de Joey Starr mais en plus drôle)
Chasse Pêche et Biture (les chasseurs en prennent plein la tronche)
Tu danses (Avec un faux spectateur au chant alias Jean Edouard Brejnev aka Thierry Vaysse)
Crache Ta Rage (Rap Picard)
Elle est belle la France (une mèmère qui à sûrement mal voté un certain 21 avril)
J'suis un Vaurien (Un punk qui se convertit au patin à glace)
Sauvons Vivendi (pour que Messier rime avec enculé)
J'suis sale (un garçon pas très propre)
C'est la vie, cui-cui (Ah la nature racontée aux enfants. Enfin avertis les enfants ! !)
Et j'en oublie sûrement des morceaux. En tout cas ils sont très bons. Très drôles. Ils improvisent un maximum en répondant aux boutades du public qui viennent "troubler" le spectacle.
Bref ne les manquez pas ça vaut le coup, ça file la banane. Et après vous ne verrez plus la Picardie du même oeil mais je suis pas sûr que ce soit mieux pour elle.
Critique écrite le 21 mai 2003 par sarssipius
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