Chronique de Concert
La Femme + Tristesse Contemporaine
La Coopérative de Mai, Clermont-Ferrand 17 Octobre 2013
Critique écrite le 22 octobre 2013 par Le Marquis De Jonard
J'arrive donc à la Coopé excité comme une puce. Je suis un peu à la bourre et Tristesse Contemporaine a déjà attaqué. Une salle bien pleine me rassure. En ce moment les concerts sont bien désertiques sur Clermont ville rock quoi... Tristesse Contemporaine porte bien son nom. Trois gars une fille jouent une sorte d'électro cold new wave. La presse musicale s'est un peu emballée pour ce groupe "arty". Sur scène comme sur les photos, un chanteur avec un masque de lapin noir chante froidement. Il est accompagné d'une jeune femme avec une belle robe graphique qui joue des synthés et machines et d'un batteur et guitariste qui eux n'ont pas de masques. Le masque c'est rigolo sur une chanson et ça fait son effet mais bon quand il n'a pas vraiment de chansons et que la musique est un peu poussive et que le chanteur masqué n'a pas de charisme et ben la mayonnaise ne prend
pas. Je dis à un pote que je préfère Violence Conjugale. Il me dit qu'il aime bien Liaisons Dangereuses. Je sors et fais semblant de fumer des clopes.
Arrive La Femme. Cinq jeunes garçons et une jeune et jolie fille déboulent sur scène. Une rangée de cinq synthés en lignes, une batterie, une guitare, quelques machines et une basse. Et tout ce beau monde tourne autour de ces instruments à part le batteur avec un T-Shirt de Bad Religion qui reste river derrière ses fûts. La Femme attaque et dit "La Femme est là pour vous donner du plaisir". Et effectivement ça va se confirmer. ça enchaîne les titres à fond la caisse à des tempos qui nous font faire les montagnes russes. Une chanteuse un peu froide nous rappelle un mix parfait entre Elli Medeiros et Faye Dunaway dans Bonnie And Clide. Le chanteur porte une chemise hawaïenne qu'il ouvre au fur et à mesure que la température augmente. Les deux dansent à la perfection comme dans les années 80. La musique fleure bon aussi les années dorées mais pas seulement. Des titres mid tempos limite Dub et puis des tubes dont le fameux sur "La Planche" où ça "stage dive" et pogote gentiment.
La Femme est un véritable groupe Populaire dans le bon sens du terme. Le public est composé aussi bien de jeunes geeks, de gamin(e)s bien sapé(e)s, que de trentenaires et quarantenaires (dont je fais parti). Et ça répond bien. ça guinche, danse, transpire, hurle et tape dans les mains. Un soutien gorge atterri même (c'est dire la chaleur...)sur scène et le chanteur trouve qu'il sent très bon. Bref tout le monde a la banane et je prends un sacré coup de vieux tout de même quand ils annoncent qu'ils vont continuer la soirée à passer des disques dans un bar en centre ville. Je dois malheureusement m'éclipser pour avoir au moins mes cinq heures de sommeil avant d'aller au boulot. Il y a vingt de cela je me serais mis la tête à l'envers et j'aurais fait la fête toute la nuit et tenter d'approcher le groupe pour discuter le bout de gras avec ces jeunes gens mödernes qui m'ont l'air hyper accessibles.
A la fin du concert, les membres du groupe se précipitent à leur stand de vente de disques, papotent avec leur public et dédicacent quelques vinyles. Juste une appréhension avant de les quitter, j'espère que ces biarrots sauront garder cette fraîcheur et ne s'épuiseront pas en route après leurs moult concerts énergiques.
setlist :
Amour dans le motu
Packshot
Nous étions 2
La Femme
Hypsoline
Françoise
Paris 2012
Si un jour
Sur la planche
It's time to wake up
Télégraphe
Antitaxi
La cabane perchée
Welcome America
Paris Biarritz (Sos Mademoiselle Cover)
La femme ressort
Marie Marie
Critique écrite le 22 octobre 2013 par Le Marquis De Jonard
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