Chronique de Concert
La Femme + Barrut + Orange Blossom + Marina Satti + Adalta + Diridollou Lavigne + LLYM + Selah Sue + Des Lions Pour des Lions + Emel + Djibou (Festival du Chant de Marin 2023 - Jour 1)
Retour du festival du chant de marin après la pause imposée par la pandémie covid qui semble être un lointain souvenir. Contrairement à la dernière fois, donc en 2019 ou nous étions venus sans les enfants (voir la chronique par ici) nous revoici tous les 5 et désormais sans poussette ni même casques antibruit. Dernier jour d'école de voile pour eux, aussi nous arrivons trop tard pour Stephan Eicher que j'aurais bien revu sur la grosse scène.
Rappelons en effet que si le chapiteau Michel Tonnnere, les scènes Michel Pinc et Pempoull, la Taverne, et les scènes bateaux comme le Gallant accueillent des groupes et chorales en lien avec la thématique "chant de marin", en revanche sur la plus grosse scène, la scène Stan Hugill, il y a aussi quelques gros noms hors thématique. Les quais quant à eux accueillent aussi des fanfares. A noter qu'il y a aussi une thématique géographique, cette année il s'agit de l'Italie.
Ce que je n'avais pas réalisé non plus c'est qu'avec ses 7 scènes, 160 groupes, 2000 artistes, ... le Festival du Chant de Marin est le "quatrième événement de l'été breton, aux côtés du FIL, des Vieilles Charrues et du Hellfest..." comme le rappelle Pierre Morvan, Président de l'Association Festival du Chant de Marin, dans le communiqué de fin de festival de cette quinzième édition. Pour en finir avec les nombres, rappelons que le festival accueille aussi "200 bateaux traditionnels et 1000 marins", même si les conditions météorologiques de la semaine précédente ont contraint certains bateaux à renoncer au voyage.
Bref, sachant que nous allions rater Stéphane Eicher, et que nous allions rester tard vendredi et samedi, nous ne nous sommes pas mis la pression niveau horaire. Le temps de déposer nos affaires à Tréguier et de trouver une place pour nous garer (dans le même coin que les années précédentes), de prendre les pass 3 jours enfants (8 euros) et récupérer nos accréditations, nous décidons de commencer par la scène Michel Pinc pour aller faire coucou à Djibou, groupe que nous avions vu pour la première fois l'année dernière dans le cadre des Mardis de Plougasnou (voir la chronique par ici). Pour cela nous traversons le port par l'écluse dont nous notons précieusement les horaires d'ouverture histoire pour la suite. Petite tension sur le pont avec un couple qui trouve que ça n'avance pas assez vite et double ...
Djibou
Petite tension anecdotique vite oublier dès que nous arrivons sur la plancher de la scène Pinc qui accueillera les danseurs et danseuses des sets fest-noz durant les 3 soirs. Nous arrivons sur la fin d'un morceau chanté par Etienne Grandjean, un des membres historiques de Djiboujep. Sur le suivant ce sera Guillaume Yaouank qui avait rejoint l'aventure aux côtés de son oncle Mikael Yaouank pour une chanson de forban.
A leurs côtés il y a Nicolas Le Rallic à la guitare et à la flute irlandaise et Pierrick Lemou au violon et au banjo. Le groupe dispose continue à chanter le riche répertoire de Djiboujep entre chansons traditionnelles comme cette Polak des marins et morceaux originaux (devenus depuis des classiques aussi) comme ce 15 Marins que nous entendrons alors que nous avons recommencé à faire la queue pour passer l'écluse dans l'autre sens.
Des morceaux en anglais aussi comme Sam's gone away repris aussi en cur par tout le public et qui déclenchera les premières danse(use)s. On commence à se mettre en route vers l'écluse sur 3 beaux navires, histoire d'essayer de traverser à temps pour Emel programmée sous le chapiteau Michel Tonnerre et que j'ai décidé de revoir. C'est le problème des gros festivals et pour moi la difficulté de choisir entre des artistes que je ne connais pas ou des plus anciens dont j'aime prendre des nouvelles.
Emel
En effet je l'ai déjà vue 2 fois du temps où elle tournait sous son nom complet Emel Mathlouthi, en 2012 à l'Espace Julien dans le cadre des Rencontres d'Averroes (voir la chronique par ici) et en 2013 déjà lors du Festival du Chant de Marin (voir la chronique par ici).
Quelques difficultés pour accéder au pied de la scène et le retrouver d'une Emel au jeu toujours aussi tragique. Épaulée par 2 musiciens en arrière-plan (clavier pour l'un et percussions/machines pour l'autre) elle occupe le devant de la scène avec ses bras écartés vers le ciel, ses pas de danse ou son tambour.
Toujours beaucoup d'émotion voire de tension dans son interprétations de titres comme ce Ensen Daïf ( "pauvre petit homme") ou cette histoire de crash ou plein d'enfants ont trouvé la mort. Entre les morceaux et les remerciements ("thanks merci choukran") elle s'exprime bien en français.
Et même j'ai trouvé par moments l'interprétation un peu trop dansée/ chorégraphiée à mon goût (dans ce sens que ça tue un peu le côté spontané), j'ai quand même beaucoup aimé sa voix (qui m'a fait penser à celle des regrettées Dolores O' Riordan et Sinead O'Connor) et la plupart des morceaux entendus ce soir. Après m'être extrait du crash qui commençait à être peuplé de pas mal d'enfants nous avons fait une petite pause galette saucisse.
Après avoir fait la queue au stand Ti Krampouezh et récupéré nos galettes-saucisses, barquettes de frites et cidres, nous nous calons non loin du stand Télégramme (ou j'ai récupéré ma future nouvelle casquette, celle achetée lors du premier festival arrivant en bout de course). Nous faisons donc l'impasse sur Oumou Sangaré. Le cidre nous est servi dans un gobelet classique vierge ce qui est un peu dommage. Le festival propose des gobelets à l'image du festival mais dans un format autre ... dommage.
Des lions pour des lions
A peine ai-je fini que j'entends un son familier celui de la guitare de Freddy Boisliveau de l'ovni musical qui nous a tapé dans les 2 oreilles il y a quelques mois (voir la chronique de leur album No(s) Border en cliquant ici ou l'écouter sur bandcamp par ici). Des lions pour des lions s'arrête quelques mètres plus loin à côté du stand pizza au feu de bois.
Je vide le fond de mon verre d'une traite et part à leur rencontre. De gauche à droite : Elisabeth Herault au chant et au saxophone, Alain Lardeux ex Boochon (dont j'ai au moins Les femmes préfèrent prendre le bus) à la basse, Cédric Maurel dit Momo aux percussions et Freddy. Combi à fleur et casquette rose pour elle, veste pour Alain, tenue chamanique pour Momo et salopette orange comme le t-shirt qui leur sert d'affiche et sur lequel je commence à lorgner pour Freddy.
Pas sûr d'avoir noter tous les titres qu'ils ont joués mais il y aura au moins Robots et le magnifique Crépuscule des dieux avec son saxo bien en avant et son refrain "c'est le crépuscule des dieux, on fera mieux qu'eux ... encore" qui prennent toute leur dimension chamanique pour reprendre le même adjectif. Un cercle de gens intrigués se constitue rapidement autour d'eux.
Il faut reconnaitre qu'un groupe comme le leur dans la programmation fanfare (car ils sont en effet autonomes et mobiles avec leurs enceintes portées) sort du lot. A la fois rock, jazz, techno (dans l'esprit), transe avec ces parties jouées longtemps histoire d'ensorceler le public.
Lorsque je reconnais les premiers accords de Do U Tek je suis aux anges car je sais ce qui arrive pour avoir vu un vidéo super bien filmée de celui-ci en live. Et je ne serai pas dçu. Ce morceau où le public est mis à contribution est énorme à tous points de vue. Si je n'avais pas mon appareil et/ou avec un cidre de plus je pense que je me serais mis à danser comme un fou.
Suivra Felawat des lions, un peu plus calme, présent sur leur premier album (écoutable sur bandcamp lui aussi par ici). Et ce sera déjà la fin d'un set trop court mais parfait dans lequel tout m'a plu : le son et jeu de guitare, les bracelets de moule aux chevilles, les yeux fermés et la tête en arrière de Momo quand il jour, lorsque Elisabeth et Alain chantent dans le même micro, ...
A la fin après avoir récupéré un petit autocollant du groupe auprès de leur jeune staff, nous ferons un peu connaissance en leur disant tout le bien que nous pensons de leur musique et de ce set qu'on aurait aimé voir durer plus longtemps ; eux aussi, mais comme les autres fanfares le deal est de se produire 3 à 4 fois une demi-heure chaque jour.
A noter que pendant que nous achèterons aussi le disque et surtout prendrons les horaires et lieux de passage (qui ne sont pas connus du public) du lendemain pour être sûr de ne pas les rater, deux personnes qui tenaient le stand de pizza (dont une fille qui était sortie quelques minutes de celui-ci en dansant) viendront les remercier chaleureusement en leur offrant un de leurs pizzas justement, pour ce beau moment passé.
Selah Sue
Pas trop de temps à perdre après. Après une petite halte technique je me dirige vers la pied de la scène Stan Hugill pour revoir Selah Sue découverte lors de son passage au Poste à Galène en ... 2010 (voir la chronique par ici) et revue rapidement au Dôme en 2011 avec notamment Snoop Dogg (voir la chronique par ici).
Arrivent en premier 4 musiciens, guitare, basse, batterie, claviers, habillés en bleu avec sur leurs jeans écrit "Persona" (j'imagine le nom du nouvel album de la chanteuse belge), suivi de Selah Sue les bras largement ouverts pour une entrée en scène magistrale peignoir de boxe léopard (lui aussi customisé dans le dos au nom de l'album) ouvert sur un pantalon cuire noir et un haut assorti avec gros tour de cou en or.
Arrivent en même temps qu'elle 3 choristes. Voix un peu éraillée en début de set surtout quand elle s'adresse au public (en anglais dans un premier temps), elle chantera les 3 premiers morceaux en regardant essentiellement ses choristes ou ses musiciens. Une façon de montrer son dos et donc rappeler le nom de son album ou besoin de trouver ses marques en jouant devant un public familier à qui elle l'habitude de donner la réplique.
Niveau style on est toujours dans la soul mais avec un virage plus rap variété (elle fera d'ailleurs allusion à sa collaboration avec le rappeur belge Damso). Après ce début de concert très rentre dedans, petit retour en arrière avec Raggamuffin joué à la guitare Selah, histoire de rappeler d'où elle vient.
Par rapport à Alone et Together, ce morceau interprété de façon plus sobre, sans choristes et sans jeu de scène (que je trouve) surjoué sinon en tout cas exagéré, me fera le plus grand bien, même s'il me rappellera pourquoi j'avais eu (et ai toujours) du mal à adhérer à sa musique. Du coup désireux de me reconnecter à quelque chose de plus local et que j'aurai peu de chance de voir dans le sud de la France nous sommes repartis du côté de la scène Pinc.
LLYM
En effet, outre le fait que les enfants ont pris goût au Fest-Noz, j'étais curieux de découvrir Llym, cette "Valeur montante de la scène fest-noz" composée de 4 musiciens âgés de 16 à 18 ans et avec déjà pas mal de scène dans les pattes.
De gauche à droite Youen Greve à l'accordéon, Loan Cornic à la guitare, Maelan Le Bras au saxophone et Lanig Hemeury à la trompette (qui du coup auraient pu s'appeler YLML) proposent une musique traditionnelle jouée par des instruments qui le sont moins dans la discipline. Pas de bombarde ou biniou par exemple qui sur la longueur peuvent devenir fatiguant.
Pas de micro-voix sur scène, leur musique cuivrée instrumentale s'écoute aussi bien qu'elle se danse. En tout cas ce soir encore elle fonctionnera à merveille à en juger par l'entrain avec lequel les danseuses et danseurs s'en donnent à cur joie sur le parquet. A la fin de leur premier set il s'arrêteront simplement pour laisser la place aux suivantes, en nous donnant rendez-vous pour leur set suivant comme le veut la tradition des fest-noz.
Diridoulou Lavigne
Le duo suivant est composé de Sterenn Diridollou et Marine Lavigne (qui ont défendu les couleurs de la France à l'Eurovision 2022 au sein de Alvan & Ahez). Elles font du kan ha diskan, ce "chant et contrechant" ou "chant à répondre" où l'une commence et l'autre répond, sans le moindre instrument, style que j'avais découvert grâce aux Frères Morvan (voir chroniques et interview par ici) que nous ne verrons malheureusement plus sur scène.
Et évidemment ça se danse "N'importe qui prend la main de n'importe qui" et c'est parti. Selon les morceaux c'est l'une ou l'autre qui commence et l'autre qui répond. Toujours impressionnant de voir 2 personnes côte à côte qui chantent ainsi presque ans bouger (elles battent la mesure avec leurs pieds effectuent des mouvements de balancier avec leurs bras comme les danseurs) devant une foule qui se meut comme un seul bloc ainsi ...
A un moment elles nous annonceront qu'elles sauteront le morceau qu'elles auraient normalement du faire puisqu'elles ont prévu de le faire avec Barrut un peu plus tard dans la soirée lorsque ceux si passeront sous la chapiteau Michel Tonnerre. A ce stade je serais bien resté un peu plus longtemps pour découvrir les Spontus (qui passaient aussi aux Mardis de Plougasnou) mais j'avais aussi envie d'aller voir ce qui se passer sur les autres scènes ...
Adalta
Avant cela nous ferons quand même un petit crochet par la scène bateau Le Gallant où nous tombera sur le groupe Adalta. La musique de ce sextet de "musique folk aux influences irlandaises et inspirés par les sea shanties" nous a effectivement captivé même si nous n'avions pas beaucoup de temps leur accordé.
Perchés sur le bateau, jouant de la flute, batterie, banjo, contrebasse, guitare, et violon, ils nous interpréteront ainsi la chanson traditionnelle Haul Away Joe (toujours aussi efficace) puis une chanson de leur composition intitulée Traditionnal Song (très sympa aussi) qui ne se trouve pas encore sur leur bandcamp (où on peut par contre écouter quelques autres morceaux - voir par ici).
Ladaniva
En fait pour ne rien vous cacher au moment où j'ai chargé les photos sur flickr j'ai inversé les 2 artistes de cette scène et j'ai cru que c'était Marina Satti. Si il peut y avoir une certaine ressemblance entre les 2 chanteuses sur une photo, et même sur descriptif (Marina "combine les sons de Grèce, des Balkans et méditerranéens orientaux avec ses influences hip-hop et contemporaines.", Ladaniva "fait appel à des influences venues du monde entier, de la musique traditionnelle des Balkans au maloya en passant par le jazz et le reggae, le hip hop avec de fortes racines dans le folklore arménien") en revanche le résultat est très différent.
Ladaniva (le groupe que j'ai vu donc) est composé la chanteuse Jaklin Baghdasaryan, d'origine arménienne et biélorusse et de Louis Thomas, multi-instrumentiste accompagnés de 3 autres musiciens (percussions, oud, guitare, saxo, kayambe, ...) et d'une choriste.
Pas mal de parties instrumentales entre jazz et musiques des balkans avec saxo ou trompette bien en avant (au moment où nous sommes passés) dont certaines (les plus calmes) ou Jaklin se met même accroupie pour écouter comme nous des étoiles plein les yeux. Des passages limite fado aussi. D'autres beaucoup plus entrainant / dansant. Et ce n'est qu'en lisant la description du groupe sur le site du festival que je comprendrais que la langue non identifiable dans laquelle Jaklin chantait devait être l'arménien.
Orange Blossom
Il est déjà l'heure de les quitter pour aller découvrir l'avant dernier groupe de la soirée sur la grosse scène. Orange Blossom & les Fleurs de Métal dans leur nom complet ce soir, existe depuis 30 ans. Première rencontre avec leur electro orientale et avec la chanteuse belgo-tunisienne Ghalia Benali.
Première rencontre aussi avec un dispositif scénique digne de Ezeki3l avec des lumières sur des immenses bras articulés pilotés en live par 2 personnes présentes sur les côtés de la scène. Ces machines conçues par François Delarozière qui volent parfois un peu la vedette aux musiciens.
Aux côtés de la chanteuse on trouve Carlos Robles Arenas à la batterie et Pierre-Jean Chabot (de Nantes) au violon ainsi qu'un guitariste (Leo Guerin ?) et un percussionniste (Fatoma Dembélé), en plus des 2 machinistes. Si Pierre-Jean et le bassiste bouge pas mal, en revanche Ghalia reste debout au milieu sans bouger.
Outre le fait qu'elle soit encadrée de part et d'autre par les 2 immenses bras articulés qui n'hésitent pas à se rapprocher très près d'elle, elle a aussi devant un smartphone qui la filme semble t il et une tablette avec (j'imagine) les paroles.
Je découvre le groupe en live. Les musiciens accompagnés par une bande son (à moins que ce ne soit des sons lancés depuis la batterie) produisent une musique qui explose, puis se calme avant de re-exploser. Un peu dur à suivre au départ mais difficile de résister à certains morceaux comme Habibi (il me semble) sur lequel Leo et Pierre-Jean seront particulièrement déchainés. Plus je m'éloigne de la scène Stan Hugil pour me rapprocher du chapiteau Michel Tonnerre plus je le regrette tant ça commence à vraiment me plaire.
Barrut
Lorsque j'arrive au pied de la scène, le groupe est encore en train de faire les balances. Il faut dire qu'il y a non seulement les 7 micros chant et ceux pour les percus du groupes, mais aussi 2 de plus pour Sterenn et Marine de Diridollou Lavigne. J'ai donc commencé à faire connaissance avec Erwan et Titouan Billon, Jordi Cantagrill, Delphine Grellier, Olivier et Samuel Grolleau, Audrey Hoyuelos et Maud Seguier en les regardant et écoutant répéter.
Barrut est un groupe de Montpellier de polyphonie du sud à l'image du Cor de la Plana (voir les chroniques par ici) que je rêve de voir dans ce festival depuis des années, ou encore de La Mal Coiffée que j'aime beaucoup (voir les chroniques par ici). Je partais donc avec un a priori très positif.
Sitôt les balances terminées c'est donc sans transition ni intro qu'ils nous plongerons dans le noir, histoire de coller à l'ambiance mystérieuses de leurs morceaux. J'ai toujours dit que le fait de prendre des photos d'un concert ne m'empêcher pas d'en profiter mais là j'avoue qu'à force de guetter la moindre éclaircie je ne suis pas super attentif sur le tout début de leur set.
Pas que j'ai la prétention de comprendre l'occitan (surtout chanté par jusqu'à 7 voix en même temps), mais j'ai noté qu'il était question de "Tétanos" (le nom de leur inquiétant totem en fond de scène ?), de "Susurrer espoirs et révoltes" et même festival du chant de marin oblige d' "Esprit de marin sauvage" et de "hurler à la mort".
Et si j'ai trouvé au début un côté un peu trop dramatique dans la façon d'introduire les morceaux ou de les chanter, pour un résultat moins péchu que mes deux références citées plus haut, lorsqu'ils seront rejoints par Diridollou Lavigne et qu'ils feront un morceau breton je me régalerai (et finirait par perdre le fil de qui chante quoi).
C'est sur un plin très puissant que nous finirons par nous éloigner. En effet, les enfants commençant à accuser le coup, nous serons contraint d'aller chercher un peu d'énergie (sous forme de churros et de gaufre molle mais bonne) pour tenir jusqu'au dernier groupe que nous voulions voir avant de partir : La Femme
La Femme
Très attendu le groupe ne décevra pas. Vus pour la première fois au Poste à Galène en 2011 (avec une certaine Clara Luciani au chant - voir la chronique par ici), puis à nouveau en 2012 (voir la chronique par ici), en 2014 (voir la chronique par ici) et plus récemment début 2022, mais j'étais un peu resté sur ma faim (voir la chronique par ici). Cette fois par contre ils m'ont embarqué direct.
Peut être parce qu'ils ont d'entrée annoncé "on est là pour vous donner du plaisir" ? Même si Marlon Magnee aurait pu se passer de la clope sur scène et même si j'ai l'impression qu'il manquait Sasha Got je dois reconnaitre que ce soir ça a très bien fonctionné.
Nombreux sur scène, costards blancs dont certains hauts finiront par tomber comme souvent, celui qui n'hésite pas à quitter son poste pour venir se faire acclamer et chauffer la foule. Le côté "beaux arts" plutôt malin couplé à des tubes comme l'ultra efficace Sacatela (une écoute aura suffi pour que les enfants en fassent presque leur hymne des vacances) feront mouche.
Dans le public que des sourires. Et c'est l'image que je garderai de leur prestation de ce soir que nous quitterons avant la fin, histoire de garder un peu de forces pour le lendemain où nous avions prévu d'arriver plus tôt qu'aujourd'hui. En tout cas un premier jour bien éclectique qui nous aura comblé avec comme temps forts Des Lions pour des Lions et La Femme.
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Critique écrite le 19 août 2023 par Pirlouiiiit
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